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Chaos

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Message par J.O West Jeu Oct 30 2014, 00:01

On ne vivait pas à Azkaban. On y survivait. George Strang, du jour au lendemain devenu le plus ordinaire des quidams, inculpé et condamné, y coulait des jours de profonde misère. Il avait comploté, intrigué et finalement attenté contre la vie de son neveu, Sa Grâce le Duc de Gilmore et failli, en dernière instance parce qu’il est des hommes qui ont plus de chance que méritée. Et pour avoir de la chance, on pouvait dire que son tant exécré neveu en avait à revendre.
L’Honorable George Strang avait cru son opportunité venue quand James était tombé si gravement malade qu’on le croyait perdu. Sans une ombre de contrition, Mr. Strang avait prié Dieu et Diable pour voir enfin trépasser le neveu honni, mais c’était tombé en ouïes sourdes. Une donation anonyme de moelle avait sauvé le fils de son défunt frère aîné, brisant son rêve de pouvoir et fortune.  C’était plus qu’il ne pouvait supporter. Fort de sa petite intrigue, il n’avait pas hésité à empoisonner celui qu’il voyait comme l’usurpateur. Et encore là, ses noires intentions mises à découvert, jugé et condamné, il s’était retrouvé dans cette cellule morne et glaciale à se morfondre et maudire l’auteur de sa misère. Son propre fils, horrifié de ses actes, l’avait pratiquement renié, et pour parfaire son humiliation, peu après James Strang avait renoncé au titre au profit d’Henry, son propre fils qui aurait pu, aurait dû, user de son influence et pouvoir pour le tirer de là…sauf que Sa Grâce le Duc Henry de Gilmore semblait avoir tout simplement oublié son existence.
Dans ce régime de prison strict à l’aberrant, personne n’attend de bonnes nouvelles, tout simplement parce que à ce niveau, ça n’existe plus. Or, George Strang eut droit à la visite d’un homme mystérieux, dont il ne vit pas le visage, qui lui fit la proposition la plus alléchante qui soit : être libre pour se venger de tout affront subi. Les conditions étaient simples, il les accepta toutes sans hésitation.

~~

Renversé dans son fauteuil, les pieds sur le bureau, J.O souriait aux anges après un profond soupir d’aise. Il ne se permettait ce genre de relâchement que dans la solitude de son saint des saints, son refuge, là où personne, à part parfois sa femme chérie, ne venait le chercher. Journée profitable. Comme la plupart, dernièrement. De quoi se déclarer amplement satisfait. Plonger dans le monde des affaires et hautes finances après avoir été militaire n’était pas le changement le plus évident, mais à part ce que beaucoup qualifiaient de flair inné, il comptait avec un conseiller émérite en la personne de Justin Davenport qui avait su guider, très judicieusement, ses premiers investissements et autres opérations financières.
Il avait promis à Angel un futur paisible, à sauf de sursauts et risques et cela s’avérait plus facile que prévu. Au début, il avait craint que la bougeotte qui l’investissait constamment ne revienne le tenter mais depuis leur retour des USA, pas un instant il n’avait songé à sa vie « d’avant ». Pas de temps, aucune envie. James Oliver Westwood vivait, depuis le jour où Lavinia Dexter avait confirmé la grossesse d’Angel, dans un état de perpétuel émerveillement, suivant ses faits et gestes, se préoccupant du moindre détail, s’occupant e combler son moindre désir.  Sa petite femme adorée voulait bien être chérie et choyée mais quand il exagérait elle n’avait pas de problème pour l’envoyer gentiment se faire voir ailleurs.
S’il n’avait tenu qu’à lui Angel serait restée à la maison, à tricoter de la layette ou décorer la chambre du bébé, mais bien sûr Madame avait d’autres idées en tête et les mit en exécution avant qu’il n’ait le temps d’en placer une.  Son travail au laboratoire la passionnait et elle ne comptait pas le moins du monde s’en priver. Quand se suscita la fuite d’information sur le fameux sérum de jouvence, et le besoin impératif d’accroître la réserver de matière première, à savoir du sang de vampire, Chérie aurait bien voulu être en première ligne mais là, J.O sut se montrer intransigeant. Pas plus qu’il n’avait permis prendre part à la traque à la vélane, ce qui n’évitait pas que la douce Angel concocte dans son labo Merlin sait quelles préparations dignes de suspicion.
Qu’elle était belle, enfin allongée, les jambes sur des coussins, l’air réjoui en comptant soigneusement les points d’un poncho qui à ses yeux  de non initié semblait minuscule.
 
C’est pas un peu petit ?, se risqua t’il à demander en l’embrassant, en tout cas, il sera beau mon fils avec ça !...Non, ne discute pas…ce sera un garçon, j’en suis sûr, il riait de sa petite moue, après on aura une fille…Ça te dirait de sortir, ce soir ?...On pourrait aller au Senses, ça fait un moment qu’on n’a pas dîné dehors…Non, mon ange je n’ai rien à redire de ta cuisine mais j’ai pensé que…euh, non, pour rien, arrête de te faire des idées…si tu n’as pas envie de sortir alors on reste là…Oui, on a eu assez de fête avec Noël…et on va recommencer le 31…j’ai compris, on se modère !
 
Soirée tranquille à la maison, dîner au coin du feu en tenue confort, que rêver de mieux ? Tout aurait été parfait si le téléphone n’avait pas sonné. C’était Henry. Le cher garçon était un peu dépassé mais assumait vaillamment, n’ayant pas l’habitude de se plaindre mais ce soir-là il sonna décidément désenchanté.  Un vent d’inquiétude agitait le Ministère, des rumeurs couraient, imprécises sur un regain d’agitation dans l’Allée des Embrumes. Une patrouille Auror avait été attaquée, fait inusuel, car depuis la défaite de Voldemort  le sombre monde des bas-fonds s’était fait discret. J.O écouta ce que son cousin racontait avec attention et crut bon lui recommander de rester alerte.
 
Ça peu n'être que de la frustration…mais vaut mieux garder un œil sur eux…Allez, détends toi et passe plutôt prendre un verre demain soir !
 

Le lendemain,  Angel sortit avec Megan faire des courses en prévision du réveillon de la St. Sylvestre que Smith et Westwood comptaient passer ensemble. Il s’occupait à mettre de l’ordre dans son bureau quand la sonnerie du téléphone l’interrompit. Encore Henry, mais cette fois, il n’était pas seulement dépassé, il paniquait presque. Des simples rumeurs, l’agitation des bas-fonds était passée à houle subversive difficile à circonvenir.
 
*Et merde ! Angel est allée au Chemin de Traverse !!!*
 
Il enfilait son manteau pour sortir quand John se présenta avec la petite Beth, s’étonnant de le trouver si bouleversé.
 
Angel est sortie avec Megan…Oui, des courses, tu les connais…c’est pas le point…Il y a du grabuge à l’Allée des Embrumes…Oui, mon cousin est au Ministère…Attends, c’est encore lui !
 
Cette fois, Henry frôlait presque la crise de nerfs. Des nouvelles vraiment alarmantes parvenaient au Ministère, des émeutes de tout genre se suscitaient à l’instant même tout au long du monde sorcier.
 
QUOI !?...Stockholm ?...Berlin ?...Moscou !?...Oui, je t’écoute…
 
Et pour écouter, il en écouta et en raccrochant il était pâle comme un linceul. Le situation était éprouvante, une crise en toute règles se préparait. Il eut à peine le temps de mettre John au courant que Megan et Angel, livides et échevelées arrivaient.
 
Qu’est-ce que vous avez ?...Angel, ça va ?...Viens t’asseoir mon cœur, tu es trop pâle…calme-toi…DES MANGEMORTS !?...
 
Oui…on était au Chemin de Traverse quand ça s’est passé…pas à dire…la panique !, assura Megan en essayant de se montrer plus cohérente.
 
L’essentiel est que vous soyez là…Non, on ne bouge pas d’ici !...Henry me tient au courant…
 
Le suivant appel de Sa Grâce reflétait l’énormité de ce qu’ils devaient affronter mais J.O préféra taire la véritable teneur de l’information, pour l’instant
 
Non, personne ne va nulle part, on est en dehors du monde magique et pour le moment le problème y est circonscrit…Non, ma chérie, je ne sors pas…Monte plutôt avec Megan et essaye de te reposer un peu…, la femme de John capta au quart de tour et entraîna Angel à sa suite, une fois sortie du bureau, J.O ferma la porte et se tourna vers son frère, c’est moche de chez moche…Fugue massive d’Azkaban, l’oncle George a filé, tu sais bien ce que ça signifie…ben oui, quoi d’autre ?  Nous l’avons envoyé pourrir en prison, il ne doit pas nous en être trop reconnaissant…Non, attendons plus de nouvelles, veux pas laisser Angel seule ici…mais encore moins l’emmener avec moi au Ministère !
 

Ce fut une longue et angoissante journée. Henry, défait se présenta au soir. La situation empirait.
 
On reporte des faits semblables dans toute l’Europe…des éclats aux USA…du côté asiatique il y a du remous mais rien d’avéré encore…Dans certaines régions d’Afrique, il y a aussi du tollé…en Amérique Latine on dirait que tout est assez calme, pour le moment…en Océanie, c’est le calme plat, Merlin soit loué…mais le pire est qu’ils ont commencé à s’en prendre à la population moldue… des attaques isolées mais si ça s’étend…
 
Le fléau s’étendait comme feu de brousse.  Les mauvaises nouvelles se succédaient à une cadence exténuante. Michael  récupérait à peine d’une opération d’urgence. Sa Marque s’était « réveillée », signe sans équivoque que les Mangemorts battaient le rappel.  Michael en coma assisté ne sut rien de l’enlèvement de sa femme le 30 Décembre.
Personne ne songea à fêter l’avènement de l’an, ni du siècle.  Chaque nouvelle parvenue était pire que l’antérieure, la situation se détériorait à rythme accéléré  face aux efforts, jusque-là minimes, pour résister.
Les Von Falkenberg et les Nielsen furent de retour, horrifiés, comme tous de se retrouver dans un monde à l’envers alors qu’ils l’avaient laissé en ordre et paix.
Le deuxième jour de l’an marqua l’échéance de ce bref passé de paix et le début d’une nouvelle ère de terreur. La Marque des Ténèbres planant dans le ciel sombre confirma les pires présages.
Que faire d’autre que se réunir, faire le point, essayer de trouver une sortie valable à ce traquenard impitoyable.
Ce soir-là, après une de tant de réunions, Angel et lui restèrent, face au feu, blottis l’un contre l’autre dans le divan. Il la serra plus étroitement en déposant un baiser sur sa tête.
 
Tu sais que je t’aime par-dessus tout, non ?...Justement pour cela je t’interdis…oui, mon amour, je t’interdis de prendre part active à cette folie…Tu n’es pas en état de courir par là en te risquant à Dieu sait quoi…ou plutôt on sait très bien à quoi…Tu seras bien plus utile, puisque tu tiens à t’investir, à la Clinique…le boulot ne manquera pas, malheureusement…et encore là, tu devras te ménager un peu…Moi ?...Je ferai ce que je sais faire, ma chérie, me battre…On m’a accepté chez les Aurors, après tout, j’ai pas mal d’expérience en ce qui concerne faire la guerre…
 
Elle ne trouvait pas cette perspective trop engageante, ne jurant, encore et toujours que par l’Ordre, qui compte tenu de la situation avait repris ses activités.
 
Je préfère les Aurors…plus de discipline ou du moins c’est ce qu’on attend…Justin en est, ça devrait aller…Je ne sais pas ce que pense faire John mais c’est sûr qu’ il ne va pas rester à se tourner les pouces…Michael et Erik risquent leur peau chez l’ennemi…Max assume en organisant ce qu’il y a à organiser et c’est pas peu…Non, ce n’est pas encore bien parti…c’est une mise de pions en place, apparemment les Autres ont une longueur ou deux d’avance mais nous ne tarderons à être en position de répliquer très convenablement…
 
Long silence réfléchi à regarder les flammes crépiter dans l’âtre. Angel le rompit pour exposer ses pensées. Elle se faisait de la bile pour sa grand-mère, mais se rassurait en même temps en la sachant en compagnie de son mari, dans un endroit assez paumé comme pour ne pas attirer l’attention de quiconque.
 
