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Message par Justin Davenport Dim Fév 01 2015, 09:34

2001
 
Un monde en paix ! On se serait cru dans le slogan d’un concours… Et Pourtant !
Oui, Justin y avait contribué, tant d’autres aussi. Il avait réussi à éviter l’atomisation de leur monde, déjà ça !  Mais, pour Davenport ce n’était pas cela qui comptait. Maintenant, il avait la possibilité de retrouver pleinement femme, fille et futur bébé. Tandis que des hiboux partaient partout, bouteille de champagne en main, il déboula, tout joyeux chez eux.
 
On a gagné ! C’est fini, c’est fini !!!
 
Dans une pirouette endiablée, il entraîna sa Sam contente mais insistante pour être reposée au sol :
 
… Oups, pardon. J’ai presque oublié ! On va chercher Vic ? Si tu veux, j’y vais seul…
 
Sam était toujours partante pour aller en Floride.  
Son nouvel état ne se voyait pas encore, mais Justin était certain qu’elle serait heureuse d’annoncer elle-même la nouvelle à Gerry et Babs.  
 
Tu es certaine que ça ne va pas te fatiguer ?... Moi ? J’ai tout le temps du monde, j’ai démissionné tantôt !  
 
Il avait posé sa lettre et s’était enfui, c’est vrai. Fini guerre, tracas, etc.
C’est beau l’optimisme…
 
La Floride était plaisante sans ses ouragans.  Ils y goutèrent quoi, trois jours de paix complète ?
Gerry était ravi de la nouvelle, Babs encore plus. Victoria, évidemment ne comprenait pas trop bien.
 
C’est comme Bik et Lor, tenta Justin.
 
Chatons ? Maman aura chaton ?
 
Pas exactement, ma puce avait-il rigolé, mais presque.  Tu pourras faire plein de trucs avec ton petit frère ou ta petite sœur quand ils sauront marcher.
 
Ça marche avec piles ?  
 
Euh… Décidément, ce n’était pas son truc d’expliquer ça.  
Mais il ne s’attendait pas, alors pas du tout à une remarque malicieuse de la future arrière-grand-mère :
 
Et comment allez-vous les appeler, cette fois ? Napoléon et Alexandre ? Si ce sont de faux jumeaux, je propose Barbara et Gérard ?
 
DES QUOI ?
 
Que lui fit-on pour le ranimer, il s’en ficha. L’étonnement, la joie l’avaient submergé, la fatigue aussi.  
 
Cachotière, gronda-t-il gentiment Sam. Je n’en savais rien, ça m’a pris de court !... Ah ? J’ai dû mal entendre... Si, si, je suis royalement heureux, doublement heureux mais… et si c’était deux filles ?
 
Dans le fond, il s’en fichait.  Toujours, il avait souhaité une grande famille. Avec trois gosses, quels qu’ils soient,  il était comblé.
 
Il est des lendemains qui déchantent.  Un patronus annonça une arrivée imminente. Aussitôt, ses palpitations augmentèrent, la mauvaise humeur aussi.
 
Bordel de Merde !
 
C’est quoi bordel ?
 
J’ai dit bretelle, ma puce !  Va voir maman, je reçois des gens…
 
Des mains se serrèrent peu après :
 
Stevens, département d’Etat… Perkins, affaires étrangères… Andrew Brady, justice… Pamela Helwett : coordinatrice.   
 
Du beau monde, mi-modu, mi-sorcier.

On s’assit.  Conversation brève, très précise, informative.  
 
Ses visiteurs partis, Justin resta de longues minutes devant son café en refroidissement. Pourquoi, pourquoi ne pouvait-on lui foutre la paix ?  En soupirant, il avala sa tasse, leva sa grande carcasse du fauteuil et rejoignit Sam qui, direct capta un os :
 
… des gens des ministères… Oui, tu as tout bon. Ils veulent me garder… Mais, non. J’ai rien concédé du tout ! Je ne peux pas décider tout seul !  Aide-moi, guide-moi ! Qu’est-ce que je dois leur dire ?... Demain, j’ai dit que demain je saurais répondre… Moi, ce que je veux moi ? Tu le sais ! Toi, nos enfants, rien d’autre !... On s’en fiche des Nations ; j’ai fait ma part, je crois !... Ben non… ils n’ont personne sous la main pour le moment. Ils me passent la pommade, à mon avis, en vantant des mérites imaginaires…
 
Elle n’était pas entièrement d’accord, tant s’en faut.  
 
Je ne déciderai rien sans ton plein accord ou désaccord… oui, il y a foule de soucis mais…  
 
C’est ainsi que Justin fut reconduit dans sa fonction.
 
2003
 
Tout pour être heureux ? Peut-être que oui, peut-être que non. Une femme adorée et adorable, des enfants parfaits et… un job. Que demander de plus ? En fait Justin aurait souhaité que le dernier poste soit plus… réduit. Plein temps, quasi tout le temps.  La catastrophe de New-York en septembre 2001 lui avait valu, sinon une immense tristesse, un exemplaire fracassant de remontage de bretelles de la part des moldus. À croire que cette barbarie avait été orchestrée par eux, les sorciers !  Et puis quoi encore ? Ce jour fatal, une téléconférence faillit tourner très, très mal.  D’ordinaire pondéré dans ses propos, toujours prêt à écouter les avis, les trier, Lord Davenport avait osé l’inimaginable : raccrocher au nez des dirigeants mondiaux.   
 
NE NOUS ACCUSEZ PAS DE MANQUEMENTS ! Voyez les vôtres !  Nous vous avions envoyé de nombreux rapports alarmistes. Si vous n’en avez pas tenu compte, CE N’EST PAS DE NOTRE FAUTE !  
 
Vlam !
 
Et s’il n’y avait eu que les relations internationales…  Les affaires sorcières avaient dû être redressées de A à Z.  Son staff était trié sur le volet. Tout candidat au passé douteux était systématiquement écarté du 7ème étage. Il ne s’agissait pas d’une épuration raciale, mais d’une purification contre la corruption.  Oui, Justin osa aussi une nouveauté : inclure des moldus chez eux.  
Ce qui, fatalement, déplut à certains, sinon beaucoup.  Des limites ne pouvaient être franchies entre les mondes.  Pas question de voir déambuler n’importe quel sorcier de l’autre côté sans un apprentissage très, très sévère.  Des écoles spéciales s’ouvrirent, des branches particulières virent le jour.  
Travail, travail, travail.
 
Maître doit manger…
 
Merci Voronwé, j’ai pas le temps puis Mme m’attend avec un de ses succulents repas.
 
Des pilules aussi ?
 
*Merde !*
 
Encore oublié.  Un verre d’eau, deux cachets, un merci.  
 
Justin savait qu’il rentrait souvent à des heures impossibles, rater des petits événements du quotidien avec sa famille mais…  Homme de devoir, il irait jusqu’au bout.
 
Suis là ! cria-t-il dans le vestibule.
 
Elle était là aussi, sans l’once d’un reproche pour l’heure indue. Le bouquet de fleurs fut reçu, le bisou de dédommagement aussi.
Au bout de trois bouchées, il cala :
 
C’était délicieux mais le reste ne passera pas, désolé… Oh tu sais, la routine… Si, je suis très bien secondé. J.O est formidable pour arrondir les angles avec les bornés. Je ne pourrais pas me passer de lui.  Et toi, ça a été ?...
 
Sam se raconta trop peu à son goût. Les gosses, le « sense » sa parenté, sa routine aussi, hélas.
 
… une invitation ?... Mince ! On est déjà en juillet ?... euh, oui, bien sûr qu’on ira, tu es marraine ! Je m’arrangerai.  
 
Le temps filait si vite ! Les réceptions étaient plus rares qu’à son goût mais obligations régnaient.
 
Ambiance mitigée chez Michael. Pas drôle tous les jours. Pas que le petit dernier issu d’ailleurs posât gros soucis, mais…
 
C’est ça, rigole, Ministre…Ça fait du bien de te voir…tu as bonne mine !
 
Il n’avait franchement les yeux en face des trous, sauf peut-être de ceux du golf auquel il s’adonnait enfin.
 
… je t’en veux pas d’avoir raté des annifs et autres. J’ai bien failli rater, je rate des trucs aussi… Si, ça va… dans l’ensemble. Applewithe a recruté John, ça aide. J.O donne pas mal de coups de main aussi.
 
Il ne le dit pas mais n’en pensa pas moins : Michael aurait pu se montrer plus utile actuellement...mais il ne lui en voulait pas, après tout ce qu’il avait traversé, ainsi que sa femme. 
 
On déserta la villa tous les cinq crevés, pas faute qu’on ait tenté de les retenir. Pas le temps, pas le temps.
 
On a une veine pas possible, dit-il en s’allongeant enfin aux côtés de son épouse… Ben, j’ai pas de parents, et ton père est merveilleux !... des vacances ? Excuse-moi mais c’est prématuré !
 
On eut encore une occasion de se réjouir : le mariage du frère d’Opal. Ils avaient entendu parler de Miko et Matt sans les rencontrer. Il s’arrangerait, encore, toujours.  
 
Jeter des cailloux dans le lac en bordure de la propriété n’était pas l’occupation favorite de Justin. Décompresser devenait imminent, il en était conscient. Des brindilles craquant derrière lui, il se retourna, main sur la baguette :
 
Ah, soupira-t-il soulagé, J.O !... ben très occupé, comme tu vois !... Elle est au resto, j’avais pas envie d’y aller, j’ai pris une heure… Tout va bien ?
 
Ils se turent en contemplant des ondes déclenchées par leurs jets sans but.  Justin cessa son « jeu » et, le coude sur le genou, se frotta le front :
 
Non, ça va pas vraiment !  Ils pigent rien, ce sont des ânes et j’en ai ras-le bol !  
 
Comme d’habitude, le duc partageait ses opinions. S’ils avaient pu, ils auraient été ailleurs, auraient fait autre chose.  On soupira, but une coupe de vin apportée, soupira encore.
 
Ça va avec Angel, Andrew ?
 
On faisait comme on pouvait car le rôle de ducs n’était pas leur tasse de thé. Mamy Rose et Karl habitaient de nouveau la ferme de famille, ils veillaient sur le petit Andy-Samy à chaque fois qu’Angel développait sa potion miracle. La « résurrection » de la chatte Alba se poursuivait, celle des grands-parents aussi. Magnolia était malade de jalousie : que souhaiter de plus ?
 
J’aimerais que tu t’impliques davantage avec les écoles moldues-sorcière, avoua Justin. Note que, si tu veux, on a toujours besoin d’un bon ministre, ici !
 
