John Smith...

par **John Smith** Dim Fév 02 2014, 15:30

Nom et prénom de votre personnage: Smith John par défaut

Date et lieu de naissance: Aucune idée actuellement.

Sorcier? Oui, apparemment.

Histoire de votre perso:

Appelez-moi John Smith, mon vrai nom je l’ignore. Si je vous disais que j’ai deux ans, vous rigoleriez non ? Et pourtant ma vie n’a commencé que ce 7 février 1996 lorsque j’ai émergé du coma. Que m’était-il arrivé ? Nul ne le savait, moi encore moins. Mon regard brouillé s’éclaircit peu à peu, révélant un ange aux cheveux bruns penché sur moi.

-N’essayez pas de parler, vous devez être désorienté, me dit-elle d’une voix douce en baignant mon front d’un linge humide.

Je n’étais pas sourd puisque je l’entendais, mais je ne tins aucun compte de ses préventions, me débattant soudain avec ce que je crus une vigueur démente qui s’avéra n’être que gestes mous. Constatant l’inutilité de mes piteux efforts, je retombai sur l’oreiller, tentant dans un souffle :

Où… où suis-je ?

Nous sommes à l’unité médicale… près de… Vous souvenez-vous comment vous avez atterri ici ?

Son mutisme en dit long à la jeune femme en blouse immaculée qui, armée d’un stéthoscope, lui examina le torse avant de lui passer une lampe devant les yeux.

Vous nous avez été amené par un groupe de chasseurs locaux. État critique, multiples fractures, et… mais laissons ça. Comment vous sentez-vous, là, maintenant ? Douleurs, maux de tête, faim peut-être ?

Comme prostré, alors que son cerveau embué essayait de reconnecter des fils tordus ou cassés, la femme poursuivit :

Rien de plus normal de ne pas se souvenir après un tel trauma. Cela fait un mois que mon équipe et moi nous vous retapons morceaux par morceaux. Il vous faudra encore du temps pour récupérer vos facultés initiales. Auriez-vous un nom que je puisse compléter mes fiches ? … Aucun, je vois ( soupir) vous resterez donc John Smith jusqu’à ce que les trous se comblent. Reposez-vous bien.

Elle avait raison, cela prit du temps mais peut-être pas autant que prévu puisque mes progrès ne cessèrent d’enchanter le Dr Zaline et ses disciples. Sous leur houlette bienveillante, je marchai et m’alimentai seul en quelques jours. En fait, tout fonctionnait à la perfection, sauf ma tête qui refusait de recoller mon passé.

Outre les fractures, avoua la belle doctoresse, il y a des blessures inexpliquées… Vous semblez avoir reçu… des balles…

On lui avait tiré dessus ? Première nouvelle ! Ses surprises ne s’achevèrent pas là. Des radios et cicatrices prouvaient que sa carcasse estimée à la trentaine d’années en avait vu des vertes et pas mures.

Un cascadeur ? se risqua-t-il.

Ysaline Von Falkenberg en doutait beaucoup. Pour d’obscures raisons, elle avait préféré ne pas transmettre son signalement, ni empreintes aux autorités.

Mon Mari est d’accord avec moi : vous dévoiler publiquement vous exposerait sans doute à… des dangers. Vous êtes sorcier, ne niez pas ! J’ai vu la façon dont vous fixiez ma baguette…

Que vous aviez intentionnellement laissé traîner là… par… hasard ?

Ils rirent mais John dut reconnaître n’avoir été qu’intrigué par ce bout de bois, ce qui ne découragea pas l’ange brun, pas plus que son époux. Max… Quel chic type ! Quel débrouillard ! Convaincu que leur poussin était tombé du nid – d’un avion, en l’occurrence – il se démena tel un forcené pour étoffer la trame mitée de la mémoire. Des moyens, il en disposait apparemment. Quel fil sensible de la toile effleura-t-il soudain ? Bonne question !
Personne ne s’attendait à ça !
Peu à peu, John avait été adopté, intégré tant par le village que par ce couple doté de trois solides bambins, turbulents mais charmants. Ils étaient là, à dîner calmement en famille, quand l’apocalypse frappa.

Les images du massacre me hantent encore. Max me fila sa baguette et m’ordonna de fuir après avoir créé un portoloin. Il me poussa, me propulsant… à Londres.
Je sus plus tard que mes amis étaient saufs. Malgré mon désir de leur prouver ma reconnaissance, je n’ai pas osé les rejoindre. Je le ferai une fois que je saurai si oui ou non je suis un danger pour ceux à qui je dois la vie.
Je suis là, dans une capitale incertaine. Je pense y être déjà venu… avant. Avant quoi ? C’est ce que je m’évertue à découvrir, jusqu’ici en vain. Je suis sorcier, la baguette de Max l’a prouvé. Sans le sou, quasi vagabond par la force des choses, j’erre dans l’espoir de retracer mon passé.

Caractère:

Selon Ysaline et Max, je suis… ambigu. Tantôt jovial, ouvert, blagueur, tantôt renfermé, froid, distant. Une chose dont je suis certain c’est que je suis méfiant. Je ne vais pas prétendre ne pas rater des cases, ma vie à Londres l’a démontré. Ma désorientation me fait parfois gober des choses de travers. Je sais que je suis expert en arts martiaux et pas moins doué avec les sortilèges. Ceux qui s’en sont pris à ma gueule en ont pris plein la leur... les ai défoncées avec … plaisir, du reste. Faut pas me chercher, on me trouve facilement ! Parfois taiseux ou verbe haut, parfois rustre ou charmant, j’ignore où est mon vrai moi. Ça m’irrite sans cesse de ne pas savoir !
En amour ? Je ne sais pas. Oserai-je avouer qu’Ysaline m’a chamboulé ? Mais je respectais
trop Max pour oser m’avancer. Dois-je y voir une sorte de rectitude morale ? Suis pas aveugle, ni Jeannot-Jeannette, c’est clair. Je prends ce qui vient sans le chercher. J’ai une fixation : me trouver.

Désignation de votre avatar : Jim Caviezel