On s’arrangera pour que tout aille bien…*Bravo, l’optimiste !*…Bien sûr que j’ai peur, mon ange…nous avons tous peur…pour reprendre ce que disait un grand homme : « J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre.»…On fera de notre mieux…
J.O West
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Message par Angel Grisham Sam Nov 01 2014, 22:55

Elle qui n’y croyait plus, se lamentait, devenait dingue, fut la plus heureuse des femmes sur Terre en apprenant la nouvelle de la bouche du Dr Lavinia Dexter. Ce cadeau du Ciel s’appellerait Désirée sauf qu’après les quelques mois d’observation imposée avant libération, ils apprirent qu’il s’agissait d’un gamin.  
 
Mamy, ça y est ! clama-t-elle en étreignant follement sa grand-mère même si celle-ci aurait pu être sa mère… en apparence.
 
Elle aurait pu être comblée, débordante de joies si son époux ne lui avait pas tellement tapé sur le système à force de précautions diverses :
 
Hey, suis pas en verre, pas malade ! Suis simplement enceinte comme des millions avant moi et des millions après !  
 
S’il n’avait tenu qu’à lui, J.O l’aurait affreusement gâtée, fait la vie douce, saine, tranquille… bref barbante ! Magnolia en rajoutait une couche, bien sûr. Les choses se tirèrent vite au clair :
 
Belle-maman, je ne vais pas me décomposer ! Qu’avez-vous tous à me prendre pour une porcelaine prête à se briser?
 
Tu portes le seul héritier qu’aura peut-être jamais mon James, Angel. Tu dois tout faire pour…
 
Le préserver ? Croyez-moi, il se sent très bien et moi aussi !
 
Heureusement, il y avait Megan avec qui papoter, faire les quatre cents coups interdits dont les courses. C’est que, malgré tout, Angel se sentait dépassée.
 
Il faut tant de trucs pour un bébé ?
 
Apparemment oui ! Le pillage des boutiques s’organisa autant que faire se peut.  C’était marrant, divertissant. Entre temps, pas mal de trucs lui passèrent au-dessus de la tête mais pas tout. Ah, le sang de vampire avait été collecté ? On l’analysait…
 
*Personne ne me dit plus rien ! Marre d’être sous cloche !*     
 
Initiatrice de la formule, elle désira s’immiscer au moins dans la synthétisation mais fut proprement éjectée : un comble !
Six mois, sept. Le dr Dexter était enchantée des développements du futur fiston mais jugea Angel trop tendue :
 
Qu’est-ce qui te tracasse, ma chérie, tu peux tout me dire, tu le sais…
 
Sais pas trop… L’instinct des sorcières enceintes se développe, le mien m’indique qu’il se trame des trucs pas nets, assez sinistres…
 
Comme quoi ? ouvrit grand ses yeux Lavinia.
 
Ne m’envoie pas à l’asile, s’il te plait mais quelque chose de sinistre se prépare. Bébé a peur, je le sens. Il est fort, j’en suis sûre mais je n’aime pas ce qu’il me transmet…
 
Lavinia noya le poisson comme elle crut bon non sans être troublée.  Plusieurs femmes avaient manifestés des symptômes identiques. Puisque deux et deux font quatre, elle contacta sa grande amie Maureen Applewithe…  
Noël marrant ! Malgré les coups de pieds intenses subis mais jouissifs de bonne santé, Angel participa aux agapes des Smith. Elle appréciait énormément Megan tout en regrettant l’éloignement d’Opal appelée ailleurs.  
 
Je retravaille en douce, tu sais… ben non, lui ai pas dit que j’ai installé un labo dans la serre puisque l’hosto m’est interdit (rires), c’est fou les possibilités de cette formule ! Et vous, des projets ?...
 
Les maris fumaient et buvaient dans le bureau de John. Elles, elles aimaient le jus de pomme à bulles. On rigola ensemble ensuite, et se sépara en s’accordant pour un retour de violon la semaine suivante.  
Il manquait peu de choses pour ce nouvel-an voulu parfait. Cependant, une ultime virée s’imposait au chemin de traverse :
 
Je dois acheter le cadeau de J.O. Je sais ce dont il a besoin : un rat trouve-tout !
 
L’animalerie offrait tout un bazar de bestioles diverses jusqu’aux poux danseurs de jazz. Mais l’attaque fut si soudaine, brutale, que les deux jeunes femmes n’eurent que le temps d’emporter leurs paquets et filer. Megan était hyper protectrice, tout juste si elle ne l’assomma pas pour la forcer vers l’extérieur sans livrer combat !  
N’empêche que oui, elles eurent chaud, très chaud même ! 
 
*Pas une raison pour m’expédier à l’étage comme un fruit fragile…*grommela-t-elle intérieurement en montant avec Meg en garde chiourme à sa suite après l’annonce épouvantable du forçage d’Azkaban.  
 
… M’allonger ? Non mais, en définitive, tu t’y mets aussi ? Suis pas malade ! Tu les as entendus : la guerre est proche !
 
Henry, le Duc remplaçant, avait annoncé les prémisses. J.O et John complotaient ! Et on aurait souhaité qu’elle soit de marbre ?
Oui, ses jambes étaient lourdes, sa vessie requerrait de plus en plus souvent une vidange urgente mais sa tête était intacte.  
Elle donna le change à son chéri en guise de bonne année puisqu’aucun ne souhaitait festoyer.
 
Était-ce risqué de s’aventurer dehors en animagus ? Non ! Bébé savait, elle aussi. Sous cette forme toujours souple, svelte, Angel pouvait.  
Elle retrouva sa forme, le temps de transformer le premier objet à portée en portoloin. Le siamois trottina encore jusqu’au portail bien connu.
Poudlard !
Que de souvenirs ! Elle n’y songea pas en s’infiltrant au travers des barreaux, déjouant astuces et pièges destinés aux non-initiés.
Toujours au même endroit – la veine – le bureau directorial était à présent occupé par le professeur qu’elle appréciait le plus.
Hésitant, le chat gratta la lourde porte. La voix connue l’accueillit :
 
Entrez, Miss Grisham !
 
Un siamois timide franchit le seuil et, devant son ancien professeur de métamorphose réjoui, Angel se recomposa.
 
Mrs. Westwood ! Je m’étonnais de votre non-participation à notre 1ère réunion mais je vois pourquoi, maintenant, félicitations !
 
Pas gênée pour un sou, Angel caressa son ventre rebondi :
 
C’est prévu pour la fin du mois chère professeur. Vous comprendrez donc ma défection… physique mais je peux encore œuvrer, comme je l’ai toujours fait, pour aider l’Ordre, et…
 
Assieds-toi, Angel.  Si ça tombe, dans un mois nos ennuis actuels seront terminés. Pourquoi ne pas profiter de ces instants de paix, au calme et en sécurité ?
 
Parce que tant que je suis valide, je peux aider…
 
Ton mari est d’accord avec ça ?
 
Angel piqua du nez, muette.
 
Je m’en doutais, rigola la noble dame. Ah, ces hommes…  Écoute Angel, si l’on a réellement besoin de tes services, je m’engage à t’en avertir. Entretemps, prends surtout soin de toi et… d’eux, d’accord ?
 
Renvoyée à son foyer, Angel n’était pas désappointée. Elle acceptait de freiner ses désirs de justice jusqu’à ce bébé soit né, après… Cela dépendrait.
 
Le bébé primait, elle en était parfaitement consciente. Pour le moment, il commençait à se sentir à l’étroit, elle le ressentait très souvent, parfois violemment. D’ailleurs, les visites du Dr Dexter s’accélérèrent au fil des jours.  
Recluse volontaire, Angel écoutait aux portes, à défaut d’informations directes car son cher et tendre ne désirait pas l’énerver. Il venait souvent la rejoindre, inquiet, tendu, las mais jamais un mot de trop ne franchissait ses lèvres scellées sur certains points.
Lavinia l’ausculta à fond et fronça le nez :
 
Tension élevée, je n’aime pas ! Des tracas ?
 
Non, sans doute ! pesta Angel, remontée. Comment autrement alors qu’on me tient sous cloche ? Je n’ai droit ni à radio, ni télé.   
 
Le docteur avait bien cerné sa patiente depuis le temps. La confiner dans un cocon était sans doute pire que tout car privé des bonnes informations le cerveau peut imaginer un tas de trucs erronés.
 
Je vais t’injecter un décontractant. Tu en as hautement besoin. Tu sommeilleras un peu, mais sera plus relax. Prête ?
 
Sitôt Angel calmée, elle referma la porte et alla direct au bureau de J.O qui s’alarma aussitôt :
 
… Elle est trop tendue, sinon tout va bien, rassure-toi. Je voudrais, souhaiterais que tu lui parles un peu plus... non, bien sûr que non, l’affoler empirerait les choses mais l’ignorance crée des affabulations aux conséquences néfastes… C’est exactement ça ! Dis-lui franchement les choses. Cesse avec tes tout va bien alors qu’elle a des yeux et des oreilles pour se rendre compte que c’est moche. Mais ce ne l’est pas autant que ça, non ? Pigé ?... je repasse demain *Ou tantôt…*
 
Le contact de la main de son chéri réveilla Angel de ses vapes.
 
Oh, tu es là ? Comment ça va ?...
 
Sans détours, cette fois, il lui narra les faits réels… Elle se crispa une paire fois, mais la drogue freina les excès :
 
… Mon Dieu… et Andrew va naître au milieu de ça ? Si j’avais su, pu deviner… Non, je ne m’énerve pas, Lavinia y a veillé. Je suis très triste, c’est tout… oui, un peu frustrée aussi mais lui avant nous, non ?  Ne t’expose pas, s’il te plait ! Sois le plus prudent qui soit…  
 
Le lendemain, il dut lui avouer que l’on déplorait de nouvelles pertes tant moldues que sorcières.
De leurs amis, silence radio. La contraction inopinée la saisit. Tordue, elle agrippa la main de soutien :
 
J.O, mon amour, ça a commencé…
 
Primipare en avance de trois semaines. On dégage.
 
Elle souffrait mais tenait bon, respirant tel appris.  
 
*Pour ce que ça aide…*
 
Tantôt là puis plus là, J.O allait et venait.  
 
Mamy Rose, je veux Mamy…
 
 Plusieurs visages se penchèrent près d’elle, elle respira encore :
 
Ça va, vous inquiétez pas…
 
Ne poussez pas ! ordonna une infirmière.
 
Je pousse si je veux ! Fichez le camp !... Allez Andy, on y va cette fois.
 
Rien ni personne ne peut entraver la nature.  Andrew, Samuel, Westwood Grisham vit le jour où le ministère sorcier tomba.
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Message par J.O West Sam Nov 15 2014, 23:22

Dire qu’il avait fait serment de ne plus faire la guerre, de rester chez lui à chérir son Angel, prendre soin de leur famille, et prospérer gentiment sans risquer la peau.
Et au lieu de ça, il nageait en plein conflit sorcier ! Ex-major du corps des Marines des USA, promu capitaine des Aurors anglais. Ce n’était pas exactement ce qu’on pouvait qualifier d’avancement mais les choix étant restreints, faudrait faire avec. Discipline stricte ? On essayait, en étant loin du compte. En tout cas cela ne ressemblait pas du tout à ce dont il avait eu l’habitude. 
Il n’allait pas jusqu’à dire que ses nouveaux collègues étaient mous du cerveau mais n’en pensait pas moins. Apparemment ces braves gars, sauf rares exceptions, ne semblaient pas avoir saisi la vraie teneur de la situation, or d’après la flot continu de mauvaises nouvelles, les Moldus qui trempaient dans cette monumentale embrouille n’avaient rien de simples voyous quittes à foutre la pagaille dans leur monde en faisant la casse et mettant le feu ci et là.
Sa Grâce le Duc de Gilmore, ce cher cousin Henry, paniquait, et ne manquait pas de raisons. Le Ministre refusait de perdre la tête mais J.O aurait juré que lui non plus n’avait pas la chose trop claire.
 