Là, on rit, ça changeait.  
 
Pour le mariage Australien, on s’était préparé mais, évidemment, on prit du retard à cause du resto et des responsabilités diverses. Enfin quand la voiture portoloin fut parée, on embarqua et débarqua en plein… chaos.  
 
Que se passait-il ? Tout avait pourtant était réglé pour arriver dans l’hémisphère Sud, mais pas… là !
Là, c’était un… village très moderne sans aucun rapport avec le bled d’Opal McLane. Sur le coup, Justin rigola :
 
Tu nous voulais des vacances, hein ? T’as déprogrammé l’engin ? Tu aurais pu m’avertir !
 
Mais la tête de Samantha était si ahurie qu’il pigea que quelque chose clochait grave.
Un instant plus tard déboulaient des individus peu amènes :
 
Sortez de là !
 
Justin, bravement quoique très inquiet, fut le premier à actionner la portière.
Dès qu’il apparut, une femme se jeta à son cou :
 
NEIL ? Neil, tu es enfin là !!
 
Euh… Ce n’était pas désagréable mais fallait pas être devin pour deviner le lait montait dans la voiture, d’autant que la jeune femme qui le dévorait des lèvres n’était autre que celle d’Erik Nielsen.  Samantha sortit à son tour, l’air très, très, mécontent. Elle apostropha vivement la belle-sœur de Michael sauf qu’un individu intervint :  
 
Monsieur le maire, on est très content de vous revoir !! Vous avez trouvé d’autres survivants ?
 
De quoi parlait-on ??
 
Maire ? Je suis ministre de la magie !
 
On le regarda avec haute suspicion.
Opal et Sam n’en avaient pas fini de se fusiller du regard. Les propos fusaient acides de part et d’autre, les baffes n’étaient pas loin d’apparaître. Opal cracha à son encontre :
 
Pourquoi tu as ramené Maya ? Où est Josh ?
 
Quelle Maya ? Opal, tu as bu ? Il s’agit de Samantha, mon épouse. Et là, tous, vous effrayez nos enfants !  
 
Stupeur générale, à croire que personne n’avait vu de gosses depuis des lustres.  
 
Des enfants ? y alla plus doucement l’un. Où tu les as trouvés ?
 
On ne les a pas trouvés, Sam et moi les avons eus le plus naturellement du monde !  
 
Sam, Sam? C’EST MAYA, NEIL ! Réveille-toi bon Dieu!
 
Je ne m’appelle pas Neil, Opal ! Je suis Justin, Justin Davenport !  
 
Confusion générale. Pas à dire, on le croyait tombé sur la tête.  
 
Réflexe ? Justin tendit la main à une Victoria hyper paniquée en étant extraite de sa banquette arrière où elle tentait de protéger ses frères :
 
Viens, viens, ma chérie, n'aie pas peur, dis-leur qui nous sommes…
 
Une douleur fulgurante le saisit au milieu du dos. Quelqu’un lui avait appliqué un bâton électrifié…
Justin Davenport
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Message par Samantha Forrester Dim Fév 01 2015, 13:20

Fini. Le cauchemar était fini. Mais pas tout ne finissait avec. Ça elle aurait pu le prévoir. L’avait prévu en fait mais on s’arrange toujours pour jouer aux optimistes.
Retrouver leur petite Vic avait été merveilleux. Neuf mois sans voir leur bout de chou, qu’ils avaient laissé si petite et retrouvaient si vive et dégourdie. À un peu plus d’un an, elle parlait et avait des questions et réflexions d’une enfant bien plus âgée, celui ne résultait pas si étonnant que ça vu que Gerry et Babs la traitaient comme un petit adulte. Elle avait conservé clair et net le souvenir de ses parents encore grâce à ce grand père magnifique et cette arrière-grand-mère exceptionnelle qui s’étaient appliqués à lui faire regarder tous les jours des vidéos de Papa et Maman en lui racontant toutes sorte d’histoires.
Reprendre une vie normale s’avéra plus aisé qu’on ne l’aurait cru, sauf que bien entendu, si Justin lui voulait bien  s’éloigner du monde de la politique et ses avatars, d’autres ne l’entendaient pas de la même oreille.
 
M. le Ministre  de la Magie, Lord Davenport et Milady Davenport…Ben oui, ça se résume comme ça ! Un monde en pleine reconstruction pouvait mal se passer d’un homme plein de bon sens et vision claire.
 
*Et pour ça, il est doué, mon amour !*
 
Né moldu, sorcier accompli, hommes d’affaires d’indiscutable talent, excellent lobbyiste et parfaitement informé des problèmes internes de ces deux mondes qui par la force des choses devraient apprendre à se côtoyer et vivre en harmonie.
Sacrifices. Les horaires impossibles de M. le Ministre concordaient mal avec la plaisante routine domestique que Sam avait voulu créer. Délégant au restaurant, elle occupait tout son temps à être avec Vic et préparer la venue des jumeaux.
Philip et Anthony virent le jour en Novembre 2001. Des parfaits jumeaux, synchrones et complices dès le premier instant de leur vie. Difficile ? Non, pas exactement, même si Sam aurait bien aimé compter avec l’aide de son chéri mais le monde avait besoin de lui et ça, elle pouvait le comprendre, l’admettre et faute de mieux l’accepter
Elle était heureuse, comblée, réalisée comme femme, comme mère, comme épouse. D’autres à sa place auraient baissé les bras, déprimé et exigé plus d’attention, d’aide et Dieu sait quoi encore. Pas Sam, elle assumait et bon an, mal an, on s’en tirait sans trop de mal.
La santé de Justin la préoccupait, il avait maigri et le moindre à dire est qu’il était plutôt stressé.  Sam faisait tout son possible pour, une fois à la maison, lui faire oublier ses problèmes et si cela s’avérait quasi impossible, au moins les partager avec lui. Elle suivait de près tous ses projets et s’en voulait parfois d’être si occupée pour lui filer un bon coup de main, mais la vie avait ses priorités, et pour eux, c’étaient leurs enfants.
 
*Encore heureux qu’il ait des bons collaborateurs…J.O est magnifique…le pauvre, même s’il gobe pas trop être redevenu duc...mais son appui est précieux !*
 
Sam pensait souvent à leurs amis, qu’on ne voyait pas souvent du tout, tous si bien occupés  à redresser leurs propres vies.  Mais quand l’invitation d’Alix pour célébrer l’anniversaire 39 de Michael et le second du petit Kieran arriva, elle ne put éviter un pincement au cœur.
Il est certaines choses dans la vie dont on voudrait volontiers se passer. Elle avait accepté d’être la marraine de cet enfant si spécial, pas en toute joie de cœur mais surtout pour ne pas froisser Michael qui était déjà assez accablé comme ça.  Le fait est que, comme tous et chacun qui connut l’histoire, elle avait eu peur… et cela n’avait pas trop changé en un an ou en deux.
 
*Et si tout s’avère vain et le gosse devient ce qu’on craint…Mon Dieu, veux même pas y penser !*
 
Ce fut un aller-retour en vitesse. Juste le temps d’un dîner, de se mettre au courant de leurs existences, de capter la tension qui régnait chez les De Brent et de les en plaindre en silence. Pas besoin d’en faire part à Justin elle était sûre qu’il avait perçu la même chose.
L’invitation au mariage de Matthew McLane avec Miko Ishikawa arrivait à point nommé. Depuis le temps qu’elle insistait sur le besoin de vacances. Justin devait se reposer, d’une ou autre façon et au train où ça allait, elle commençait à penser à une longue cure de sommeil ou quelque chose dans le genre.
 
*Il sera furieux mais vaut mieux ça que le voir s’écrouler un de ces jours…*
 

Heureusement qu’il agréa l’idée de rejoindre l’Australie et s’accorder, si pas des jours, pour le moins quelques heures de détente avec la promesse de retrouver les vieux amis perdus de vue depuis un bail.  Pas le temps d’un long voyage en avion, Justin transforma la très confortable Range Rover en Portoloin, on y accommoda les enfants un peu surexcités dans leurs sièges, un petit sortilège calmant aiderait et on partit…
 
Sam n’avait été qu’une fois chez les McLane et ce lors du mariage d’Opal et Erik, or là, à moins d’avoir fait des transformations incroyables et compté avec les services d’un sublime architecte paysagiste…le décor ne correspondait en rien avec  une ferme australienne à la frontière de l’Outback.
 
Tu nous voulais des vacances, hein ? T’as déprogrammé l’engin ? Tu aurais pu m’avertir !
 
Je…je te jure que je n’ai rien fait…absolument rien !, souffla t’elle aussi dépassée que lui.
 
La suite tint de l’absurde le plus flagrant. Un groupe d’inconnus peu amènes se massait autour de la voiture et on leur ordonnait d’en sortir.
 
Sont fous…dangereux peut-être…Non, Justin…n’y va pas…

 
Trop tard, il ouvrait la portière, descendait et acte suivi une femme lui sautait dessus, l’embrassant comme une folle.
 
*Ah non ! Quand même pas !*
 

Deux précautions valant mieux qu’une, Sam empoigna sa baguette et prit le pistolet gardé dans son sac. Vielle habitude. Mais le pire était encore à venir, sortant de la voiture, elle l’avait contournée et sans manières écarta la femme.
 
Non mais…c’est quoi ces manières…Oh, mon Dieu…Opal !...Mais qu’est- ce qu’il te prend ?...Je sais que tu aimes bien Justin mais faut pas forcer la main…
 
Entre temps, les autres présents d’en rajouter en appelant Justin M. le Maire. Il s’en défendit assurant être le Ministre de la Magie, ce qui bien sûr n’eut pas tout pour plaire. Pour si jamais, elle accrocha son mari d’un bras alors qu’Opal faisait de même de son côté alors que des propos décousus se tenaient où il était question de survivants.
 
*IL y a eu une catastrophe ou quoi !?* Opal arrête de jouer les idiotes, c’est bon pour la blague…que dirait Erik s’il te voyait comme…
 

Je ne sais pas de quoi tu me parles, Maya…tu es sonnée ou quoi ? Je suis Lind…Lind Chesterfield, la femme de Neil !
 

*HEIN !? Lind, Neil…Maya…on est tombés chez les fous !*…Pardon, je suis Sam…
 
L’ignorant très cavalièrement le sosie survolté d’Opal interrogeait Justin sur la déjà nommée Maya et un certain Josh.
 
Ça ne va plus la tête ou quoi ?...C’est mon mari…Justin Davenport…et je ne suis pas Maya…je suis SAM !!!...et puis ça suffit, c’est ridi…
 

Entretemps on avait découvert les enfants dans la voiture et tels des demeurés, tous voulaient les regarder et les toucher. Vic paniquait, les jumeaux se mirent à pleurer de concert.
 
Laissez mes enfants tranquilles…
 

On disait par ci, on racontait par là. Opal ou qui qu’elle voulut être suppliait Justin de reconnaître les faits…
 
Sam, Sam? C’EST MAYA, NEIL ! Réveille-toi bon Dieu!
 
Il est parfaitement éveillé…ni je suis Maya ni il est le tel Neil !!!
 

Il avait pris Vic de la main et lui demandait de dire aux présents qui ils étaient, elle tentait de calmer les jumeaux, et alors que Justin protestait, véhément, un homme lui appliqua un teaser à charge maximale. Il s’effondra, Victoria hurlait hystérique.
D’un geste de sa baguette Sam envoya l’individu valser quelques mètres plus loin et se tourna vers le groupe.
 
ÇA SUFFIT !!! Un pas de plus et vous envoie faire des beaux rêves…TOI, éloigne toi de Justin…Vous êtes dingues !...C’est quoi cette histoire débile !?...PAS TOUCHE À MES ENFANTS !!!...Vic, ma chérie, calme toi…mes anges, chut, chut…Maman est là !
 
Papa dort !?, voulut savoir Vic.
 
On va dire que oui…PAS UN PAS DE PLUS !!!...
 

La scène était débile à n’en plus pouvoir. Sam n’était pas du genre à perdre la tête et se mettre à hurler, elle fut à deux pas de le faire mais la menotte de sa fille agrippant sa robe et les hoquets des jumeaux la firent reprendre ses esprits.
 
J’ignore ce qui se passe ici, mais restons clairs, je suis Lady Samantha Davenport et l’homme que vous avez agressé est Lord Justin Davenport, ceux-ci sont nos enfants et j’ignore sincèrement pourquoi ou comment nous avons atterri ici…alors que nous sommes censés d’être quelque part au Nord de Kelamera, dans la province de New South Wales, en Australie…
 

Cette explication n’arrangeait rien à la situation. Un petit Revigor discret fit reprendre ses esprits à l’évanoui.
 
*Son pauvre cœur…pas bon, ce traitement d’électrochoc !*…Tu te sens bien, mon chéri ?...Non, non…on est toujours dans le pétrin…
 
C’est quoi, ce bout de bois ?
, voulut savoir un des présents, tu l’as agité et le Maire est debout…
 
*Seigneur on est tombés en plein dans l’asile !* C’est une baguette magique, et si quelqu’un s’avise de nous approcher…je vous fais mal !
 

Maya, calme toi…tu es tout chose mais calme toi, intervint la pseudo Opal alias Lind.
 
Bon sang, petite, comprends…je ne suis pas Maya…je suis Sam…la connais pas ta Maya…et puis…à la réflexion, t’es pas Opal McLane non plus…ton accent est plutôt de New-York…qui diables êtes-vous tous ? Et où sommes-nous ?
 
Un idiot stupefixé plus tard on put commencer à essayer de se comprendre. Une histoire incroyable se débita du côté des hôtes comme quoi ils étaient arrivés là après un étrange vol ou un naufrage mystérieux, sans communication avec le reste du monde. Il était question de Pierres à souhaits, faits étranges et autres aménités du genre, rien de quoi mettre la famille Davenport à l’aise. Un homme d’allure martiale était intervenu, calmant les esprits, un tel colonel Reardon.
Mais la cerise sur le gâteau fut l’attaque surprise. Sam pensait contrôler la scène mais avait négligé les arrières. Ceinturée et maîtrisée, elle se vit octroyée d’un baiser renversant alors que Justin encore un peu out grondait de fureur, la stupéfaction la priva de réaction pendant quelques secondes mais reprenant sa lucidité, elle appliqua toute sa science de commando spécial pour faire rouler l’outrecuidant au sol et lui plaquer le pistolet sur le front. Une paire d’yeux au regard moqueur la parcourut sans gêne des pieds à la tête alors qu’un sourire amusé se dessinait sur sa bouche. Bel homme, pas à dire, du genre prédateur dangereux et très sûr de lui.
 
Désolée…suis pas Maya…mais si vous faites un mouvement, je vous envoie ad padres, compris ?
 
Un grand rire accueillit ces mots, c’était le colonel Reardon qui s’esclaffait de très bon cœur.
 
Racontez plutôt, qu’on rigole tous !, railla Sam.
 
Ma foi, ma chère, que vous dites vrai…vous n’êtes pas ma nièce Maya…elle ne m’aurait jamais parlé sur ce ton et n’aurait pas menacé son propre mari de mort…calmez-vous, Milady, nous vous croyons…ce qui évidemment ne nous avance pas plus quant à savoir pourquoi vous êtes ici !...ni où sont passés vraiment Neil et Maya…mais en attendant vous êtes ici et d’autant que je sache ceux qui y arrivent ne s’en vont pas de sitôt…alors vaut mieux vous installer…
 

NON !...NON !, ça jamais…nous ne pouvons pas rester…On s’en va…c’est tout…c’est simple…vous oubliez nous avoir vus, un Oubliette magistral à l’assistance  alors que Justin les arrosait d’un bon petit Stupefix  communautaire.
 
Ils remontèrent dans la voiture, réinstaurèrent l’état Portoloin…mais rien ne se passa. Ils étaient encore et toujours au même endroit.
 
Qu’est-ce qu’il se passe, chéri ?...Pourquoi on ne…Chut, mes anges…on arrive bientôt…du calme, mes choux !
 
Rien n’y fit. Force fut de quitter de nouveau la voiture, ranimer les stupefixés…et répéter les explications de long en large quoique cette fois, on évita de montrer les baguettes…pour les effets, deux pistolets devraient suffire pour dissuader les esprits exaltés et surtout tenir à carreau les amoureux transis…
 
Il me vient des trucs à l’esprit…tempête solaire avec incidence sur la courbe du temps…on est en plein paradoxe temporel…ou c’est le Djinn qui, une fois de plus, se fout de nous…
 

En tout cas l’endroit était beau à souhait…
Samantha Forrester
Samantha Forrester

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Message par Justin Davenport Mar Fév 03 2015, 20:07

Des situations anormales, pas ça qui manquait au palmarès des Davenport. Mais ça… ça dépassait tout entendement.  Sam l’avait ranimé, endormi les vilains et tenté d’évacuer les troupes… sans succès.
 
Te fatigue pas, on est coincés ici. C’est où, à ton idée ?... ok, on sort de nouveau et on montre pas les baguettes.  Qu’est-ce qu’on leur dit, cette fois ?...
 
On répéta ensemble une fable plausible à soumettre, en attendant mieux.
Par prudence, il endormit les enfants, histoire qu’ils ne caftent pas des trucs contraires.
 
Tu vas pas craquer pour ce type, hein ? Ouais j’ai vu comment il agissait, et toi aussi ! dit-il mauvais en contemplant un des gisants. Ce gars avait osé poser ses pattes sur Sam, SA Sam ! S’il n’avait pas été si groggy…  Allez, on les réveille…
 
La dite Lindsay ne démordait pas : il était son Neil, et selon Josh Cromwell Sam Maya.
Untel colonel Reardon fut le plus modéré surtout quand Sam déclara :
 
… tempête solaire avec incidence sur la courbe du temps…on est en plein paradoxe temporel…ou c’est le Djinn qui, une fois de plus, se fout de nous…
 
Vous désirez du gin ? En priant, qui sait ? Allez les gars, on les emmène. Faites gaffe aux enfants.
 
Petit cortège vers le village…
 
Que Neil et Maya soient de retour réjouit plus d’un habitant mais que des enfants soient du lot déclencha une quasi hystérie. Reardon freina tout le monde. Il mena la troupe jusqu’à un bungalow :
 
Qui que vous soyez, je vous envoie le toubib; tenez-vous à carreau!... Cromwell, non ! Lindsay fout leur la paix !
 
On leur la ficha. Enlacés, décomposés, ils étaient paumés.
 
… Ouais, ça va, si on oublie ce qui vient de se passer. J’ai un peu mal, mais rien de grave. Au moins, les enfants dorment, paisibles.  
 
Elle proposa un verre, de cuisiner. Après tout puisque les placards étaient pleins…
 
Caméra 6, action !
 
Très concentré, Reardon observa. Ce gars ressemblait à Chesterfield mais jamais il n’avait manipulé si bellement des instruments de cuisine. Quant à sa nièce, à peine si elle savait cuire un œuf !
En principe, Neil et Maya étaient au champ à débloquer un puits d’irrigation… là, étaient revenus…, Qui ?  Perplexe, il poursuivit son espionnage.
Tiens, Maya murmurait à l’oreille de Neil qui fit comme si rien. Bon dieu, que cuisinaient-ils ceux-là ? Malgré lui, il saliva.  
L’arrivée du toubib arrêta la tambouille.
 
Bonjour Neil, Maya. Je suis le Dr Franken, chargé de vous évaluer psychologiquement. Ce serait plus facile si vous consentiez à passer au centre médical…  
 
On veut pas, grogna Justin.
 
Nez en l’air, le médecin ou supposé tel flaira :
 
Dieu que ça sent bon ! Vous faites quoi ?
 
Pas vos oignons !  Si vous avez des questions, posez-les. On a cinq ventres à nourrir, nous !
 
Pas Chesterfield ce gars, pas Maya non plus. Disaient-ils vrai ? Reardon se gratta la nuque sous son béret militaire.  
 
Voyons voir ce que Franken raconte…
 
 Des enfants, c’est donc vrai ? Je peux les voir ?
 
Ce ne sont pas des objets de curiosité. Laissez-les dormir !
 
Ok, ok, calmez-vous Chesterfield, ou Davenport, comme vous voulez.  Alors voilà, euh, je peux m’asseoir ?
 
Posé, il sortit deux questionnaires longs comme un bras.
 
Noms, prénoms, date et lieu de naissance, s’il vous plait…. Bien. Le sexe, je passe. Vous étiez où avant ici ?
 
Londres ! On l’a déjà dit.
 
Oui, certes mais c’est pas transcrit. On est stricts ici sur la paperasse. Ça ira vite avec votre gracieux concours. Londres, tous les deux, ok.  Professions ?
 
Justin soupira, vidé. Sam se chargea du reste de l’interrogatoire débile sauf lorsqu’il commença à s’agir des antécédents.
 
Nous partions à des noces en Australie !
 
En voiture ? Tenez, tenez, c’est étrange, non ?
 
 Sam freina le bois qui chauffait, pondant un truc plus ou moins acceptable :
 
… J’écris donc panne de la location.  Vous maintenez donc n’être jamais venus ici ?
 