*Trop butés dans leur suprématie…ce sera leur perte !*
 
Parce que pour la plupart dès que le mot Moldu était prononcé, il suffisait de froncer le nez avec dédain dégoûté, comme si on parlait d’un insecte à écarter d’une chiquenaude. Ils étaient sorciers, leur magie était puissante, etc.
Entre discussion et mise à jour, J.O arrivait à rentrer chez lui, fatigué et sans envie de trop parler mais Angel réclamait des nouvelles. Alors, il mentait, sans arrière-pensée, dépeignant une réalité édulcorée, minimisant les réels problèmes, sûr qu’elle n’en croyait pas la moitié mais incapable de l’inquiéter encore plus. Mais déjà qu’elle l’écoutait d’une oreille distraite en pensant allez savoir quoi, il ne lui restait qu’à s’en remettre à sa chance et espérer qu’elle n’irait pas chercher midi à quatorze heures en mettant sa vie en péril.
De retour au Q-G, J.O était, avant même d’entamer la journée, fatigué de discuter, d’essayer de faire entrer dans ces dures caboches que cette fois les choses allaient tout autrement. La patience n’ayant jamais été une de ses vertus les plus remarquables, il finit par envoyer au diable son soi-disant calme imperturbable et quitte à outrer ce beau monde exhiba un pistolet :
 
ÇA…c’est une arme de poing moldue. Semi-automatique, 15 coups…ce qui veut dire que rien qu’en appuyant ici, et de mettre le doigt sur la gâchette après avoir enclenché l’arme, je peux descendre au moins six d’entre vous avant qu'aucun n’ait réussi à dire ouf !

Tiens, au moins il avait retenu leur attention. Bien entendu, les incrédules, ça court la terre. Faute de meilleure idée, on passa à la démonstration. Après que J.O eut pulvérisé ses cinq cibles alors que l’Auror à la baguette en était à la seconde, on prêta enfin plus d’attention.
 
À partir de ce jour, l’instruction portera essentiellement sur les méthodes de combat moldues, ce qui implique un entraînement conséquent. Oui, je sais que vous êtes des Aurors mais croyez-moi, on ne sait se protéger du tir nourri d’une mitrailleuse comme on esquive un mauvais sortilège et soyez sûrs, qu’on ne va pas nous faire des aumônes.

 
Déjà qu’ils n’aimaient pas trop l’idée de se servir d’armes moldues, subir l’entraînement imposé les mit décidément de mauvaise humeur mais ils ne tardèrent pas  à se rendre compte que le nouveau capitaine n’avait que cirer de leurs états d’âme. Et pour mieux faire, il leur fit troquer leur uniforme traditionnel par un treillis, jugé abominable, même s’ils reconnurent, en silence quittes à ne pas l’avouer sous torture, que c’était diablement plus confortable pour courir !
Sommet privé. Tous réunis, on fit le point. Rien d’encourageant. Max avait fait des belles avances avec sa campagne d’approvisionnement, la fameuse carte des passages secrets serait de grande aide et pas seulement si ce que l’allemand craignait se concrétisait mais aussi pour surprendre l’ennemi. Les contacts avec le reste du monde, ne laissaient pas faire de grandes illusions, si bien l’Angleterre semblait subir pire, en exclusive, aucun coin de la planète n’était épargné. Justin se trouvait le temps pour donner des cours de défense moldue à Poudlard et John faisait de son mieux avec l’Ordre du Phénix.
Et lui, devait affronter Lavinia Dexter, qui bravant conflits et interdits, se démarquait comme le médecin traitant le plus engagé qui soit. Elle se déplaçait constamment entre sa clinique à Miami et la résidence Westwood pour suivre de près la grossesse d’Angel…et en passant larguer un petit sermon par ci, un bon conseil par-là.
 
Elle est trop tendue, sinon tout va bien, rassure-toi. Je voudrais, souhaiterais que tu lui parles un peu plus...
 
Quoi ? La mettre au courant de la folie régnante n’arrangera rien !
 
Non, bien sûr que non, l’affoler empirerait les choses mais l’ignorance crée des affabulations aux conséquences néfastes…
 
De ça, il s’en doutait depuis un moment sans pour autant se résoudre à mettre sa chérie au parfum de la vraie teneur de la situation. Bien entendu, cette chère Lavinia savait exactement ce qui restait à faire.
 
Cesse avec tes "tout va bien" alors qu’elle a des yeux et des oreilles pour se rendre compte que c’est moche. Mais ce ne l’est pas autant que ça, non ? 
 
Sourire de travers.
 
*Non, c’est pire !*…Ok, en prends note !
 
Et il suivit le conseil.
 
Mon Dieu… et Andrew va naître au milieu de ça ? Si j’avais su, pu deviner…
 
Personne ne pouvait deviner, mon amour…Calme-toi, ma douce…*Si tu dis que tout va aller bien, elle te casse la gueule !*
 
Pour les effets, rien n’alla bien. Les contractions se présentèrent bien avant que prévu. Il eut à peine le temps de la laisser entre les bonnes mains à Stillworth’s Clinical qu’on l’appelait au Q.G. La bataille pour le Ministère se déclencha le jour même. On était 20 Janvier, au soir, son fils Andrew était né et le Ministère tombé.
Partagé entre l’euphorie de la paternité et l’amertume de la défaite, mais d’une seule pièce, il put se présenter au chevet d’Angel, radieuse et se pencher sur son petit bout de fils. Il embrassa sa femme et caressa du bout du doigt le front du petit Andrew. Son allure de déterré à bout de forces ne rata pas, sa chérie venait d’accoucher mais n’avait rien perdu de sa perspicacité. À quoi bon mentir ? Il s’assit au bord du lit et prit sa main entre les siennes.
 
On a perdu le Ministère, informa t’il, laconique, puis se penchant lui murmura à l’oreille, Shakebolt est sauf…et…on sait au moins que Michael est vivant !
 
Le lendemain, les mauvais augures de Max se confirmèrent. Le Nouvel Ordre, comme plaisait de se nommer l’ennemi, enferma le monde sorcier sous une espèce de dôme magique qui l’isolait de tout.
Et comme aucune misère n’arrive seule, sa mère, qu’il avait si gentiment renvoyée chez elle, pour, entre autres, avoir la paix, ne trouva rien de mieux que s’arranger, Dieu sait comment, pour débarquer à Londres avec un nombre de bagages qui ne laissait pas présager qu’elle partirait de sitôt.
 
Je suis venue, mon chéri, connaître mon petit fils et …vous aider !
 
Nous aider ? Nous aider en quoi, bon sang !?, s’écria t’il, envoyant ses bonnes manières au diable, on a assez de problèmes sur les bras !!!
 
Mais, mon chéri…Je peux aider Angel avec le bébé…les jeunes mamans, tu sais…Au fait, mon trésor, tu as une allure épouvantable !...Tiens, tu portes à nouveau l’uniforme…Des manœuvres ?
 
Il se serait arraché les cheveux au cas de ne pas les avoir presque au ras du crâne.
 
J’ignore dans quelle sorte de monde tu vis, Maman…tu crois peut-être que les alertes lancées partout dans le monde sont une plaisanterie ?...
 
Oh !, dit-elle avec une moue maussade et un geste vague de la main, des émeutes…des mécontents, il y en a partout et tout le temps…
 
Mécontents ?...Parce que tu penses que…, il connaissait l’inutilité de discuter avec sa mère, je vais être sincère, parce que j’ai pas le temps de donner des longues explications : on est en guerre…ce ne sont pas que des émeutes… Angel et moi, on se débrouille très bien avec Andy…en plus Opal est là aussi…Tu dois retourner chez toi, Maman…apparemment tu y es plus en sécurité qu’ici…Va à St.Thomas…c’est le calme plat, là-bas…
 
Bien entendu, il n’en était pas question. Son apparition faillit déclencher une crise de nerfs chez Angel, qu’il réussit à calmer à grands renforts de gestes éloquents en se tenant derrière Magnolia, qui s’ébaubissait en admirant son petit-fils. Le petit ange mit fin aux effusions en se mettant à hurler avec toute la puissance de ses petits poumons. Faute de pouvoir l’embarquer dans le suivant vol le jour même, il fit jouer tous ses contacts pour expédier sa mère le lendemain vers son île au soleil.
 
On l’a échappé belle, assura t’il en embrassant sa femme et prenant son fils dans ses bras, tu as été parfait, bonhomme !...Non, ma chérie…rien ne va mieux…à vrai dire on stagne…mais eux aussi, dirait-on…

On fourbissait les armes, en peaufinant les stratégies pour pallier celle de l’ennemi qui  frayait la simplicité la plus effroyable. Sous le dôme maudit, sévissait le plus rigoureux hiver, sans l’aide clandestine, via le fameux réseau de passages secrets, la population sorcière aurait rapidement succombé, car peu étaient ceux qui se pliaient et juraient l’allégeance exigée. Nourriture, médicaments, charbon et bois parvenaient aux foyers privés de tout, et aussi des armes pour la Résistance qui s’organisait dans l’ombre.
La situation empirait, côté Moldu. Ce que Magnolia appelait émeutes, dégénéraient rapidement en foyers de révolte. La pègre des bas-fonds, les refoulés de la société, les minorités reléguées s’unissaient à un mouvement qui grossissait à vue d’œil  et que la Police ne pouvait dominer. L’armée entra en lice et la répression fut brutale, tout autant que la riposte. Des quartiers entiers flambèrent, vandalisme, pillage, meurtres étaient à l’ordre du jour. Londres ressembla bientôt à zone de guerre, la population se terrait, ceux qui pouvaient fuir le faisaient.
Mamy Rose  avait elle aussi déjoué tous les obstacles pour rejoindre sa petite-fille et rester  avec eux quelque temps. Sa présence, au contraire de celle de Magnolia, était lénitive et réconfortante. Sa vie qui avait si bien changé depuis son mariage avec le père de Max, ne pouvait être plus heureuse et bien employée. Elle leur parla beaucoup de ce monastère dans un coin perdu du Kosovo, où les bouleversements de ce bas monde ne se donnaient plus la peine d’arriver.
La nuit où une foule beuglante fit irruption dans leur quartier si tranquille et que les voisins, ces messieurs-dames si charmants et polis, sortirent leurs belles carabines de chasse, que Max, l’homme calme par excellence tira à vue sur les mécréants et que la Police applaudit l’initiative avant de s’y mettre avec ferveur, les Westwood  surent que la situation avait atteint le point de non-retour et le cœur brisé, prirent une résolution :
 
Oui, Rose, vous avez raison…nous n’avons pas le droit d’exposer notre enfant à cette folie…Je sais que tu y as pensé, mon ange…et cela me brise le cœur autant qu’à toi…Oui, nous resterons pour nous battre…Andrew sera en sécurité avec Rose et Karl…
 
Au petit matin, alors qu’on éteignait l’incendie de la maison voisine, Mamy Rose et son précieux fardeau quittèrent Londres via Portoloin.
Une nouvelle hargne investissait les sorciers, traduisant leur impuissance pour éradiquer le Mal mais animant aussi le désir profond de résistance. Cela commença avec des escarmouches isolées. Raids rapides et efficaces qui déroutaient l’ennemi. Ce n’étaient pas des grandes victoires mais signalaient clairement au Nouvel Ordre que l’adversaire guettait.
Il y eut des périodes de calme apparent. Mars se pointait, et si printemps du côté moldu, l’hiver sévère se poursuivait chez les sorciers. Des changements s’opéraient. Comme qui sort d’une longue hibernation la population sorcière réagit et une certaine animation se laissa sentir sur le Chemin de Traverse. Opal rouvrit son restaurant et comme prévu, attira une nouvelle clientèle et tout le monde en profita bellement…mais bien sûr ce qui faisait le bonheur des uns…
 « Opération Ministère » marqua le début des hostilités en bonne et due forme. Aurors, Ordre du Phénix et la Résistance lancèrent une action conjointe et fulgurante, qui prit l’ennemi au dépourvu. Rapidement dépassé par l’efficacité meurtrière de cet adversaire cru démuni, la surprise finale remporta la bataille avec un éclat sublime. Parce que, sincèrement, personne n’avait compté avec l’apparition d’un dragon crachant du feu, qui après trois survols gracieux, réduisit part de l’édifice en un tas de décombres fumants.
Les forces de la Résistance  armées et bien entraînées devenaient ennemi à craindre.  Les éléments infiltrés dans le Nouvel Ordre étant, enfin, en capacité de fournir des informations de vitale importance  les raids se succédaient en rapide chapelet, ne donnant aucune trêve à l’Envahisseur. Plusieurs de leurs lieux de réunion mis à découvert, malgré leur qualité d’incartables, furent investis et bon nombre de Mangemorts ou complices, furent arrêtés et mis derrière les barreaux d’une prison spécialement conçue, dans un coin invraisemblable et parfaitement indétectable de la planète.
Mais ce que racontèrent Angel et Opal, au retour de leur étrange mission en tant que « volontaires gastronomiques », laissa tout le monde pantois.
 
Donc Alix, vit, va bien et…va épouser le Grand Manitou de leur Cause…On ne peut rien faire pour empêcher ça, et pardon de le dire, ce n’est pas de notre ressort… Oui, je sais, Justin, c’est affreux pour Michael…mais si je le connais bien, ton pote est un soldat parfaitement entraîné avant tout, il saura que faire, sans mettre en péril nos efforts…*Ce qui n’empêche pas que ça va faire le pétard du siècle !*
 
J.O s’étonna de voir son cousin, le Duc, ouvrir personnellement la porte. Henry était livide, visiblement pas dans son assiette. Les derniers temps n’avaient pas été des plus plaisants et le cher homme avait toujours été un peu trouillard.
 
T’es seul, ici ?, se surprit l’Auror en découvrant le hall à peine éclairé et pas de trace du piquet de vigilance qui aurait dû être en place, où est Cébius ?...Les gardes ? Qu’est ce qui se passe, Henry !?

Suis…désolé, James, murmura Sa Grâce en se décomposant un peu plus.
 
De rien servirent entraînement ni bons réflexes. Les paroles de son cousin voulaient tout dire. J.O se maudit d’être si idiot mais déjà avec un ricanement de fou, George Strang  sortait de l’ombre pointant sa baguette sur son propre fils.
 
Un mouvement, le moindre geste et ce bon à rien va en enfer !

Les cousins échangèrent un regard navré. La suite fut rapide. Jaillis de nulle part, des hommes en noir les encerclèrent, désarmèrent et sans mot dire, les entraînèrent dans un translanage d’escorte. Atterrissage douloureux, à genoux, face à un autre groupe de masqués, dont un se détacha, avançant vers Strang qui se prosterna.
 
Un duc et un Auror, Milord…des prises de choix…ces deux-là sont cousins…des traîtres à leur sang…mon fils et mon neveu, je les livre à votre justice omnisciente !

*Quel lèche-cul, tonton !*

Celui qui dominait la scène claqua des doigts et tout le monde déguerpit, oncle George le premier, alors, d’un geste l’homme ôta le masque et les octroya d’un sourire absolument las tout en leur signifiant de garder silence. J.O hocha la tête et fourra le coude dans les côtes d’un Henry interdit qui s’empressa de s’intéresser au dessin du parquet.
 
*Et nous y voilà…*
J.O West
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Message par Angel Grisham Lun Nov 24 2014, 11:48

Son trésor était né !  Même fripé et rougeaud, Andrew Samuel était le plus bel enfant du monde aux yeux maternels débordant d’amour.  L’accouchement avait été bref finalement et sans complications. Malgré sa prématurité Andy était un costaud.  Quelques heures en couveuse suffirent à le remettre en forme. Émerveillée devant ce bout de chou, Angel n’avait que deux hâtes : qu’on le lui rende puis voir les réactions du père qui tardait à venir à leur côté.  Enfin, J.O fut là :
 
Qu’en dis-tu, papa ? N’est-il pas magnifique ?   
 
Il semblait ravi mais aussi las, si las qu’aussitôt l’angoisse la prit :
 
Qu’est-ce que j’ai raté, dis-le moi… ?
 
Laconique, il lâcha, comme à regret :
 
On a perdu le Ministère, Shaklebolt est sauf…et…on sait au moins que Michael est vivant !
 
 Eh bien, on pouvait être assuré que chaque anniversaire d’Andy serait historique.   
Ce tracas augmenta la tension de la nouvelle mère.  Résultat : pas de lait, de quoi la désoler.  
Par qui, comment sa belle-mère avait-elle été mise au courant ? Au matin suivant, l’air navré, son époux débarqua en compagnie de Magnolia. Elle n’avait vraiment pas besoin de cette importune personne, d’ailleurs J.O non plus, ce qu’il tenta d’exprimer dans des gestes désespérés du dos de sa mère.  La communication maman-enfant était encore intense grâce aux hormones de grossesse. Angel, sans aucune honte, l’utilisa :
 
*Pleure à fond mon ange, fais-la fuir, qu’elle disparaisse de ton horizon !*
 
 Inutile de pincer Andy pour qu’il réagisse. L’intruse ne résista pas aux hurlements de contrariétés, ouf !  
 
Navrée ma belle, je n’ai jamais supporté les cris des nourrissons. Merci de ce bel en enfant plein de… vigueur… à bientôt !
 
James Oliver n’y avait vu que du feu mais était soulagé, au moins sur ce point. Les nouvelles du jour, par contre, étaient navrantes :
 
…rien ne va mieux…à vrai dire on stagne…mais eux aussi, dirait-on…
 
Mieux vaut stagner que d’avancer en plein désastre !
 
Les allées et venues de son mari étaient aléatoires. Angel se sentait bien, voulait rentrer, ce qu’on lui déconseilla vu la conjoncture et le manque de lait.  Entre deux potions, Angel reçut beaucoup de visiteurs. D’abord Opal, la future marraine d’Andrew. Elle en avait des idées, son amie qui, après fêté son filleul et sa mère, ne tut pas ses intentions proches:
 
… Rouvrir le chez McLane, malgré le black-out du monde magique, le blocus, l’opposition à craindre ?
 
Opal était ferme, convaincue que ça aiderait. S’il fallait froisser des égos, elle s’en fichait car son but valait la peine. Les deux mères abordèrent des sujets encore plus délicats comme la situation de Mrs. Nielsen privée de jumeaux et époux. La situation était mal vécue mais l’Australienne tenait.  
Justin et Sam apportèrent fleurs, cadeaux, gâteries. Tous deux impliqués à fond ne payaient pas de mine. Angel assura :
 
Je serai vite sur pied. Je veux en découdre aussi !
 
 Les Smith se pointèrent en coup de vent. Cependant, ce qui combla Angel par-dessus tout fut de recevoir enfin sa grand-mère.  
 
Que fais-tu au lit, fainéante ! avait rigolé son aïeule au visage lissé de rajeunissement après l’avoir copieusement embrassée avant de serrer le poupon sur sa large poitrine ferme.  
 
Je n’ai pas de lait… ils me donnent du …
 
Foutaises ! Les substituts que j’apporte feront merveille sur ce petit bonhomme. Tu as vu, il m’a souri ?  

Rose énerva tellement le personnel qu’on lâcha enfin Angel.  Même en forme, elle apprécia beaucoup la présence rassurante de sa grand-mère qui l’aida dans maintes tâches notamment aux soins d’un bébé. Pas si novice, puisque baby sitter des jumeaux Nielsen, Angel la boucla, laissant croire à la « vieille » dame qu’elle lui apprenait des choses essentielles.  
Dehors, ça empirait. J.O rentrait fourbu, souvent crasseux. On pouvait craindre le pire, même dans ce coin d’apparence paisible.  
Face à l’évidence des saccages voisins, il fallut prendre la décision la plus cruelle qui soit : se séparer du trésor.  Lors de rares soirées avec son mari, ils en avaient parlé. Dans l’immédiat, Mamy était la plus qualifiée à qui confier la prunelle de leurs yeux. Déchirements…
 
D’autres l’ont fait, pourquoi pas nous ? Andrew ne peut vivre dans une telle menace permanente… confions-le à eux…
 
Les Von Falkenberg aînés s’occuperaient bien d’un blondinet supplémentaire, ils le savaient. N’empêche que la douleur resta ancrée, elle…
Longtemps, Angel pleura dans divers bras, puis alla trouver Opal avec qui elle s’épancha jusqu’à plus soif :
 
… suis ok, t’en fais pas. Alors, on le rouvre quand ce resto ?  
 
Wow, son amie avait mis les bouchées doubles pour remettre au net ces lieux. Autorisations ennemies à la clé, cette dernière tourna dans la serrure ouvrant passage à des individus que proprio et aides auraient bien empoisonné si on leur en avait laissé le loisir.  
Megan avait dû se sentir bien inutile pour insister à participer à l’entreprise. Elle commit plus d’une gaffe mais on lui pardonna devant tant de bonne volonté.  Après tout, à la guerre comme à…
Opal serait leurs yeux et surtout oreilles, elles sauraient tout via son intermédiaire. Angel et Meg étaient trop transparentes dans leurs sentiments réels face à l’ennemi juré. Elles se contenteraient de rester aux fourneaux non sans omettre de transmettre à qui de droit les infos récoltées au hasard de confidences fortuites.  
Fin mars, jour de la glorieuse réouverture, cela ripailla bellement, sauf qu’un incident gâcha tout.  La salle complète évacua en masse laissant les cuistots interdits. Plus tard, elles surent. Si Opal pleura de joie en apprenant que son mari était très actif, les deux autres jeunes femmes s’interrogèrent sur le devenir de l’établissement. En vain… Tout rentra, hélas, vite dans l’ordre. Les clients essentiellement Mangemorts mêlés de collaborateurs notoires refirent le plein de bonnes bouffe.
Avec Megan et Opal, Angel partageait beaucoup. Toutes les trois affrontaient une atroce séparation. Mais Mrs. West ne parvenait pas à vraiment surmonter sa culpabilité d’avoir abandonné sa chair de quelques jours à des mains autres que les siennes. Les petits Nielsen avaient 2 ans, Elisabeth 1,  Andy… De quoi cramer une sauce qui, sans l’astuce de Megan, aurait été irrecevable en salle.  C’est alors qu’Opal surgit en cuisine. Plus tracassée que ça tu meurs. En quelques mots bien senti, elle ordonna à Angel d’ôter son tablier et d’avaler du polynectar :
 
… pour aller où ???... Mais, je dois prévenir J.O et…
 
Un billet vite griffonné fut le seul luxe accordé. Meg se retrouva seule avec le commis pour gérer. Libre à elle de retourner la pancarte in-out ou de servir ses meilleures compositions, Angel sous les traits d’une semi-idiote devint assistante obligée d’une cuisine… luxueuse.                       
Elle eut beau questionner sa « patronne », rien ne filtra sauf qu’il s’agissait d’une opportunité à ne pas manquer sous les hautes sphères ennemies.  Tout ce qu’on attendait d’elles était de confectionner le nec de nec pour satisfaire un palais très délicat.
Apparemment, ce qu’elles mitonnèrent avec dextérité plut énormément puisque, peu après, les cuisines reçurent la visite extraordinaire de l’oie à gaver :
 
J’aimerais apprendre à faire l’Osso bucco comme vous… Puis aussi le ragout d’avant-hier, quel délice…
 
Angel, sous les traits de Flora Cook – une vieille ronchon docile – faillit incendier les lieux sous la surprise déclenchée par… Alix.
Récupérant ses sens, elle se concentra sur ses préparations, non sans écouter les échanges verbaux.
Le poivre issu de la manche de la Lady, s’avéra très efficace pour endormir la cantonade gourmande ou suspicieuse. Sitôt les observateurs out, le trio d’amies laissa libre cour aux effusions :
 
Je suis Angel ! On te cherchait, et…
 
Bref dialogue se résumant à des infos décousues de part et d’autre avant qu’un paquet ne soit donné à Cook.
 
Ça doit mijoter au moins deux nuits. Mais dites-moi surtout… Michael, Erik, J.O, les autres… ?
 
On échangea rapidement ce que l’on savait, puis se sépara au moment du réveil des endormis involontaires.  
Dans les quartiers réservés aux cuisinières d’exception, Angel ouvrit le petit colis, s’effarant à la vue des ingrédients découverts. Opal, énervée, voulut savoir à quoi la mixture finale servirait :
 
…tout ce que je peux assurer est qu’i s’agit d’un poison foudroyant, sans antidote connu.
 
Elles se posaient la même question : à qui était destinée cette mort liquide ?
Ne faisant l’objet d’aucune surveillance particulière, quoique ne pouvant accéder qu’aux cuisines et à leur chambre, les jeunes femmes oeuvraient tardivement avec les précautions d’usage. Angel, sidérée de ce qu’elle était en train de confectionner, trembla plus d’une fois en dosant les poudres selon les quelques indications manuscrites accompagnant. Elle tenta de se convaincre qu’Alix réservait ce poison à celui qu’elle devait épouser bientôt, de gré ou de force :
 
*Bien fait pour sa peau, à ce salaud !*
 
Deux nuits plus tard, ayant bien dissimulé leurs manœuvres, les potionnistes improvisées avaient réussi à récolter le fruit de leurs efforts. Restait à le porter à la destinataire. Cela fit bizarre à Angel de mettre un collier à un abyssin :
 
Fais attention à ne pas casser la petite fiole, ce serait…
 
Mieux valait ne pas y penser.  
Quelques minutes plus tard, Opal redevenait elle-même n’ayant pas éprouvé d’embûches dans ses trajets.
 
Alix va bien ?
 