 Justin sentait la moutarde lui monter au nez.
 
SI ON Y ÉTAIT VENUS, ON SERAIT PARTI EN COURANT, NOM DE DIEU !
 
Je vois… tempérament violent, tempéré par la compagne. Ok ! Tout est en ordre pour ce soir. On vous tiendra au courant. Vous êtes sûr qu’une petite assiette pour moi ne serait pas…, Ok, je sors.  
 
Tiens, les « visiteurs » s’isolaient à l’étage. Les caméras suivirent pour se couper brutalement. Reardon pesta. Justin et Sam s’étreignirent :
 
On fait manger les gosses, puis plan B.
 
Reardon râla. Les images allaient et venaient. Une gentille famille, apparemment sans histoire.
Une haute sécurité était en place autour du bungalow, la moindre tentative d’évasion serait signalée. Pourquoi détailler leur intimité davantage ?  Il confia l’espionnage à un autre soldat avec ordre de le réveiller au moindre signe alarmant, puis gagna ses pénates.
Dès les enfants briqués et recouchés, Justin et Sam se préparèrent aussi pour la nuit maintenant tombée. À 22 h les lumières s’éteignirent. Le garde enclencha les caméras thermiques qui, elles aussi, connurent des ratés. Mais tout semblait priver que cinq corps chauds roupillaient là-dedans.  Il se trompait… à peine. Le sortilège du gémino crée une poupée tempérée durant 2 heures. Ce laps de temps, Justin le mit à profit pour visiter au mieux tout ce qu’on leur taisait. Il rentra claqué juste comme son « double » refroidissait avant de s’évaporer.
 
Reste paisible, ma chérie. On est sur une île… maudite, infranchissable, dit-on…
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Message par Samantha Forrester Ven Fév 06 2015, 17:59

Pour une situation débile, celle-ci en était une et de taille ! C’était disproportionné, absurde, affolant. Mais où étaient-ils tombés ? En plein délire collectif ? Mais en repassant les faits, Sam devait reconnaître que ces gens, qui qu’ils soient, avaient l’air plutôt sains d’esprit…L’explication fournie par le tel Reardon aurait été d’une logique incontournable, si par quelque hasard malheureux la logique n’avait décidément été aux abonnés absents dans cette histoire.
Pourtant, il fallait faire avec. On les avait logés dans une pimpante villa avec tout le confort souhaitable, frayant le luxe bon ton avec sa piscine dans un ample jardin bien soigné et accès direct à une plage de rêve. Priorité numéro un : s’occuper des enfants. Heureusement leurs bagages avaient fait le déplacement avec eux et on ne manquerait de rien de ce côté-là. Pour la nourriture, pas de quoi se préoccuper, frigo et placards cuisine étaient bien remplis.
Trop beau pour être vrai. Ils ne furent pas longs à détecter les caméras habilement dissimulées et agirent en conséquence. Un peu de magie réglerait l’affaire et ferait les pieds aux observateurs de service. La visite du toubib du coin se voulait toute innocente et fut menée comme tel, sauf qu’ils ne se gênèrent pas pour mettre à la porte l’impénitent curieux une fois son interrogatoire de routine terminé.
 
On fait manger les gosses, puis plan B.
 
Leurs surveillants eurent droit à la prestation d’une famille tout à fait normale, même si assez énervée, ce qui résultait plus que compréhensible.
 
On est déjà arrivés, Maman ?
,voulut savoir Vic.
 
Non, mon petit ange…disons que Papa et Maman ont peu changé les plans…mais c’est très joli ici, demain on ira à la plage !
 

Les enfants ne rechignèrent pas pour aller au lit. Ils étaient fatigués mais tranquilles. Si Papa et Maman l’étaient, pas de quoi se faire de la bile.
À 22 :00h tapantes, on éteignit la lumière. Sam se blottit contre son chéri avec un soupir de désarroi.
 
Fais très attention…oui, la magie ne marche qu’à moitié…j’ai essayé tantôt de produire un Patronus…Rien…Mais ça va pour le reste…Non, je ne bougerai pas…Ce Gemino est vraiment très bien…je t’aime…
 
Deux heures. L’illusion parfaite. La surveillance serait dupée. Sam resta allongée dans la pénombre à guetter le moindre bruit mais à part les pales du ventilateur au plafond et le son berçant des vagues, tout était d’un calme presque rassurant.
Justin fut de retour pile quand le délai prenait fin.
 
Et alors ?
 
Reste paisible, ma chérie. On est sur une île… maudite, infranchissable, dit-on…
 
Oh, mon Dieu…c’est dément !, elle s’accrocha à Justin en essayant de ne pas trembler, mais on est ensemble…les enfants sont avec nous…ça aurait pu être certainement pire !...Essayons de dormir un peu…on verra bien demain !
 

Au petit matin, ils étaient debout. Le jour se levait sur un paysage magnifique, paisible...
 
J’ai promis aux enfants d’aller à la plage…tu penses qu’on peut ?
 

La réponse à sa question arriva avant que supposé, avec la visite matinale du colonel Reardon qui pour bien faire apportait du lait, des œufs et du pain frais fait.
 
J’ai pensé que les enfants aimeraient des tartines…, dit-il simplement, je suis sincèrement désolé de ce qui vous arrive, ne me demandez pas d’autres explications, je ne saurais vous en fournir. La situation ici est tout aussi étrange pour nous aussi mais avec le temps, on a essayé de débrouiller au mieux, d’avoir un semblant de normalité, d’ordre…Ne vous sentez pas prisonniers de vous quatre murs…vous jouissez de toute liberté…
 

Samantha le dévisagea, sans aménité.
 
Oui, bien entendu…raison pour laquelle vous surveillez tous nos mouvements…Oh, pas la peine de jouer les surpris, je sais de quoi je parle…cette maison est truffée de caméras et micros…c’est l’habitude avec les nouveaux ?
 

Le colonel sourit, à peine contrit.
 
Nous sommes curieux…le système de surveillance était déjà en place à notre arrivée en 2000, ce qui donne de quoi penser, non ? Sauf que pour alors, il n’y avait personne pour s’en servir, nous étions les premiers…enfin, c’est ce que nous croyons…Mais enfin, soit, on arrêtera avec ça…en tout cas, il m’a suffi de vous voir tous deux préparer le repas hier soir pour confirmer vos dires…Vous n’êtes pas plus ma nièce que moi le Président des USA…Veuillez agréer mes plus plates excuses, Milady, Milord…
 

Justin ne se priva pas de mettre certains points au clair en réclamant surtout la totale sécurité de leurs enfants. Ils avaient vu la réaction générale la veille.
 
Ils ne leur veulent aucun mal…au contraire, assura Reardon, faut les comprendre…il n’y a jamais eu d’enfants ici…mais je leur demanderai de vous ficher la paix…quoique au cas d’être importunée Milady me semble parfaitement capable de gérer la situation.
 

Sam soupira, curieusement amusée par la tournure de la conversation.
 
Disons que je n’ai pas toujours été Lady Davenport !

 
À bon entendeur ! Mais mine de rien, et très poliment Reardon les renseigna sur les mœurs locales qui voulaient que chacun apporte son petit grain de savoir-faire pour bien faire marcher l’engrenage social. Il expliqua les règles de savoir-vivre du coin et les instruit sur la modalité Pierre à souhaits…
 
On peut y aller maintenant…il y aura du monde mais vous comprendrez mieux…ce sera très instructif !
 

Il ne savait pas si bien dire !
 
*Se montrer humble…prier ?...Dingue !*
 
Mais contre toute attente, ça marchait.  Bête, illogique, tiré des cheveux mais chacun repartait, dans la mesure du possible avec son vœu exaucé. La fameuse Pierre  donnait la plupart des choses qu’on ne trouvait pas dans le petit commerce local…mais bien sûr, ce n’était pas exactement gratuit…il fallait donner des diamants en échange !
Sam s’y était rendue avec les enfants et cela avait rapidement provoqué un attroupement. La plupart, des femmes gloussant attendries face aux angelots. VIc n’était pas trop partante pour le tumulte mais les jumeaux trouvèrent ça plutôt amusant et conquirent plus de cœurs que permis. Ce matin-là, la Pierre reçut des diamants contre sucettes et jouets…
 
Vous avez une chance folle, ma chère, assura une dame épongeant une larme, des si beaux enfants…ici, avec vous…Si vous avez besoin qu’on les garde, n’hésitez pas un instant…Nous sommes toutes volontaires !...Mais c’est quand même bluffant que vous ressembliez tant à cette chère Maya…quoiqu’en regardant bien…vous avez une classe folle ! Vous êtes vraiment une Lady anglaise ?
 

Je pense que cela n’a aucune importance en ce moment…Je vous remercie, mesdames, pour cet accueil si chaleureux…mais maintenant je dois me mettre à la recherche de mon mari…Venez, les enfants !!! *Une Pierre…des diamants…on est en pleine histoire de science-fiction !*
 

Justin était parti avec le premier adjoint du Maire, un tel Firth, qui lui faisait connaître les installations. S’il y avait des doutes sur cette bonne intention, ce fut éclairci sur le coup de midi, alors que la famille se réunit de nouveau à la villa.
 
QUOI !??? Ils veulent que…Oh c’est incroyable, ça te poursuit, mon amour…Où que tu ailles, tout le monde veut la même chose…, coup de nerfs, allez savoir, le fait est qu’elle éclata de rire à en avoir les larmes aux yeux,  M. le Ministre de la Magie…devient M. le Maire d’un bled de la Dimension Inconnue ?...Excuse-moi, mon chéri…c’est marrant quand même…comme quoi…on n’échappe pas à son destin…Euh, non…je n’ai pas croisé « ta femme » ni « mon mari »…je pense que Reardon les a envoyés ailleurs…
 

Au moins de ce côté-là, on aurait la paix, pour le moment du moins. Les enfants réagissaient ravis à ce changement inattendu. On se baladait, on allait à la plage, de toute part on les cajolait, les comblait de petits cadeaux…
Et on était à faire le bilan du jour. Rassurant d’un côté, angoissant de l’autre. Ils étaient dans un endroit magnifique qu’ils ne pouvaient pas quitter. Il y avait bien de quoi dépasser  n’importe quel esprit pour trempé qu’il soit.  Des coups de sonnette furieux les firent sursauter. Fâché avec ce manque de manières Justin alla ouvrir prêt à découdre au besoin…
Sauf que…
 
Bon sang, Justin Davenport…qu’est-ce que tu fous ici ?...Et Sam ? Et les petits ???
 