Tout baignait mais elle n’avait rien délivré sur son but final.  
Quelques jours à peine plus tard, on leur signifia leur renvoi vers leurs foyers. La bourse arrondie sembla combler l’Opal vénale jouée mais, sitôt au chemin de Traverse, les complices alertèrent l’Ordre et les Aurors aussitôt sur le pied de guerre.  
J.O apparaissait, disparaissait. Angel ne posait pas de questions, à quoi bon ?  Les rares nouvelles de son bébé étaient bonnes, déjà ça. Vive le feu parlant et les patronus indétectables.
Les occupations ne manquaient pas, ouf. Impossible de penser à autre chose qu’à l’objectif sinon la déprim aurait guetté.  Tantôt siamois, tantôt marmitonne, Angel courait d’un coin à l’autre grâce au réseau souterrain.  
Ce soir-là, elle rentrait enfin chez eux. Dur ne pas ouvrir la porte de la chambre réservée avec tant d’amour à Andrew. À quoi bon ? Les Westwood, par prudence, avaient effacé toutes traces d’un enfant en ces lieux.  Seule, dissimulée contre son sein, demeurait une petite photographie magique sur laquelle Andy faisait risette à son papa. Où était-il, ce père aléatoire ?  Ni en haut, ni en bas.
Lasse, Angel se préparait à une nouvelle nuit solitaire quand on gratta discrètement à sa porte.  
Allant ouvrir, la jeune femme découvrit un Cebius décomposé :
 
J’ai tout vu et entendu…
 
Quoi, qu’as-tu vu ? Allez, parle ! l’accrocha-t-elle par le col.  
 
Sa Grâce Henry a…
 
A fait quoi ? se crispa Angel prête à défoncer le portait du domestique.   
 
La suite la laissa anéantie.
Un piège, tendu par tonton George, avait fonctionné et les cousins avaient été enlevés.  Angel ne laissa pas la panique l’envahir. Son J.O était doué pour déjouer les pires plans, n’empêche…  
 
Ne t’en fais pas, ils iront bien. Si dans deux jours nous n’avons pas de nouvelles, j’ameuterai les G.I.
 
Elle n’en avertit pas moins le premier front qui promit de chercher. Sauf que le 5 avril, il se produisit tant d’éclats dans le Londres hors globe sorcier, qu’elle dut reprendre du service à la Clinical ’s Stillworth, et tous furent très dispersés au vent des obligations.
Des blessés ! Angel en avait rarement vu affluer autant. Le labo était saturé par les demandes d’analyse en cata et les potions régénératrices en tout genre.  
 
*Des bombes dans Londres ? Où va le monde ?*
 
Elle travailla à en avoir le tournis, autant que la majorité du personnel croisé à l’occasion.
Le lendemain, ça alla mieux mais elle ne fut pas longue à remarquer que le Dr. Von Falkenberg avait une drôle de tête.  Néanmoins, Ysaline ne commentant rien, pas elle qui demanderait à part un « ça va ? » innocent, vite rabroué.  
Ses tâches accomplie, elle rentra chez elle où, à part ses chats, elle ne trouva que Cebius, pâle, défait, assis l’œil vague dans la cuisine. Cela ne pouvait signifier qu’une chose : ni J.O, ni Henry n’étaient rentrés. Lentement, elle s’approcha pour lui poser une main compatissante sur l’épaule :
 
Qu’ils ne soient pas là, ne signifie pas qu’ils ne reviendront jamais.  
 
Qui espérait-elle convaincre ? Elle ou lui ? Les deux, en fait.  
Il secoua la tête, las :
 
Votre belle-sœur est passée tout à l’heure.
 
Megan ? Que se passe-t-il chez les Smith?
 
Et, décomposé, Cebius avoua avoir subi un interrogatoire serré de la part de sa femme de John. Cette dernière voulait qu’il révèle un secret de famille au sujet des 1ers nés Strang.
Quelle était cette embrouille ? Honteux, Cebius avoua ne pas avoir résisté mais Angel resta sur sa faim : il ne voulait plus rien dire du tout.  
Où était Megan ? Elle avait un impératif besoin de clarté. Sa crécelle la localisa facilement au manoir familial. Un transplanage plus tard, Angel trouva sa belle-sœur en train de fouiller les tiroirs du bureau du Duc de Gilmore.  
 
Si tu me disais ce que tu cherches chez le père de mon mari, je pourrais peut-être t’aider…  
 
Une histoire décousue s’énonça. Il était question d’un triplement de la personnalité – tare rare – dont souffrait John qui avait été désartibulé par « accident ». Cebius avait lâché que des archives parlaient de la malédiction des Strang, ça urgeait de mettre la main sur la formule annulant le sortilège.
 
Tu ne trouveras rien ici, assura Angel. J.O a fouillé de fond en comble l’an passé. Mais, au grenier, il reste des trucs…
 
Sus au grenier !  
Il s’en cachait des choses dans les coins de cet endroit peu fréquenté.  Entre les malles poussiéreuses, les piles de bouquins racornis, vieux costumes puants et autres babioles parfois luxueuses, les deux femmes toussèrent beaucoup.  Une heure s’était écoulée pour rien.  Megan émit alors une suggestion qui amena un sourire désabusé aux lèvres d’Angel :
 
… un accio ? Ma foi… au point où on en est… à toi l’honneur !

Dingue, mais cela fonctionna après plusieurs formulations modifiées. Ensemble, bientôt, elles parcoururent nombre de pages jaunies. Puis, leurs traits s’épanouirent d’un sourire satisfait. La main serrant celle de Megan, Angel lut à haute voix :
 
Tous les 1ers mâles Strang sont dotés du sortilège de dédoublement qui ne doit être évoqué que rarement et avec précaution au risque de se perdre définitivement surtout s’il s’allonge dans le temps. Pour rappeler la doublure, il faut prononcer…  
 
Suivait une phrase en latin, qu’aucune n’énonça, consternée.
 
Au moins, si je pige bien le sens de la formule, il peut aisément en faire revenir un…
 
Graves, les belles-sœurs descendirent prendre un petit encas additionné d’un remontant.  
 
… non, toujours pas rentré… j’essaye, je te jure, j’essaye de ne pas y penser plus qu’il ne faut mais… quoi, Max ?
 
Oh, non ! Lui aussi avait disparu ??  Voilà ce qui expliquait le tracas d’Ysaline.  
 
Elles achevèrent leur potage au pain, se rafraîchirent la mise d’un récurvite, puis établirent un ordre de combat :
 
… ok, toi, va transmettre la formule à John. Je retourne à la clinique. On reste en contact.
 
Les jours passèrent, les tensions montèrent. Même si ça stagnait de partout, on devinait que quelque chose de gros se dessinait.  
Soudain, diverses infos affluèrent. Par quelle astuce Michael avait-il fait circuler ça ? On n’en saurait rien avant un moment mais Samantha détenait la position de J.O. Il suffisait d’être paré le 10/04 et d’emprunter un passage secret débouchant à proximité. Les forces ennemies seraient réduites…
 
Où est Mrs. McGonagall ? demanda-t-elle à un Diggory somnolent, à l’instar du « staff » général.
 
Comme d’habitude : à Poudlard !
 
Vous avez eu les informations, comme moi ! On ne fait… rien ?
 
Et que voulez-vous que nous fassions ? Si ça émane de De Brent, c’est nul !
 
Sir Diggory, excusez-moi : c’est vous qui êtes nul !
 
Seule, elle ne pouvait rien faire. Elle courut chez Opal qui aussitôt démarra l’opération « sauver J.O »
Mais, même si elle rameuta des membres de sa famille et d’autres sorciers sûrs, son amie restait tendue. Elle n’avait pas tort d’être inquiète. Si la garde des Strang était relâchée, c’est que le gros des troupes était ailleurs…  
 
… M’en fous ! Je veux mon mari ! On y va ou pas ?
 
Ni les Davenport, ni les Smith ne répondirent à l’appel.  Où étaient-ils ?
Ils ne furent qu’une dizaine à aborder le souterrain de la lande écossaise…
Même pas deux mètres avancés sous terre qu’un patronus les alerta : Poudlard était attaqué ! Flottement…
 
Allez-y si vous voulez, je continue !  clama-t-elle en se transformant illico en chat.  
 
Quelques centaines de mètres plus loin, un autre patronus freina : Ysaline réclamait de l’aide pour Max. Que n’était-elle pas John à se couper en 3 ? Le cœur en miette, elle négligea l’invitation et courut encore plus vite…
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Message par J.O West Mer Déc 10 2014, 23:26

Surpris ? Oui, et pas qu’un peu. Découvrir l’identité de ce maître, selon oncle George, à la justice omnisciente, avait de quoi le laisser un peu pantois. J.O  avait eu vent de l’ascension météorique de l’infiltré, mais pensait aussi qu’on avait tendance à exagérer, or là, point d’exagération. Il aurait pu même penser qu’on avait raté une ou deux cases à l’heure des infos.
Enjoints au silence, Henry, qui n’en revenait pas de la surprise, et lui, furent escortés au bureau du Maître par vraisemblablement un homme de toute sa confiance. À peine passée la porte, Sa Grâce le duc de Gilmore se vit octroyé d’un sortilège de sommeil profond et installé dans un divan. Trop stupéfait par cette tournure, J.O ne se trouva même pas l’esprit de protester.
 
Désolé, mais la méfiance est de mise, je ne le connais pas assez et après la prestation de son père, j’ai mes doutes sur les qualités familiales…
 
Ce en quoi il n’avait certainement pas tort, la prestation de Tonton y donnant vertement lieu.
 
Ouais…, se limita t’il à dire en dévisageant son hôte, lui trouvant l’air sombre, dur et insondable d’un homme constamment sur ses gardes  qui n’oubliait néanmoins pas les bonnes manières en déclarant être content de le revoir, malgré les circonstances.
 
Comment va tout le monde ? Comment vous en sortez-vous tous ?
 
Aussi bien que possible compte tenu des mauvais temps ! Angel et moi on a eu un fils, il est en lieu sûr, loin de cette folie. La vie suit son cours, à la comme on peut mais de ça, tu t’en doutes bien. Ce n’est pas tous les jours facile mais nous ne baisserons pas les bras.
 

Ils n’étaient pas du genre à se mettre à parler de la pluie et du beau temps ni à temporiser sur l’improbable situation.
 
Tu n’as pas tort, mon vieux…c’est bien ainsi, on est en guerre, je suis l’ennemi et cela doit rester ainsi !
 
*Pas demain la veille que ça va changer !*
 
Michael fut presque aussi succinct que lui avec sa mise à jour. Il avait retrouvé sa femme juste pour la découvrir inaccessible. J.O connaissait assez de détails sur cela et ne posa aucune question, devinant que de tous les avatars endurés, celui-là était le plus insupportable pour ce puissant seigneur de la guerre.
 
Il y a sans doute d’autres moyens, se risqua t’il à dire, sans être surpris de sa riposte véhémente, le contraire aurait été dérisoire. Michael avait lutté pour atteindre ce sommet et n’allait pas lâcher prise avant d’une conclusion satisfaisante. J.O se doutait bien que son ami mettrait le monde à feu et à sang pour parvenir à ses fins, après tout, il aurait fait exactement la même chose en se trouvant à sa place.
 
Je survis, James…et essaye de ne pas devenir fou, c’est tout ce que je peux dire…Rassure toi, suis comme la mauvaise herbe, coriace !
 
Il voulait bien le croire.  L’entretien n’alla pas au-delà. Henry et lui, somme toute « invités » de marque, furent confinés dans une cellule assez confortable et n’eurent à subir ni torture ni interrogatoire musclé, même si, aux dires de Brink, le sud-africain, bras droit de Milord, pour le reste du monde ils subissaient le pire des traitements.
 
Lord De Brent jouit du privilège de ne pas avoir à partager ses prisonniers, si vous voyez ce que je veux dire, confia t’il à J.O en leur apportant leur repas, vous êtes en sécurité ici et on fera au mieux pour vous tirer de cette impasse, il jeta un coup d’œil suspicieux à Henry qui tapi dans son coin ne finissait pas de se sentir rassuré, dites-lui de pas s’en faire…il nuira plus, son paternel !
 

Ah bon ?...Il a été muté ?
 
On peut le dire ainsi !
, son sourire en coin et son clin d’œil valurent toutes les informations.
 
*Pauvre oncle George, elle n’a jamais voulu de lui, la gloire !*
 

Brink leur expliqua que le Maitre n’avait guère de temps pour s’entretenir avec eux mais  J.O eut droit à visiter à deux reprises le bureau où on le laissa se débrouiller à sa guise. Henry était toujours judicieusement tenu à l’écart. Jamais information ne fut échangée de vive voix, mais il eut le loisir de glaner des précieux indices, laissés opportunément à sa disposition.
Pendant tous les jours que dura leur étrange captivité, ils ne virent personne d’autre que le sud-africain qui leur apportait leurs repas et faisait un brin de causette, ce qui mettait Henry dans un état de nerfs déplorable.
 
Il ne veut que nous mettre en confiance…pour après mieux nous soutirer n’importe quelle information.
 
Me demande bien ce que tu pourrais leur dire, Henry, d’autant que je sache le vieux Shaky ne t’a pas choisi pour son staff…te bile pas, mon pote, au plus on t’échangera contre un des leurs !...Arrête de te tourner les sangs !
 
Tu te fous de tout, toi…on dirait que ça te plait être là…tu ne te fais même pas de la bile pour la pauvre Angel qui doit bien se demander où tu es allé te fourrer…Quel genre de mari tu es…on se le demande…
 
T’es pas méchant mais être con, c’est ton fort !, cette fois Henry rejoignit le monde des rêves sans autre aide que le coup de poing de son cousin qui à part percer certains secrets passait le plus clair de son temps à penser à sa petite femme chérie qui, la connaissant comme il le faisait, devait remuer ciel et terre pour le retrouver.
 
C’est pour après-demain, annonça Brink en fermant soigneusement la porte du bureau où il l’avait conduit, tout est réglé. Faudra nous faire entièrement confiance, Michael a peaufiné tous les détails, vous le verrez sans doute ce soir…Il m’a demandé de vous dire de regarder dans le deuxième tiroir à gauche du bureau…Bonne chance, capitaine…À un de ces jours !
 
Ils se serrèrent la main, Brink sorti, J.O s’attela à la tâche. Le fameux tiroir livra ses secrets qu’il mémorisa soigneusement.
Michael se présenta tard dans la soirée, encore en tenue de combat, l’air de ne pas avoir eu un instant de repos si on donnait foi aux cernes sombres et aux joues mal rasées.  Henry s’était endormi peu après le repas leur laissant le loisir d’un échange  sans témoins. La concision étant de mise, ils en firent un art en disant sans trop dire, laissant le reste à leur imagination éclairée.  Michael s’était assuré que les murs n’aient pas d’oreilles entre ses quatre murs mais il valait mieux ne pas tenter la chance. J.O reçut 5/5 en se demandant quelle serait la réaction du Ministère  face aux information qu’il était chargé de transmettre.

Il ne se souviendra de rien, tu peux raconter ce qui te semblera bon, dit Michael en jetant un coup d’œil au duc profondément endormi,  prends soin de toi et de ta famille, James…et si on se croise par-là, n’oublie pas que je suis ton pire ennemi !
 

Ce sera comme ce sera, Michael,  nous saurons à quoi nous en tenir. *Ça existe plus, l’optimisme !*
 
Semper fi, comme vous dites, vous autres, les Marines !
 
Semper fidelis, mon ami !
 
C’était déjà tout dire.
En fin de matinée un Mangemort masqué se présenta les chercher  et sans de longues explications leur envoya une série de sortilèges qui transforma leur allure, les laissant parés comme qui vient de subir un interrogatoire peu amène, leurs vêtements déchirés et tachés de sang contribuaient à la mise en scène. On leur recommanda de trainer les pieds et de la fermer. Dûment escortés, les cousins s’engagèrent alors dans un passage sombre, glacial, suintant d’humidité.
 
*Un de ces fameux tunnels !*

 
Henry eut l’idée de demander où on les emmenait et on le fit taire sans trop de gentillesse, de quoi le conforter dans l’idée d’être décidément dans des sales, très sales draps.
 
On va nous tuer, hein ? C’est ça, non ?, souffla le pauvre duc à l’adresse de son cher cousin qui, selon lui,  affrontait les choses avec un courage enviable.
 
Tais-toi, Henry…sinon on te tabasse !
 
Suivants des ordres, sans doute très stricts, les hommes de l’escorte se maintenaient cois tout en avançant dans le sombre boyau, à la lueur des torches. Les prisonniers, mains attachées avançaient, encadrés par les gardes quand soudain l’un d’eux poussa J.O le faisant tomber mais l’aidant de suite à se relever et à sa grande surprise coupant ses liens et lui glissant une baguette dans la main. Pas un mot, le geste suffisait largement.   On faisait une halte pour consulter une carte avant de décider quelle bifurcation prendre quand deux chats furieux leur tombèrent dessus suivis d’un grand gars blond qui jurait à tout poumon.
Si le début de l’échauffourée fut confus, la suite le fut plus encore. J.O avait parfaitement reconnu le chat siamois qui menait la ronde, tout autant que l’abyssin enragé qui suivait si bien et le blond qui semblait s’en donner à cœur joie mais ils n’étaient que trois pour s’en prendre à une dizaine qui même si prise de court réagit assez bien, jusqu’à ce que les torches s’éteignent toutes d’un seul coup. Lumos à la rescousse, pour se retrouver nez à nez avec une panthère des neiges de très mauvaise humeur suffit pour mettre en vadrouille la moitié de la garde, ceux qui restaient résistèrent sans trop de brio avant de prendre eux aussi la fuite alors qu’Opal se mettait à hurler :
 
COUREZ !!! COUREZ !!!…LE TUNNEL VA SAUTER!!!
 
Ce n’était pas le moment de poser des questions, courant comme des dératés ils atteignirent la sortie alors que les parois du tunnel s’effondraient. Ils déboulèrent sur la lande battue de vent et pluie, mais J.O n’avait d’yeux que pour son Angel, échevelée, couverte de poussière, à bout de souffle, le regard étincelant, le sourire glorieux. Il la cueillit dans une étreinte folle, l’embrassant comme si sa vie en dépendait.
 
Je vais bien…non, ce n’est rien…crois-moi, ma douce…je ne suis pas blessé…je le jure…Tout était arrangé…Oui, je te raconterai après…Bon Dieu que ça fait du bien de t’avoir près de moi…je t’aime ! Mais…nous devrions peut-être rentrer…pas trop hospitalier, le coin !
 

Un trasplanage de masse régla l’affaire en un clin d’œil et ils se retrouvèrent bientôt à l’abri dans le salon de leur maison alors que Matt, le frère d’Opal distribuait gentiment des sorts de séchage très énergiques qui les laissèrent tous en train de fumer ce qui déclencha une crise de fou rire générale, avant que, sans préavis, Sa Grâce le duc de Gilmore ne s’endorme gentiment dans un divan. Cebius, apparu à point nommé, se chargea du dormeur et ils purent prendre place pour faire le point. Les nouvelles de ce qu’il avait raté en étant prisonnier remuèrent J.O. Les attentats à Londres, la curieuse dolence de son frère, la disparition de Max et l’attaque  surprise à Poudlard ayant eu lieu ce matin même.
 
Maintenant, mon tour…j’ai des nouvelles aussi…et oui, tu as eu raison tantôt, Opal en disant qu’Erik était là…c’est lui qui nous a aidés à fuir…enfin lui et Michael, chez qui nous étions prisonniers…Oui, en effet, il est un des seigneurs de guerre…Un poste important, pas de doute, mais même lui ne sait pas tout ce qui se trame…il ne savait rien sur Poudlard, autrement, il se serait arrangé pour me le laisser savoir…Oh oui, mine de rien, il a pu me filer des informations précieuses…et je ne voudrais pas le dire mais ce qui nous attend est encore pire que prévu…je dois rencontrer Justin  immédiatement !
 

Opal et son frère les quittèrent pour aller s’occuper du restaurant. Henry fut dépêché chez lui sous les bons soins de Cebius. L’aigle chauve de J.O envoyé au colonel Auror revint avec une effarante nouvelle : Justin Davenport  était introuvable. Force fut de contacter Sam et sa réponse fut tout aussi sciante : Poudlard était tombé et Justin s’y  trouvait.  Angel fut sans doute très surprise de le voir se mettre à jurer comme un forcené avant de se laisser tomber dans le premier fauteuil sur son chemin, la tête entre les mains pour se relever un instant après et se mettre à user le tapis.
 
Ce que j’ai à dire ne peut être entendu que par certaines personnes dont Justin…Michael a été très spécifique sur cela et sans doute cela a sa raison d’être…excuse-moi de me comporter comme un cinglé…Oui, c’est de capitale importance mais enfin…espérons que ce ne soit que partie remise parce qu’une fois que j’aurai parlé à Justin,  j’aimerais qu’on aille voir Andy…quelques heures, un jour peut-être…Oui, mon ange…je ne veux pas te mentir…après, ce sera de plus en plus difficile d’y songer…, il la serra dans ses bras en la sentant trembler, je…je voudrais te demander de rester là-bas avec lui mais suis sûr que tu me taperais dessus si je le fais…Je sais, mon amour, tu te battras jusqu’à ta dernière haleine et je ne t’en aime que plus encore…mais…
 

Elle ne lui laissa pas le loisir de poursuivre avec sa petite idée. Si ce jour-là l’amour était au rendez-vous, l’angoisse lui tenait compagnie.
Que Samantha se présente à leur porte en début de soirée ne les surprit pas trop. Elle avait l’air à bout du rouleau mais tenait bien le coup, sa joie de revoir J.O d’une pièce après ses mésaventures fut sincère mais Lady Davenport n’était pas de celles qui tournent autour du pot. Poudlard était en pouvoir du Nouvel Ordre ainsi que tous ceux qui s’y trouvaient.
 
Je ne pense pas qu’ils prendront des mesures radicales tout de suite, après tout, avoir des otages est un moyen de pression …Oui, j’ai des nouvelles de Michael…Il va bien, autant que possible, Erik aussi…Non, pas rien que ça…Il y a bien plus…mais j’aimerais bien que John soit là aussi…tu m’as parlé d’un truc bizarre qui lui serait arrivé…c’est quoi au juste ?
 

Il ne comprit pas grand-chose à ce que sa chérie lui raconta sur un dédoublement…en triplé, soi-disant don extraordinaire exclusif des aînés Strang, l’essentiel était que son frère allait bien mais que pour lui éviter plus de sursauts on ne l’avait pas informé de son enlèvement.

Pour commencer, il donna un aperçu d’ensemble de la situation telle que Michael l’avait laissée entrevoir. L’organigramme du Nouvel Ordre avait connu des changements, la plupart par les bons soins de l’infiltré, ce qui semblerait rendre l’affaire plus facile.
 
Mais…ce dont nous avons connaissance jusqu’ici n’est qu’un schéma représentatif  pour ainsi dire nous dorer la pilule. Eridan est vraiment la tête du Nouvel Ordre mais celui-ci est une bête à tentacules…à énormes et puissants tentacules qui atteignent le monde entier. Le mot d’ordre semblerait n’être autre que chaos…partant de la simple idée de « diviser pour mieux régner »…pourtant ce que nous avons vu jusque-là n’est que la pointe de l’iceberg…ces manifestations, ces petites révoltes vite matées, toutes ces exactions de vandales sans foi ni loi…ce n’est qu’une mise en bouche…*L’implication internationale va bien au-delà des foules qui font du grabuge !*…tout y passe, croyez-moi…
 
Il omit quelques autres vérités, supposant avoir déjà assez dit pour calmer la curiosité impatiente de son auditoire féminin. Imaginer quelle serait leur réaction s’il ajoutait que le second mot d’ordre n’était autre qu’épuration lui donna des frissons. Après un silence réfléchi, Samantha décida que le mieux à faire était se rendre au Ministère et fut très surprise par son refus catégorique à l’y accompagner.
 
La seule chose que je dirai est que pour le moment le Ministre n’est pas fiable. Son comportement des derniers temps se prête à suspicion et ne me dis pas que je suis le seul à le penser… donc je me vois mal en train de lui débiter mon petit laïus et lui demander ce qu’il pense faire !
 
L’une soupira, l’autre fronça les sourcils mais personne n’eut l’heur d’émettre un mot, des hommes de la garde du Ministre venaient de débouler à grand fracas dans le séjour et les encerclaient.
 
James Oliver Westwood, considérez-vous en état d’arrestation !
 
D’un geste simultané Angel et Sam le saisirent des bras pour l’empêcher de sauter sur celui qui venait d’émettre la sentence.
 
Non mais…On joue à quoi ici ? Vous ne savez pas qui je suis ?...
 
L’autre ne s’offusqua pas d’un poil et poursuivit d’un ton égal :
 
Vous êtes accusé de désertion et suspecté de collusion notoire avec l’Ennemi ! Nos ordres sont de vous ramener de gré ou de force !
 