Course folle à l’entrée. Elle ne rêvait pas, C’était bien Michael De Brent qui se trouvait sur le seuil et il n’était pas seul, Max Von Falkenberg se tenait en retrait, souriant.
 
Oh, mon Dieu !!! VOUS !?...Mais que…je suis si heureuse de vous voir !!!
 

Ils étaient arrivés la veille, seuls. Leurs familles étaient restées Dieu sait où. Max ne semblait pas trop s’en faire, partant de l’idée que lui seul avait eu des problèmes avec le Portoloin, Michael, plus habitué au tragique faisait des efforts pour sembler aussi optimiste. Ils avaient, cela va de soi, leur petite histoire  à raconter…sauf que la leur était décidément plutôt cocasse…enfin, façon de dire !
 
Au début ils juraient que j’étais Achille…Max, un extraterrestre…et si ce n’était que ça… on vient de rencontrer Amelia Earhart, Hélène de Troie…et hier Sir Richard Burton et Sissi…on est plein délire !, l’agent spécial De Brent était quand même assez dépassé par la nouveauté mais avoua avoir accepté une invitation à dîner avec tout ce beau monde parce qu’il n’avait rien mangé d’acceptable de la journée.
 
*Oui, on est en plein paradoxe mais l’appétit…* Nous…euh, ça s’est passé en plus…disons varié…Il y a ici un double d’Opal qui jure que Justin est son mari et un blond très séduisant qui assure que je suis sa femme…à part ça…!, elle rigola, les enfants sont là, tout va bien…
 
Tiens deux femmes se pointaient. Une blonde époustouflante et une rousse au sourire  sympathique, présentations faites, on dut faire un effort pour assumer être en face de la belle de Troie et une célèbre aviatrice disparue en 1937…bien entendu comparé avec les 30 siècles et des broutilles de la belle…
Drôle de dîner. Ce n’était pas tous les soirs qu’on partageait la table avec la plus connue des Impératrices d’Autriche, la plus belle femme de l’Antiquité, un explorateur polémique du 19ème siècle, la belle-sœur de Jack London qu’on n’aurait pas imaginée si prude et biblique et la charmante Miss Earhart, as de l’aviation. La défection d’Achille, tel que décrit, de Louis, apparemment l’âme de la fête et de l’homme du futur, Alpha, entachait un peu l’ambiance festive car, c’était plus qu’évident que Michael n’avait rien à faire avec la belle Sissi, pas plus que Max, très déridé, avec la douce Isabel, qui n’avait rien en commun avec Ysaline.
 
*Au moins on ne peut pas dire qu’on s’ennuie !*

 
Repas fini, « les actuels » prirent congé, en très bons termes avec  « les historiques » après avoir échangé anecdotes et mises à jour.
 
Ok…c’est bien gentil tout ça…mais on fait quoi, là ?
 
La question du moment. Le lendemain, on avait la réponse. Justin jouerait les maires par intérim, ce qu’il pouvait faire sans efforts, après tout s’il pouvait gérer le monde sorcier en concordance avec le moldu, mettre de l’ordre dans ce foutoir de science-fiction ne devait pas être si compliqué. Sam, elle, n’eut aucun mal à s’insérer dans divers comités, passant de large avec l’insinuation que ses compétences ne feraient pas tâche dans la Milice.
Bien entendu, à peine revenus de leur mission « Dégager le puits » la petite Lind et le beau Cromwell trouvèrent bien leur temps pour tenter leur chance.  Ils n’étaient pas du tout convaincus que Sam était bien qui elle était pas plus que Justin celui qu’on assurait. Il fallut encore quelques claques et mises à jour interminables pour mettre les pendules à l’heure.
 
Suis pas ta Maya, Josh Cromwell…c’est vrai, tu es à tomber mais ça ne me fait rien, je suis Samantha Forrester, épouse Davenport, mère de trois bambins…Suis sûre que Maya se trouve quelque part, sais pas où…mais avec un peu de chance là où je devrais me trouver…et je te jure que si c’est ainsi…mes amis trouveront le moyen d’arranger ça !, elle croisa les doigts, Oh…ils feront tout leur possible, n’en doute pas…
 

C’est ce qu’elle espérait, en tout cas…
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Message par Justin Davenport Dim Fév 08 2015, 11:54

Jouer le jeu, ok ! Mais quel jeu ?  Justin s’était faufilé partout où il ne pouvait être détecté. Un coup ici, un coup là, le transplanage court fonctionnait. Il visita le plus longuement possible la maison commune, le chef-lieu de la communauté « particulière ». Les archives lui en apprirent beaucoup. Pas assez, mais suffisamment pour obtenir une idée globale et détecter d’éventuels mensonges de leurs hôtes. Sans la présence de Sam et des enfants, il serait devenu complètement dingue.  Dormir, tenter d’oublier l’inimaginable…
 
Justin n’était pas très frais le lendemain matin quand Reardon se présenta avec, apparemment, les meilleures intentions du monde dont des tartines pour les enfants qui sautèrent dessus avec grand plaisir sous les yeux ravis du colonel. Au moins leur reconnut-il le droit de circuler partout, s’excusant platement des désagréments causés, etc. Il tint à les familiariser avec les mœurs locaux dont :
 
*Prier la pierre ? Foutaise !*
 
Durant sa virée aux archives, il avait lu des trucs à ce sujet. Ce machin « magique » gratos au départ s’était avéré gourmand, très, de plus en plus gourmand. Fallait même lui octroyer des diamants en paiement de faveurs.  
 
La foule était dense, la curiosité aussi.  Le tam-tam local avait fonctionnait, tous semblaient savoir qu’un couple ressemblant à Chesterfield et Maya était là mais que ce n’étaient pas eux. De plus, ils avaient des enfants !! Attendrissement de mise, ces gens sevrés de jeunesse se montrèrent très, très gentils en comblant Vic et les jumeaux.
Rassuré, Justin put laisser sa famille pour suivre un dénommé Firth passablement ahuri :
 
Je n’en reviens pas de la ressemblance ! D’après l’interrogatoire préliminaire, il n’y a pas que le physique qui collerait.  
 
Ah ?
 
Notre maire était, comme vous, homme d’affaires mais aussi excellent diplomate. Il nous a sorti de plus d’un pétrin ici.  
 
Sans besoin de le questionner, Firth déballa beaucoup : révolution rencontre avec les… autres. Choc !
 
Des… historiques ?
 
Justin l’avait lu mais n’y croyait pas. Voilà que l’autre abondait en ce sens.  Mais ce qui préoccupait surtout le petit homme filiforme était la continuité de l’ordre enfin mis en place après tant de labeur.
 
Nous avons besoin d’autorité ici. La milice en place, sans chef autre que le colonel et ses hommes, fait n’importe quoi. Or nous avons besoin de règlements non militaires pour que les rouages glissent sans heurter, et aussi pour nous préparer à d’éventuelles attaques des… autres…

Nous savons, ou du moins devinons en vous l’homme de la situation…
 
Et si vous en arriviez au but ? Vous voulez que je remplace Chesterfield, c’est ça ?
 
Vous alors, vous êtes direct, j’aime ça ! Oui, c’est exactement ce que j’allais vous proposer. Venez admirer nos installations, vous déciderez après.  
 
Visite guidée des bureaux, soumission de documents concernant l’organisation interne, les responsabilités de chaque employé plus tard, Justin se serait damné pour un café, voire deux.
 
La pierre de votre bureau, vous l’octroiera sûrement si vous vous montrez humble, signala Firth en marchant sur des œufs.
 
*Faux-cul ! Elle accorde tout ici !*
 
Afin de démontrer qu’il n’était pas entièrement né de la dernière pluie, Justin fit face à la mini réplique de son local :
 
Deux cafés serrés, nom de Dieu !

Deux tasses fumantes à souhait apparurent pleines de liquide corsé aux arômes délicieux. Firth était vert, tant mieux.  
 
Bref, soyons clairs. Cette fonction implique quoi, précisément ?
 
L’heure tournait, Justin abrégea l’exposé :
 
J’ai une famille au cas oublié. J’en parle à ma femme et vous dirai quoi.  
 
Sa longue nuit lui pesait, tout lui pesait. Il n’en délivra pas moins un rapport fidèle à Sam qui se marra :
 
… M. le Ministre de la Magie…devient M. le Maire d’un bled de la Dimension Inconnue ?...Excuse-moi, mon chéri…c’est marrant quand même…comme quoi…on n’échappe pas à son destin…
 
Je n’ai encore rien décidé. Mais toi, as-tu revu ce Cromwell qui se croit ton mari ?
 
Oui, Justin était jaloux. Il l’avait perçu ce grand gars avide, dévoreur et… ne l’appréciait pas.  Sam jura que non, amen.
 
L’après-midi fut sympa. Les gosses paraissaient heureux du soleil, du sable de la côte en bordure de « leur » pavillon.
Pourtant… Alors qu’ils décrassaient les enfants, on osa les déranger. Furieux, Justin allait tancer verbalement les outrecuidants intrus quand les arrivants lui sautèrent sur le râble :

Bon sang, Justin Davenport…qu’est-ce que tu fous ici ?...Et Sam ? Et les petits ???   
 
Bordel ? C’est vous ? Vraiment vous ? Michael, oh mon Dieu ! Max, ça va ? Je, je vous retourne la question. Nous on est ici tous les cinq. Où sont…
 
Sam déboula, aussi folle de joie que tous. Chacun se raconta brièvement. Que l’on prit Michael pour Achille faillit déclencher un fou rire général. Max en extraterrestre, ben voyons !
 
…on est plein délire !  
 
Et encore, mon vieux, tu ne connais pas tout loin de là !  
 
Mais une délégation féminine, non des moindres, vient les convier à un dîner en leur honneur. Justin et Sam encadrèrent strictement leur progéniture si convoitée en se dirigeant vers le lieu des agapes. Les mets du repas offert manquaient de raffinements. Les historiques s’en excusèrent, plaidant l’absence du gai luron de leur petite bande, aussi le meilleur chef-coq du coin : Louis XIV ! Mais pour ce qui est du sel de la soirée, on n’en manqua pas. Justin était paf :
 
*Wow ! Sir Richard Burton en chair et os… L’impératrice d’Autriche… Hélène de Troie… Amelia, l’aviatrice intrépide… Vais pouvoir écrire un bouquin complétant leurs légendes !*
 
Celle qui faisait le plus de peine à voir était Isabel Kittredge qui n’avait pas été une figure historique éclatante mais, surtout, couvait de regards désespérés un Max très indifférent à son égard. La belle Sissi n’avait pas plus de succès auprès de Michael, évidemment.  
 
On se sépara pour la nuit que Justin, las, aurait préféré plus longue cette fois. Tandis que Sam veillait sur les gosses comblés par le changement de cadre et d’ambiance.
 
Je sors, souffla-t-il.  
 
Un sortilège plus tard, il pénétrait chez De Brent et Max en pleine discussion.
Surpris, ses copains le virent lancer divers sortilèges à la pièce :
 
Vous inquiétez pas ! On m’a assuré qu’on ne nous épierait plus comme hier mais je n’en crois rien. Maintenant, ils ne nous entendront pas et croiront que vous n’êtes que deux ici… ben oui, la magie fonctionne aussi mais pas aussi bien que chez nous, hélas. Faut vraiment beaucoup d’énergie pour la produire. Hier soir, j’ai visité leurs archives…
 
Il narra ses découvertes, donna ses déductions personnelles :
 
Cette « réalité » n’existe nulle part sur Terre… mais non Michael, je ne crois pas être dans l’espace ou les étoiles. J’imagine une sorte de monde parallèle. On a déjà connu un truc du genre où nous avions nos doubles sauf qu’ici, nos doubles et nous sommes séparés… non, pas le Djinn, c’est autre chose… J’en sais rien, moi !  
 
Michael s’inquiétait pour Alix, Max idem pour Ysaline, tous gosses confondus. Une question de Von Falkenberg le laissa pensif :
 
… si nous, les Davenport sommes ici ensemble c’est sans doute à cause de la voiture… ouais, elle est plantée un peu plus loin hors du village. Elle nous aura protégés, en quelque sorte enfermés dans la même bulle. Vous aviez un portoloin ? … Ceci confirmerait.
 
On éclusa sans remords la bouteille de scotch fournie avec la villa en poursuivant les palabres. Personne n’avait d’idées sur le comment sortir de là, hélas.  On envisagea la possibilité que les « autres » aient été mis à leur place chez eux. Max se marra en imaginant son Ysaline affublée d’un extraterrestre. Michael rigolait moins en pensant à Alix confrontée au prince des Myrmidons.  
 
Écoutez les gars, on pourrait débattre toute la nuit mais suis claqué. Demain, je serai votre maire, celui de ce village en tout cas. Michael, de grâce, accepte de diriger la milice, c’est ce que faisait Achille… toi, euh… Alpha 247, oui c’est son nom, obéit à Achille mais puisque tu n’es pas extraterrestre, rien ne t’empêche d’être notre ingénieur des travaux publics ou notre gestionnaire des stocks. Je me demande d’où sortent les trucs accordés par la pierre.
 
Ils ne l’avaient pas encore essayée, lui non plus du reste. On verrait demain.  
 
Son acceptation au boulot de maire fut très appréciée même si plusieurs figures s’étaient allongées en le voyant siéger à la première réunion qu’il avait mandée.
 
Mesdames, messieurs, je suis Lord Justin Davenport du 21ème siècle. Si vous me voulez à ce poste, j’en suis honoré mais je vais devoir requérir des informations précises et poussées sur le fonctionnement exact de votre vie ici.  Par quoi commencer…

Reardon se leva et exposa les faits, en gros :
 
Nos hommes nécessitent une formation pointue pour défendre le village. On a un armement assez correct.
 
Vous verrez ça avec Michael et Sam, sont calés là-dedans.
 
Je m’appelle Collins, monsieur. Je suis en charge des approvisionnements. On a dû vous signaler que la pierre du village est très gourmande.
 
En diamants, j’ai entendu, et… ?
 
Nous avons une mine de ce caillou mais elle n’est pas inépuisable. J’aimerais l’autorisation de prospecter plus avant. Mais, peut-être désireriez-vous la visiter ?
 
Collins! gronda Readon l’air fâché.
 
Je m’excuse colonel mais s’il est notre maire, il doit savoir pour la plaque…  
 
*La plaque ? Ou je suis en dehors ou je rêve…*
 
Marrant ce truc brillant au sol de son bureau. Un véritable portoloin, en fait. Une idée germa mais Justin joua les stupéfaits en se retrouvant dans des installations souterraines où ça piochait avec entrain par roulement d’équipes.
Il accorda la prospection extérieure, ne laissant pas filtrer sa curiosité au sujet des plaques de téléportation, selon le nom en vigueur dans ce bled.
La matinée s’écoula à déléguer de nombreuses tâches, en confirmer certaines, donner la priorité à d’autres. Il avait hâte de rentrer déjeuner avec femme et enfants.  Chez lui, point de Samantha. Elle avait laissé Vic et les jumeaux à la garde d’Hélène et d’Isabel qui leur récitait… la bible.
 
Ils sont adorables, vos enfants. Très bien élevés, assura la reine de Sparte.
 
Merci. Vous dites que ma femme est au puits ? Comment y va-t-on ?  
 
Le village disposait de voiturettes à batteries solaires. Il allait en emprunter une quand celle qui ressemblait tant à Opal l’accrocha, l’air désespéré :
 
Si tu n’es pas Neil, dis-moi où il est ?
 
Sans doute chez nous, où ma meilleure amie te ressemble énormément.
 
Mais, s’il la confond avec moi, il pourrait…
 
Qu’allait-elle imaginer ? Il rit, rassurant :
 
Aucun danger ! Opal est mariée au frère de Michael. Il ne laissera personne l’approcher, crois-moi !  
 
Elle finit par lui rendre son sourire. Il démarra…
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Message par Samantha Forrester Jeu Fév 12 2015, 11:52

Mais toi, as-tu revu ce Cromwell qui se croit ton mari ?
 
La question revenait plus souvent que voulu. Oui, elle pouvait comprendre que Justin soit jaloux mais ça commençait à faire un peu fort. Après la énième fois qu’il eut demandé la même chose, elle soupira et se détournant des fourneaux le dévisagea calmement.
 
Écoute moi bien, Justin Davenport…tu es mon mari, le père de me enfants, l’homme que j’ai élu en toute liberté, parce que je t’aime par-dessus tout…mais si tu n’arrêtes pas de jouer les Othello on aura des problèmes…que penses-tu ? Que je vais lui tomber plein les bras s’il insiste un peu ?...Sois pas idiot…le pauvre mec est en pleine déroute…tu ne le serais pas à sa place !?...Et maintenant, laisse-moi finir avec le dîner et va chercher à faire ailleurs !, mais à la seconde suivante l’empoigna par le col de la chemise et l’embrassa comme une folle, en y pensant mieux…occupe-toi de la salade !
 

Il avait accepté le poste de maire, on ne pouvait s’attendre à autre chose et bien entendu, s’y prenait avec l’acharnement habituel.
 
*Si on reste ici le temps suffisant il fera de ce bled un vrai paradis !*
 

Déjà que cela y ressemblait assez ! Suivant les conseils de Chéri, le colonel Reardon avait essayé de la circonvenir pour rallier la Milice.
 
Votre mari assure que vous avez les compétences nécessaires…si elles ressemblent quelque peu à celles de De Brent, le poste est à vous…
 

Sourire paisible.
 
Merci de la proposition, mais je passe…Michael suffira pour vos besoins, croyez-moi…j’ai trois enfants en bas âge que je ne tiens pas à délaisser mais au besoin, je suis sûre qu’il y a beaucoup d’autres choses entrant dans mes compétences !
 
Entraîneriez-vous les femmes au tir ? On ne sait pas exactement à quoi s’attendre dans ce monde, mais si nous suivons certaines indications de Neil Chesterfield…ça peut être moche et je ne voudrais pas que cela nous prenne au dépourvu !
 
Hochement de tête. Cet homme était très habile pour tourner joliment autour du pot sans livrer la version complète.
 
Et nous devrions nous attendre à quoi, au juste ? Parlez à la fin, bon sang…vais pas aller le crier sur les toits, soyez en sûr…sais bien tenir ma langue, moi !
 
Samantha s’était attendue à n’importe quoi sauf à ce qu’elle écouta. Et Reardon n’était pas de ceux qui font des blagues. Il y avait des précédents, pas exactement confirmés parlant d’invasions…et de pas n’importe lesquelles.
 
Conquistadors ? Pirates ? Indiens ?...Oh, pas de souci, suis à point de vous croire même si c’est terriblement corsé…
 
Ce monde est étrange, complexe…inexplicable…d’abord notre arrivée ici…ces Pierres et puis pour confirmer, l’apparition des Historiques…Qui dit que d’autres ne viendront pas ? S’ils ont ressuscité, pourquoi ne le ferait pas Gengis Khan ou Attila…Hitler…que sais-je ? N’importe qui capable de lever une armée et nous tomber dessus…
 
Vu de ce point-là je ne puis vous ôter raison…dans un monde aussi imprédictible…Ok, je m’occuperai des femmes…même si je doute qu’on tiendrait face aux hordes de Gengis Khan...ou les autres…
 

Attendez à voir de ce que nous disposons pour nous défendre ! Nous irons demain avec M. le Maire…et De Brent…
 
Encore un gros secret !?
 
Il se contenta d’un sourire en coin. L’entretien était terminé. Si Michael s’y mettait à fond dans son boulot d’instructeur de la Milice, un autre qui ne trainait pas en route était Max.  Elle alla faire un tour du côté des champs et put apprécier l’ouvrage en cours.
 
S’y connait en puits, ton copain !
 
Josh encore et toujours. Elle le dévisagea en souriant.
 
Ben oui, il sait s’y prendre, il fait ça en Afrique pour aider les gens !
 
Et toi, qu’est-ce que tu fais…là-bas ?...Maya est avec la Milice…moi aussi…tu n’es pas de ce genre, non ?
 
Il faisait de la peine à voir, ce grand bonhomme si beau et sûr de lui, perclus d’amour et angoisse, faisant des efforts pour se tenir convenablement.
 
J’étais capitaine des Forces Spéciales, si tu veux savoir, mais c’était avant d’épouser Justin…maintenant je suis à la tête d’une chaîne de restaurants de luxe et suis moi-même chef étoilé…Oui, Josh, tout n’est pas qu’apparences…
 
La conversation fut interrompue par l’arrivée de Justin en voiturette électrique. Après avoir échangé un regard peu amène avec le Maire, Cromwell alla reprendre son travail.
 
Ça va, toi ?...Je viens d’avoir un entretien passionnant avec Reardon, comme quoi, il va nous montrer demain un truc de ouf…tu en sais quelque chose ?
 
Apparemment pas plus qu’elle. Ils restèrent là un moment avant de regagner leur doux foyer où la belle de Troie et Mrs. Alpha s’occupaient des enfants comme les meilleures baby-sitters du monde. On déjeuna tous ensemble. Joyeuse petite réunion. Hélène acceptait ce qu’elle appelait « l’absence » de Louis avec la conviction d’une solution prochaine.
 