Vraiment !?, hurla t’il, hors de lui, et bien allez dire à l’enfoiré qui a osé promulguer cette ânerie qu’il aille se faire foutre !
 
Ce n’était décidément pas la bonne façon de s’y prendre…
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Message par Angel Grisham Ven Jan 02 2015, 18:55

J.O, J.O, J.O !
Les retrouvailles furent tourbillonnantes et… fumantes ! Il était sauf, rien d’autre ne comptait. Des mises à jour s’effectuèrent, ramenant les esprits échauffés à la réalité beaucoup moins gaie.
 
… ce qui nous attend est encore pire que prévu…je dois rencontrer Justin  immédiatement !
 
Le besoin de s’isoler, se réconforter laissa momentanément la guerre, ses misères, au placard.  
Sam s’en voulut-elle de sonner chez eux si tôt ? Autour d’un café, J.O encaissa durement la prise de Poudlard accompagnée de celle de Justin qui venait d’être hospitalisé des suites. Selon Samantha : direction ministère. J.O freina, catégorique :
 
… le Ministre n’est pas fiable. Son comportement des derniers temps se prête à suspicion…
 
Il avait raison. Tous s’étonnaient de la mollesse récente de Shacklebolt.
Le mot Ministre était-il devenu tabou ?? En moins de temps qu’il faut pour l’écrire, la police magique débarqua en masse :
 
James Oliver Westwood, considérez-vous en état d’arrestation ! Vous êtes accusé de désertion et suspecté de collusion notoire avec l’Ennemi ! Nos ordres sont de vous ramener de gré ou de force !
 
À peine retrouvé, J.O repartait ? Un siamois griffa, se fit expédier contre un mur. Sam aida une Angel hors d’elle à se redresser.
 
Sont tous fous ! On doit alerter les autres…  
 
Chaos ! J.O était sous haute sécurité, à croire que les gars du ministère n’avaient rien d’autre à faire que d’arrêter des innocents !
Rameuter le groupe, où ce qu’il en restait, ne prit que quelques instants en se partageant les tâches.
Opal et Megan tombèrent des nues à l’annonce de l’arrestation. La journaliste, accessoirement aide-cuisinière, se chargea de prévenir son époux pendant que Mrs. Davenport filait toucher deux mots à son mari alité. On ne pouvait pas compter sur Justin pour le moment, du moins on le crut en se concertant brièvement. John voulait foncer ? Il avait les moyens de semer la pagaille n’importe où en apparaissant à trois endroits différents, non ?
Les plans simples ont parfois la cote. On y alla en toute joie de cœur.
Sitôt arrivée au guichet, Angel créa un beau bordel en piquant une mini crise d’hystérie face au planton de service :
 
Et comment ça, je ne peux pas avancer ? C’est une honte, un scandale! Mon mari est un vibrant défenseur de cette institution ! Il en est Auror, vous savez ce que c’est ??
 
Calmez-vous, baissez de ton…
 
NON, JE NE ME CALMERAI PAS !
 
Du coup, elle se tourna vers les visiteurs intrigués par l’altercation et les prit à témoin :
 
VOUS CONNAISSEZ JAMES OLIVER WESTWOOD ! IL EST SOUS LES VERROUS !!!  
 
Chic, ça commença à mousser. Du coup, Opal prit le relais, s’engueulant avec ceux accourus aux éclats alors que Megan et Sam se faufilaient vers le quartier sécuritaire. Se rouler par terre, pleurnicher ? Pas à cela près ! Ramenée à elle, « calmée » d’un verre d’eau en pleine poire, Angel n’en voulut pas à sa copine de ces mesures énergiques signifiant une chose : plan accompli !!
 
Sauf que :
 
Intrusion ! Évasion…
 
Pagaille générale ! Un buzz quelque part. Où étaient les autres ?
 
Pourvu qu’ils ne se soient pas fait prendre, souffla-t-elle à Opal.  
 
Dans le désordre total, elles disparurent non sans prier.  
Angoisses. De courte durée, heureusement. J.O était là, peu importait le reste, quoique…
 
Justin était intervenu malgré ses maux ce qui avait failli lui coûter la peau. On s’en tirait bien sauf Shacklebolt admis à la clinique.
 
… infecté ? … Ysaline ne sait pas ? Faudrait que j’y aille…
 
D’abord, ils prirent un peu de temps pour eux et pour leur fils tant absent. Ces coupures de courant étaient d’un chiant ! Néanmoins, quelques paroles, images, les réconfortèrent.
 
Son aide au laboratoire fut bien perçue. Ysaline ne se ménageait pas un instant. Elle semblait plus alerte, preuve qu’avec Max ça s’arrangeait. Mais la bestiole cherchée ne montrait toujours pas le bout de son sale nez.  D’essais cliniques en tests in vivo, on avançait… peu sauf qu’un dépistage vit le jour, au moins ça. Puis, la nouvelle tomba : promotion de Davenport !  Angel s’en réjouit car on ne pouvait rêver mieux, même temporairement.  
 
Du moment qu’il ne nous refait pas la « blague » du baptême de Victoria…, confia-t-elle à son époux aussi las qu’elle.
 
J.O était tracassé, qui ne l’était pas ?
Il allait bien, Andrew aussi alors ça « baignait »…  
 
Un minuscule passage au chez McLane de temps à autre, sans plus de distraction, elle trouva Opal énervée facilement, à cran. La raison ? Erik, bien sûr !
 
… Pas de nouvelles, bonnes nouvelles…
 
Pourvu que l’adage soit valable !  
 
Et il y eut cette réunion au new ministère. Sa patronne n’y vint pas, trop absorbée par sa tâche laborieuse.  Coup d’éclat, tandis qu’un Justin épuisé leur narrait ses embarras avec les autres ministres du monde, voilà que Michael déboula. Réflexe, on leva sa baguette. C’est beau la confiance ! L’amitié l’emporta.  
 
*Tiens ! Un frère en cache un autre !*
 
Erik se mêla du topo. Lui aussi savait des choses, des choses qui ne plurent pas à De Brent.
L’un dans l’autre, on se mit d’accord. Enrayer les épidémies ! Les « normales » étaient plus ou moins sous contrôle, l’autre… ?
 
… je dois retourner au labo, mon chéri. Ysaline y est depuis des heures. La connaissant, elle maltraite sûrement le personnel.  
 
J.O ne lui tint pas rigueur de sa défection, lui-même ayant à faire.
Le bouton rouge d’alarme se poussa après avoir découvert Ysaline écroulée sur une lame infectée.
Il fallait la confiner en isolement, vite !
Du boulot, elle en eut, pas qu’un peu. Qui d’autre qu’elle pouvait assumer les recherches maintenant que sa chef était dans les vapes ?  
Elle se cassa la tête contre des murs d’incompréhension. Certaine d’avoir vu Ysaline prendre des notes, elle tenta de décrypter son charabia. Bon, le test élaboré par le dr Von Falkenberg avait fait ses preuves et le bilan de sa créatrice disait négatif. Certes, Angel n’avait pas les diplômes, ni sans doute les connaissances adaptées, mais elle sentait, percevait qu’un truc ne collait pas. Contre l’épaule adorée, elle s’épancha :
 
Je n’ai pas de preuve. C’est négatif mais je sens… oui, je pense qu’elle pourrait quand même être infectée…
 
La suite lui donna raison.
 
Les gestes de sa « patronne », ses remarques décousues peu après son éveil, tout prouvait une cloche en train de crever.  Le lui faire remarquer ? Hors de question !  J’œuvre, tu œuvres, nous oeuvrons, le verbe se conjugua dans un silence attentif au moindre faux pas. Un regard neuf était intervenu par Alix dont, finalement, on savait peu sur le devenir. Ce qui était clair c’est que ressources mêlées, on aboutirait.
Une fois de plus, Ysaline rata sa préparation en cours :
 
Je dis ça, je dis rien mais il me semble que…
 
Je sais qu’il ne faut qu’une seule goutte, tu piges ? 
 
Oh que oui ! Habitée par des forces contraires, telles soupçonnées, Ysaline luttait.
Si prompte qu’elle soit, Angel ne vit pas le coup arriver. Elle se retrouva le nez sur le carrelage en moins de deux et ne se réveilla qu’avec l’agitation alentour. J.O était là, elle soupira de bonheur :
 
… ça va, c’est rien… non, pas de sa faute, c’est la saloperie de virus qui l’a forcée à agir. Où… où est-elle ?...
 
Contre l’avis de son mari, Angel se leva. Soutenue dans le couloir, titubante, elle débita rapidement :
 
Elle a raison sur tout. Faut lui faire avaler la potion azur, rien qu’elle, vite…
 
Lorsque les Westwood déboulèrent au labo, Max tenait dans ses bras son épouse arquée en arrière, l’air…
 
MORTE ? NON ! C’est pas possible ! Pose-la, pose-la MAX !
 
 Son crâne la faisait souffrir mais moins que ce tableau.  
 
Où sont ses notes ?
 
On fouilla fébrilement, renversant çà et là tubes et ingrédients avant de tomber sur le carnet crypté. Beau charabia…
 
Max, tu la connais mieux que quiconque ici. Qu’elle est selon toi la formule utilisée pour embrouiller le texte ?
 
Il tâtonna, oscillant entre désespoir et détermination. Un spécialis revelo ne donna rien. Puis, il pensa à un encodage très personnel connu d’eux seuls. Soudain, tout s’éclaira, Angel s’activa.  Palpitations de part et d’autres mais toujours pas chez le docteur Von Falkenberg en rigidité que l’on avait finalement installée sur une table avec des scopes en tout genre autour… Rien…
Un Asimov grave baissa son masque :
 
Heure du décès…
 
Max n’était pas d’accord. Personne de ceux rameutés ne l’était. Respectueux, effondrés, on s’écarta au compte-gouttes. En larmes, Angel pria de toutes ses forces, rembobinant à toute vitesse chaque étape précédente. Rater une case ? Cette idée la submergea et ni Dieu, ni Diable n’auraient pu l’empêcher de filer au laboratoire. 
Lire, relire, adapter, comprendre.
Oui, une case avait omise. Là, Alix l’avait exposée clairement pour qui pigeait le jargon employé.
Si l’on tenta d’empêcher Angel de travailler, on fut mal reçu. Elle gueula :
 
Si le virus dort, l’hôte dort aussi !!!  
 
Le lendemain, on tenta le coup…
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Message par J.O West Mer Jan 21 2015, 23:30

Se débattre, résister, gueuler comme un forcené ! Quel cirque et le tout pour aboutir finalement à une fichue cellule de la prison ministérielle. Être enfermé en solitaire ne calma en rien les ardeurs furieuses du capitaine Westwood, on l’entendait vociférer jusqu’à la salle de gardes.
 
Tu manques pas de brio, le traître ! Ferme-la…Seras pas si fiérot après qu’on t’ait appliqué une bonne correction !
 
Évidemment celle-là était une option à contempler mais ce n’est pas pour autant que cela tempera sa colère. Pourtant, personne ne vint, comme si la consigne était le boucler et oublier qu’il était là.
 
*C’est parfaitement absurde…comme toute cette histoire !?*
 
En tout ce dont il n’eut pas à se plaindre fut de la durée de sa détention. La magistrale apparition de Samantha Davenport et des époux Smith ficha une pagaille sans nom dans le coin, les grilles sautèrent, un mur s’écroula et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, il était libre et ils cavalaient dans la Ministère. Entretien avec Shakebolt ? Pourquoi pas ? En tout cas, il avait son mot à lui dire ! Mais encore là, rien ne se passa comme prévu. Justin venu plaider sa cause tournait de l’œil et le Ministre se comportait si étrangement qu’on ne trouva mieux que suspecter une folie soudaine et l’embarquer avec eux.
Laissant à qui de droit s’occuper de la suite, J.O n’avait qu’une idée en tête, rentrer à la maison, prendre des nouvelles de leur petit Andy, faute de pouvoir faire le voyage pour le visiter, et se prélasser en compagnie de sa chérie. Logiquement, ce petit bonheur fut de courte durée, déjà on demandait l’aide d’Angel à la Clinique.
 
*S’ils ont réussi à infecter le Ministre, veux pas m’imaginer combien d’autres courent les rues !*
 
Chez les Aurors, pour quelque indéfinissable raison, on se la coulait en douce, comme si rien de bien méchant ne se passait. Tremayne, plus mal luné que d’habitude, assura qu’il attendait des ordres spécifiques du Ministre pour agir.
 