*Et moi qui croyais les antiques voués à la tragédie…enfin…clichés à revoir !*
 
Isabel, la pauvre encaissait bien que mal sa situation même si elle admettait que Max n’avait décidément rien à voir avec son guerrier de mari.
 
*Vais pas demander ce qu’il a fait pour la convaincre mais tant mieux !*
 
Tu fais la cuisine même mieux que Louis, assura la belle de Troie en se resservant sans aucun souci de ligne, c’est délicieux…tu devrais nous apprendre…cela lui ferait une fameuse surprise à son retour !
 
*Ma pauvre chérie !*…Mais oui, bien sûr, ce sera un plaisir…mais avant, mesdames je vous annonce qu’à partir de demain il y aura deux heures d’entraînement intensif au tir…Ne m’allongez pas les mines, c’est amusant, vous verrez ! Passez le mot à Elisabeth et Amelia…je passerai vous dire l’heure exacte.
 
Les enfants mis au lit pour leur sieste, ces dames parties, Sam  retint M. le Maire qui repartait.
 
Cet endroit me fait peur, Justin, et je ne suis pas trouillarde…Oui, me doute bien qu’on t’a touché deux mots quant à ce qui pourrait nous tomber dessus…Tu crois vraiment que tout cela soit possible ?...J’ai  beau être sorcière mais tout ceci est si invraisemblable…Oui, mon chéri, je resterai ici tout le temps…on ira à la plage plus tard !
 

C’est beau jouer à tenir les apparences. Tout va bien, suis tranquille ! Sam avait bien du mal à ne pas se faire toute sorte d’idées plus farfelues les unes que les autres. Ce soir, on leur ficha royalement la paix, même Michael et Max semblaient avoir trouvé mieux à faire.
 
*Tant qu’ils jouent pas aux jolis cœurs avec ces dames…tout baigne…et même si, m’en fous…pas mon affaire !*
 
Justin la rassura sur ce point, les deux ex-Serpentards avaient trop sur les bras comme pour se livrer à la bonne vie et la débauche de femmes mariées. Elle riait encore en s’endormant au creux des bras chéris.
Le lendemain, on rigola moins en découvrant le truc de ouf promis par Reardon. De sa vie, Samantha n’aurait pu imaginer un lieu pareil, auquel on accédait par une plaque brillante au milieu d’un champ. Inutile de dire que ce périmètre-là était plus surveillé que Fort Knox.
 
Incroyable…inouï…ceci est l’arsenal le plus dément qu’on puisse créer…vous savez bien ce que vous avez là, colonel, n’est-ce pas ?...Et vous prétendez craindre une invasion ?... bonté divine…et vous avez là de quoi…réduire ce monde et ceux annexes en cendres et ruines…Mais qui a pu concevoir ceci !?...Me doute bien que vous n’en avez pas la moindre idée…mais vous assure que ce n’est pas le Bon Dieu…
 
Justin était aussi sidéré, si ce n’est plus qu’elle. Michael suivait le mouvement l’air rogue de ses mauvais jours.
 
Combien de personnes sont au courant pour l’endroit ?
 
Des gens de mon absolue confiance et encore, pas toutes n’ont eu un accès élargi. Maya, Josh et le Maire sont avec moi, les seuls à avoir tout vu…
 
Vous n’avez pas tort, colonel…ceci a de quoi éveiller la convoitise de quiconque…c’est le Pouvoir flagrant…Ça et une paire d’idées tordues…et c’est fichu.
 
D’un laconisme éclairé à faire peur, Michael fut encore plus sentencieux.
 
Je suis de son avis…Fermez l’endroit et perdez la clé…ceci n’apportera rien de bon ! Encore mieux, oubliez qu’il existe !, l’envie d’utiliser sa baguette la titilla férocement mais la main apaisante de Justin calma son élan.
 
De retour chez eux, Sam voulut faire un effort pour ne pas se mettre à hurler, mais le fit. Cela ne lui ressemblait pas faire une crise de nerfs, mais le moment s’y prêtait.  Elle était fâchée, affolée, démunie, perdue.
 
C’est quoi ça comme existence ?…on s’en sort d’une et on tombe dans une autre encore pire !...La machine du temps, la folie du Djinn, le naufrage, ma mère, ton infarctus…tout ce qu’on a enduré…on se farcit Eridan et ses étoiles…et à peine en paix…ÇA !!!?...Non, Justin…suis à un pas de perdre carrément la tête…c’est trop…TROP !!!...
 
Sans doute un sort apaisant l’envoya dans les limbes. Elle se réveilla à l’aube du lendemain, lovée dans les bras de Justin en ressentant une paix merveilleuse et inégalable.
Entraîner les femmes à l’usage des armes à feu résulta plus amusant que prévu. Ces dames étaient surprenantes, celles qu’on aurait jugées des plus improbables s’avéraient d’un talent à faire verdir les autres. Hélène qui de sa vie n’avait vu de près une arme, plus improbable que ça, impossible, s’en tirait à merveille. On faisait des efforts, on se racontait des blagues, on rigolait…
Justin administrait le Village, Michael entrainait la Milice, Max creusait ses puits, les enfants heureux s’épanouissaient et Sam suivait le mouvement, en toute joie de cœur.
 Elle ne pensait plus à l’Arsenal pour une raison bien simple…elle l’avait oublié, mais cela elle ne le sut que longtemps après…
La vie s’écoulait en toute paix, l’ambiance avait notablement amélioré dans le coin. Tout le monde semblait heureux, détendu, satisfait du travail du jour. Les champs promettaient des bonnes récoltes, et si on se posait des questions quant au fait de semer un jour et voir des pousses le lendemain, on laissa cela au compte de la Pierre et ses petits miracles.
 
*Pas Max qui fait de la magie…ça ne lui ressemble pas du tout…bien sûr si quelqu’un d’autre s’y met !*
 
Mais Justin jura n’y avoir rien à voir, pas plus que Michael qui s’intéressait très peu à l’agriculture.
 
*Et puis on s’en fiche…*
 
Et on allait de jour en jour, sans trop penser aux lendemains. Apparemment c’était mieux ainsi, suivant l’exemple de Max qui faisait du travail une vraie thérapie, tout le monde mit la main à la pâte. On faisait du jardinage, on prenait des cours de ceci ou cela, on se découvrait des talents inédits et la Pierre se montrait aussi généreuse qu’une mère contente, accordant des souhaits à moindre prix toujours qu’ils aient relation à la culture, les arts et l’économie locale.
 
Drôle de divinité…ou pas si drôle que ça, mine de rien elle règle nos vies…on est gentils, travailleurs et dociles, tout baigne…dès qu’on s’écarte de la voie tracée elle augmente les impôts, comme quoi elle nous manipule et nous on joue les toutous bien dressés…Non, mon chéri, suis pas sûre d’aimer tout à fait ça !
 

Pourtant tout portait à croire qu’elle était bien la seule à se faire des idées saugrenues. En fait, quelques autres réfléchissaient sur le phénomène mais arrivaient à la conclusion que ce serait absurde d’élever une voix de proteste  contre un système jugé parfait. Comme quoi il y a des révoltes qui s’étouffent seules dans l’œuf !
Et puis vint le soir où le pigeon atterrit sur la table, en plein repas, porteur d’un message que personne n’attendait presque plus. Erik croyait avoir trouvé une solution à leur « dépaysement » involontaire.
 
Alors on écrit la réponse…demain soir on largue Hope et on attend.
 
Ils s’y mirent à quatre pour le rédiger, ce message. On se racontait un peu, tout en rassurant famille et amis, sans besoin d’entrer en détails. On donnait aussi des petites nouvelles des épouses « abandonnées » assurant que la foi tenait bon et qu’on attendait plus de nouvelles.
Il fallut attendre la nuit, à l’heure fixée. Comme prédit par Erik, un singulier phénomène atmosphérique se produisit entre flashes lumineux, éclairs jusqu’à ce que, au centre du tourbillon se crée une espèce d’ouverture.
 
L’œil de la tempête…c’est la fenêtre…Lâche  Hope, Max…maintenant !
 

Ils virent le petit volatile s’engouffrer vaillamment au centre même de cette vision quasi apocalyptique qui après un dernier éclat sublime, disparut. La nuit fut de nouveau calme.
 
Maintenant, il ne nous reste qu’à attendre !
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Message par Justin Davenport Ven Fév 20 2015, 16:42

Justin n’avait pas pour habitude d’être déprimé, il n’allait pas y déroger pour simplement avoir changé d’époque et, ou de lieu, non ? D’autant que lui, en comparaison aux autres amis dans le même bain, il avait beaucoup de chance : sa famille était avec lui !  De plus, dans ce monde-ci, il faisait aussi figure de notoriété respectée.
 
*La veine que Chesterfield n’ait pas été un criminel notoire…*  
 
Le boulot de maire, bah ! En comparaison avec le ministère de la magie, l’organisation ici, était plus cool. Certes, les « employés » étaient aussi chiants que bien des sorciers, m’enfin…  
Il récupéra Sam aux champs où elle avait voulu aller surveiller les travaux en cours, éventuellement garder l’arrière des travailleurs.
 
*Et, bien entendu elle fait causette avec le grand blond… *
 
Il savait très bien ne pas avoir à redouter une infidélité de sa Sam qui, envers et contre tout l’avait toujours accompagné dans les méandres d’une vie qu’il aurait tant souhaité plus calme pour… tous.
 
« Alpha » était dans son élément en dirigeant des équipes de déblaiements. Michael reprenait la voie d’Achille et si certains autochtones s’étonnaient d’une perte musculaire évidente, ils s’en foutaient puisque le gars leur menait un train pas commode, à sa mode.  
En tout cas, cet endroit recelait bien des secrets… intéressants. En exemple, cette capacité incroyable de la terre à produire quasi n’importe quoi à la vitesse grand V.  
Des plans fous s’agitèrent dans la tête de Justin s’imaginant déjà vaincre les famines terrestres de son époque grâce à un peu de cette terre-là.
 
 Ça va, toi ?...Je viens d’avoir un entretien passionnant avec Reardon, comme quoi, il va nous montrer demain un truc de ouf…tu en sais quelque chose ?
 
Pas qu’avec Reardon, ce me semble, grinça-t-il. J’ai vu des trucs, appris des choses, mais il en reste beaucoup sous le coude, ou sous la pierre à mon sens.  
 
Un déjeuner avec les « nounous » historiques, au train ou allaient les choses, pas le dernier. Marrant de voir comment Max et Michael « s’adaptaient ».
 