Vraiment ? Vous vivez dans quelle fichue planète, vous !?...Shackebolt est interné, infecté d’un virus mental et vous attendez des ordres de lui !?...Vous vous foutez de ma gueule !
 
Le ton monta. Tremayne s’en tenait mordicus au règlement, J.O réclamait de l’initiative, de l’audace et fut mal reçu. On n’avait que faire de ses idées révolutionnaires, il ne voulait que semer doute et pagaille, et avant qu’il n’y parvienne valait mieux qu’il prenne la porte sans espoir de retour.
 
Je crois que vous êtes infecté aussi…impossible être si borné si sain d’esprit !
 

Pour si jamais on embarqua le vieil auror subir un dépistage, or il s’avéra être parfaitement sain. Va sans dire que J.O prit ses cliques et ses claques et alla chercher où se rendre utile, sans songer à raconter à sa femme chérie qu'on l'avait viré pour impertinence et insoumission.
 
*Ouais, elle a déjà assez de tracas comme pour en rajouter une couche…en plus le salaire était minable!*
 
Il aurait voulu en parler à son frère, mais le cher homme était plus esquif qu’un souffle de vent. Aujourd’hui ici, demain là-bas John semblait être partout et nulle part.
 
*Qu’est-ce qu’elle m’a dit Angel sur un dédoublement ?...Enfin, faudra trouve un moment !*
 
Certes la situation n’était pas à rester à se tourner les pouces, mais compte tenu des sursauts à gogo endurés les derniers jours, James Oliver Westwood s’accorda un moment d’oubli et flâna, du côté moldu, comme un quelconque citoyen. Rien de bien fameux, non plus de ce côté-là. Une bruyante manifestation matée par la Police menaçant de tourner à l’aigre le réexpédia chez lui dans l’espoir, vain, d’y retrouver sa petite femme adorée.  Au bout d’une heure à tourner en rond, il avait l’impression que les murs lui tombaient dessus.
 
*On devrait au moins avoir un chien…cette maison est un tombeau !*
 

Pas de temps pour aller s’en chercher un, son besoin de bougeotte le mena à se glisser, par effraction, dans la propriété du Duc de Gilmore pour atteindre l’entrée du tunnel secret et de là, gagner le monde magique.
 
*Ce con d’Henry , s’il savait ce qui se passe sous son long nez !*
 
Du côté de la Résistance J.O  qui savait qui contacter et où le trouver, ne fut pas long à se faire accepter. Contrairement à ce qui se passait chez les Aurors, là on ne manquait ni d’initiative ni d’audace et on avait du pain sur la planche.
Entre ceci et cela, Angel plein temps au laboratoire secondant Ysaline, lui jouant au maquisard, on arriva à l’élection d’un nouveau ministre et personne ne fut surpris quand Lord Davenport fut choisi, et cela par écrasante  unanimité. Justin était l’homme du moment même si cela ne semblait pas du tout le réjouir.
 
*À sa place…je désertais !*
 
Du moment qu’il ne nous refait pas la « blague » du baptême de Victoria,  commenta Angel à un de ces rares moments de sursis où ils coïncidaient.
 
Il tiendra bon…espérons, mais le  merdier est tel, qu’on s’y noie même en sachant nager !
 
De quoi rassurer n’importe qui ! 
Que dire des jours suivants ? Incertains. Indécis. La situation semblait tantôt se stabiliser pour redémarrer abruptement dans un éclat de violence tout aussi absurde que gratuite. Des arrestations avaient lieu en pleine rue, sans aucune raison valable, tout comme les attaques à divers établissements du Chemin de Traverse et autres lieux sorciers. La Résistance répondait de son mieux à ces provocations et les représailles sanglantes ne se laissaient pas attendre. Du côté moldu, la pagaille allait bon train mais curieusement la Police réagissait avec une lente tiédeur digne de suspicion.
 
Ils s’en foutent…ça ne bouge pas le petit doigt…ma main à couper que le fameux virus fait des siennes de ce côté aussi !
 
Il n’était certainement pas le seul à le penser mais il fallait faire d’abord faire le ménage chez soi avant de s’occuper de celui de son voisin. Les Infiltrés donnaient de leurs nouvelles de façon plus ou moins régulière et parfois avec l’éclat de leur apparition inopinée, en confirmant plus ou moins ce qu’on soupçonnait déjà.
Si Justin savait de sa défection orageuse, il n’en toucha pas un mot et J.O ne se trouvait pas le temps pour passer aux aveux avec sa femme. Par contre, il fut agréablement surpris quand Lady Davenport, pour des raisons semblables aux siennes, quitta les Aurors et vu le manque d’alternatives judicieuses, apporta ses connaissances à la Résistance quoique apparemment ils se mouvaient dans des cercles différents car à part se croiser hors service, ils ne coïncidèrent jamais en mission. Bien entendu, ni l’un ni l’autre ne fit état de son boulot.
On pouvait presque dire la même chose d’Angel. Ils avaient un mal fou à se retrouver en même temps au même endroit et au cas de le faire, de temps à autre chez eux, une de ces soirs venus où il semblait avoir relâche, ils étaient trop claqués pour autre chose que se souhaiter bonne nuit et s’effondrer en quête d’un bien mérité repos. Si par miracle, très rare, ils disposaient d’un sursis remarquable, ils allaient dîner chez Opal mais là encore, entre le tohubohu de la clientèle, le besoin de passer inaperçu et  être tout du long sur ses gardes, on ne tirait pas grand-chose au clair.
J.O eut vent de l’accident d’Ysaline en rentrant chez lui un de ces rares soirs. Angel , à bout de nerfs, faisait des bouchées doubles pour venir à bout de son travail et de celui du Dr. Von Falkenberg.
 
Je n’ai pas de preuve. C’est négatif mais je sens…
 
Baiser sur sa tempe en la serrant contre lui.
 
Je ne suis pas spécialiste mais comme tu le dis, ce fichu virus créé par magie, peut receler un mauvais tour qu’on ne voit pas à simple vue…c’est ça, non ?
 
Oui, je pense qu’elle pourrait quand même être infectée !
 
Malheureusement, elle ne se trompait pas. La nouvelle, livrée par une crécelle en émoi le scia : Ysaline Von Falkenberg venait de mourir. Il lâcha ce qui l’occupait et fila à la Clinique où on se réunissait déjà autour d’un Max effondré de douleur. Il refusait de croire à la mort de sa femme et n’était pas le seul, Angel maintenait, avec  furieuse assurance que le virus dormait, pour autant Ysaline aussi.
 
*Si ça arrivait à Angel…je tuerais quiconque ayant commis l’erreur !*
 

Il comprit bien que Max ne crie pas au meurtre une fois que sa chérie l’eut mis au courant des faits :
 
Quoi ?...C’est lui qui a fait boire la préparation á Ysaline ?...C’est monstrueux, pauvre Max, de quoi devenir fou pour de bon…mais tu crois qu’il y a  un espoir…je voudrais tant pouvoir t’aider…Dis, moi, que puis-je faire ?...Ah bon…Max a fait appel à son père…et tu dois retourner au labo…Moi ? euh…sais pas trop…si tu n’as pas besoin de moi…je dois me rendre au nord de l’Écosse…On a eu un tuyau sur une réunion importante…on va leur faire une surprise !...Euh, non…pas les Aurors…je te dois un aveu, mon cœur…ça fait un bail qu’ils m’ont viré…suis avec la Résistance…mais je te raconterai après…Bonne chance…tiens moi au courant !
 

Comme ça, vite fait, dans la chaleur des événements, quand le chagrin tient à la gorge et la responsabilité énorme, presse.
 
*Lâche !*
 
Le Nord de l’Écosse. J.O  tenait l’information de source plus que sûre mais apparemment on n’était pas toujours à sa chance. La faction écossaise  avait subi un grave revers quelques jours auparavant et ne comptait qu’avec la moitié, et encore, des effectifs escomptés. La météo s’en mêlant, le tout faillit partir en quenouille quand une tempête de neige se déclencha, en plein mois de Juillet, rendant la randonnée dans les Highlands aussi réjouissante que la campagne russe de Napoléon.
 
L’êtes sûr qu’on ne nous attend pas ?, maugréa un des chefs locaux.
 
*Pas tort d’y penser !* Ben oui, suis sûr…en plus ils croient pouvoir freiner toute initiative avec ce temps de chien…ce n’est qu’un peu de neige, les gars *Ouais, un demi mètre et ça continue !* on est bien équipés, on est pas de mauviettes et si on pense au coup que ça va faire alors on y va…Oui, McBanes, sais bien de quoi je parle…Non, McLeod…suis pas un ex-Poudlard…suis un ex-marine et ex-Salem, tout aussi bon…ben voyons, vous n’allez pas me la jouer au nationalisme, non ?
 
On ne les attendait pas. L’effet surprise joua en leur faveur et le fait que la réunion ne fut que de purs sorciers, fit rapidement pencher la balance de leur côté. Que peut un Avada contre un fusil mitrailleur et pour parfaire l’image de puissance conférée par les armes, on joua du bazooka pour faire voler en éclats les gros panneaux de noble bois et un ou deux murs faisant obstacle, quoique pour la finir en beauté on expédia ces messieurs du Nouvel Ordre à leur nouvelle demeure d’outre-mer avec un gentil Portoloin tout ce qu’il y a de plus magique.
À part les ironies du destin et les mauvais tours de la vie, on arrivait quand même à tirer son épingle du jeu, même si en ce faisant on ratait quelques cases quant à la vie des autres. À son retour d’Écosse, pas mal de choses s’étaient passées. Crasseux, mal rasé et encore passablement frigorifié, il faisait décidément plus froid sous le dôme aux Highlands qu’à Londres, J.O eut droit à une mise à jour de son Angel chérie.
 
WOW !...Ysaline va bien alors…c’est merveilleux ! Tu vois, tu avais raison, mon cœur…tu as toujours raison ! Suis vraiment heureux qu’elle soit tirée d’affaire…ah bon ? John est allé voir l’Étoile ?...revenu désartibulé ?...Je dois aller le voir !!!...Euh, moi ?... Ça va !Tout baigne chez les dissidents, on a eu des bons jours…Oui, ça a pris plus de temps que prévu…l’organisation, tu sais…Pourquoi tu ne m’a pas m’avoir dit ?...Ah…il y a plus ? …Quoi, Opal est partie avec Erik ?...Sais pas si c’est une trop bonne idée mais je les comprends…j’aurais fait la même chose…
 

À quoi bon continuer à parler s’il pouvait l’embrasser ? Le monde saurait bien se passer d’eux et eux du monde pendant un moment, le temps de remettre leurs vies en balance et se permettre de rêver au futur.
 
Je pense que ça ne tarde pas…c’est pas qu’une sensation, on le perçoit presque à simple vue…sais pas ce que l’Étoilé a en tête mais ça ne marche pas…Il a vu trop loin…trop large…Dieu merci !...Non, ma chérie…pas de boule de cristal, mais j’ai été dans trop de conflits comme pour ne pas sentir quand la fin approche…mais on en parlera un autre jour, ok ?...Je t’aime…tu es là, c’est tout ce qui compte pour moi…on verra bien de quoi demain sera fait…
 
Ces lendemains furent faits d’efforts et sacrifice. La lutte continuait, mitigée certes mais toujours présente. La plus dure bataille se livrait à un autre niveau, contre le temps, contre l’ennemi invisible nommé Hydra qui comptait déjà avec un palmarès effrayant de victimes parmi les têtes pensantes du monde.
Et puis, un jour, aussi brusquement que tout avait commencé, cela finit. J.O se trouvait dans une ruelle minable du côté de l’allée des Embrumes et train de se prendre une raclée de part d’un groupe de Mangemorts en manque de loisirs quand le patronus de son frère créa une fameuse diversion. S’il resta d’une pièce, ses adversaires eux prirent la poudre d’escampette plus vite qu’il ne faut pour le dire. Le massage était exultant de simplicité : Éridan avait connu une fin bien méritée ! Obéissant la demande de John, il envoya son aigle chauve à tout azimut.
Le Dôme s’estompa presque aussitôt. Il oublia d’avoir mal partout après le tabac des Mangemorts et trasplana à la Clinique où régnait déjà une ambiance de fête. Trouver Angel et la dévorer de baisers fous, en riant et dansant sur place.
 
Je t’avais dit, non !?
 

Ce jour même, ils rejoignirent leur fils après plus de six mois sans l’avoir vu…

Le reste, c’est déjà une autre histoire !
J.O West
J.O West

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