*À croire que leur famille ne manque pas trop…*
 
Pour être désorienté, si Davenport l’était déjà, il le fut encore plus en visitant le lieu secret promis par le colonel Reardon.  Via un de ces portoloins étranges, un arsenal, et non des moindres !
Un regard inquiet s’échangea avec Michael partageant apparemment ses craintes. Là, il y avait de quoi faire sauter la planète entière, sinon plus.  
Sam était révoltée, elle avait très bien capté les capacité de cette poudrière.    

Fermez l’endroit et perdez la clé…ceci n’apportera rien de bon ! Encore mieux, oubliez qu’il existe !
 
Sa pauvre Sam… Elle en avait tant vu ces derniers temps. Il est des nerfs, les mieux trempés du monde, qui flanchent un jour ou l’autre. Là, sauf s’il se gourait, sa Sam craqua avec son explosion en intimité :
 
…tout ce qu’on a enduré…on se farcit Eridan et ses étoiles…et à peine en paix…ÇA !!!?...Non, Justin…suis à un pas de perdre carrément la tête…c’est trop…TROP !!!...
 
Douce chérie, tendre cœur, comme il aurait souhaité autre chose pour elle, son amour ! Au moins pouvait-il lui offrir une paix relative…  Jamais il n’avait levé sa baguette sur elle mais là c’était indispensable.
 
Dors ma chérie, oublie cette grotte, demain est un autre jour !  
 
Une façon comme une autre d’apaiser. Il aurait bien voulu s’appliquer pareil sort, ou qu’on le lui applique, allez savoir, mais…
 
Sam réveillée en pleine forme s’occupa des petits puis des grandes dames et autres désireuses de participer à l’effort de guerre car oui, mine de rien, on  était en état de guerre permanent.
Mieux placé que quiconque pour être au courant, Justin tut les alarmes dont il recevait des rapports quotidiens. Chesterfield avait bien mené sa barque : des vigiles multiples signalaient les moindres signes d’intrusion ennemie.  Néanmoins, savait-on si, par hasard…
 
Avec Max et Michael, en douce, les sorciers avaient bien essayé de communiquer avec ceux restés chez eux, sans succès. On avait trafiqué les radios, surpris plein de choses qui, hélas, n’amenaient à rien sauf à l’épuisement magique.
Parfois, rarement, Justin se retrouvait confronté à des « rencontres ». On récupérait encore, ici ou là, des « rescapés »Pas d’historiques, par veine. Si ceux connus avaient su passer et que d’autres avaient franchi les frontières, les passages étaient maintenant sous contrôle par les unités de surveillances.
Intégrer ces gens déboussolés dans un monde qu’il connaissait lui-même à peine demanda du doigté. Décider pour tous du meilleur l’épuisait tant au moral, qu’au physique. Il avait fini par intégrer Lindsay Fairchield-Chesterfield à la mairie. Autant l’avoir à l’œil que de lui tomber dessus sans arrêt. Bien sûr, Sam ne la portait pas dans son cœur pas plus que lui n’encadrait un certain Cromwell.
On faisait avec, tous faisaient avec.
 
Un soir comme une autre ? Beau rêve.  
On dînait tous dehors, il faisait beau quasi en permanence.
 
…Donc Hélène, Louis cuisinait comme Sam ?
 
La belle, sitôt son loulou évoqué, ne tarissait pas d’éloge à son sujet. On se marra – à défaut de mieux – en imaginant le 14ème prendre en main le « Sense ».  Puis, sans crier gare, quoiqu’en y faisant attention il y avait eu du vent cette nuit: un pigeon voyageur !
Après la stupéfaction suivit la fébrilité. D’emblée, la bague déroulée, Michael reconnut l’écriture ferme de son frère.
 
Il donne des nouvelles ? Il a réussi quelque chose ? Michael, dis-nous !  
 
C’était bref mais instructif. En gros, il y avait bel et bien eu échange entre deux mondes parallèles. « Ils » étaient là-bas et eux ici.  Erik ne désespérait pas d’ouvrir plus grand que pour un pigeon et les priait de renvoyer le coursier telle heure précise.  
 
*Mais la date…*
 
Tous gambergèrent la nuit durant. Au petit jour, négligeant leurs fonctions, les visiteurs s’occupèrent de rédactions spéciales. Cela donna ceci de sa part :
 
Chers amis, on va bien. Les enfants sont avec nous, se croient en vacances. Lindsay me donne du fil à retordre, Cromwell aussi mais on s’adapte à la comme-on-peut. Pourriez-vous fournir plus de détails sur ce gigunngagap ? Peut-on, de notre côté, aider en quoique ce soit ? Si une porte s’ouvre, prévenez-nous. Ici, la magie est faible. Amitiés, Justin et Sam. NB : on envoie à minuit de chez nous. On est, en principe, le 14 février 2002.
 
Bien sûr, Sam en rajouta, s’informant de son père, sa grand-mère, ses restos. Michael et Max firent dans le plus sobre encore que lui. On réduisit les billets afin de ne pas alourdir inutilement le pigeon, et heure dite, on le lâcha dans la fenêtre bizarre apparue dans le ciel.
 
Maintenant, il ne nous reste qu’à attendre !  
 
On le fit… looonguement.  
Max pestait sur les approvisionnements, l’organisation en général ; bref sur tout. « Son » Isabel lui tapait sur les nerfs…
 
*Pas habitué à la douceur placide…*
 
Michael, avec sa Sissi, avait développé une sorte de compromis, du genre : fiche-moi la paix, je te la fiche.
Tous les soirs, chacun surveillait le ciel guettant un signe, un message, un avertissement quelconque… rien.  
 
*le pigeon n’est pas rentré… ou ils nous ont oubliés…*
 
Sam finit par ouvrir son restaurant. Déjà que la majorité les avait à la bonne, cette décision convainquit tout le monde dans le bon sens à défaut de « sense » On les adorait… Ça payait en diamants, leur évitant d’aller à la mine s’en procurer pour eux-aussi manger correctement.
En douce, avec ses potes, Justin commit un vol. Personne n’avait l’air surpris des fréquentes visites pratiquées entre ces trois-là. L’arsenal les avait choqués, autant que Sam. Un plan s’était dessiné, une solution trouvée après bien des tergiversations :
 
… D’accord Michael. Rares sont au courant mais même aussi bien caché que soit ce truc, n’importe qui pourrait tomber dessus par hasard, ou torture. On doit éviter ça !... Non, Max, pas d’oubliettes générales, on va faire disparaître ces armes une bonne fois à nous trois… euh non, pas quatre. Je veux pas y mêler Sam et si on se doute de notre intervention, je prendrai tout sur moi.   
 
Ainsi fut fait. L’arsenal quasi complet s’évapora dans un lieu connu d’eux seuls, ne laissant que les munitions banales pour mater un conflit banal.
On ne s’étonna même pas, le lendemain du larcin, de voir les copains passablement vannés au boulot. Sinon, la routine sauf que Cromwell fréquentait un peu trop assidument le restaurant à son goût. Sam le remettait dans le droit chemin mais la teigne était tenace. De plus, comme la totalité de la population, Josh adorait les enfants.
 
*Amadouer la progéniture pour séduire la mère…*
 
Un moment, Justin avait redouté que ce nouvel environnement si étrange influence la croissance de ses enfants. Rien de tel ne se produisit, heureusement. Ils se développaient le plus normalement du monde au rythme voulu, comme chez eux, pas comme le rare bétail acquis à grand frais de diamants. Là, ça croissait très étrangement, tels maïs, blés, poulets, cochons, lapins.
Parfois, Justin en rigolait le soir :
 
Tu imagines que Vic prenne 5 ans d’un coup ?
 
On riait pour ne pas pleurer. Dans le ciel, toujours rien.
Des jours, des jours sans signe de chez eux, à part un autre message du pigeon leur demandant de préparer une piste d’atterrissage.
 
*Ils vont venir en avion…*
 
Afin de ne pas trop réjouir famille et amis, il se tut mais s’activa. Sauf qu’avec un décalage certain, pas de date précisée…
 
Un matin, Reardon lui parut bien soucieux à la réunion quotidienne de la maison commune :
 
J’ai là le rapport d’observateurs. Il y a des agitations au sud de la falaise.
 
Quel genre ? s’informa Justin.
 
Des hommes sur des chevaux… Ils ont des lances, des épées, des arcs.
 
Bref, rien qu’on ne puisse contrer. Armez nos hommes, ils sont prêts maintenant.  

Mais que personne n’ouvre le feu avant identification formelle.
 
Ouf, une brève échauffourée avec des cosaques antiques eut lieu, menée par Michael secondé par les autres sorciers, amen, retour au bercail avec des chevaux en prime.
Dans l’ensemble, on vivait… bien.  
 
Puis il y eut ce soir inoubliable où Max déboula comme un fou clamant qu’il se passait un truc. On courut en regardant l’horizon dans tous les coins.
 
Là ! Là ! Vous le voyez ?
 
Incroyable, mais réel : l’avion !
 
 Les signaux, prévus de longue date, s’activèrent tandis que l’engin volant plana, tangua un peu avant de finalement se poser sans dommage.  À son bord, deux figures secouées mais très connues.
 
Ben, pas à dire…t’es content de me voir, toi !
 
Accolades, retrouvailles : Ils étaient là !!
Erik et son Opal ! Qui l’eut cru ? Pourtant…
 
Venez, venez, faut pas trop rester dans le coin.
 
Avion dissimulé sous des branchages, tous cavalèrent chez les Davenport qui sortirent une bonne bouteille et de la bouffe. Puis on causa :
 
On est vachement contents de vous voir !... comment avez-vous fait ?... et ce machin réapparaît quand ?...
 
Erik et Opaline étaient enthousiastes, confiants. On commença à parler valises, mais quelque chose clocha immédiatement. Depuis qu’ils étaient là, aucun des visiteurs n’avait vu un tel déchaînement des éléments. Ça avait parfois grondé dans le ciel mais jamais ainsi. Des torrents de pluie se déversèrent avec un tonnerre fracassant à la clé tandis qu’un vent d’une extrême violence reversait tous les meubles extérieurs.  Tous comprenaient que par un temps pareil, il serait incapable de voler. Grave, Justin fixa Opal :
 
C’est de TA faute… oui, un paradoxe…
 
En confirmation, on tambourina à leur porte. Sur le seuil, semi- noyée, apparut Lindsay Fairchild. 
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Message par Samantha Forrester Mar Fév 24 2015, 15:31

Le mode d’emploi de ce monde étrange n’était pas livré avec, à chacun de trouver. Bien entendu, il y en avait qui se débrouillaient mieux que d’autres mais comme tout était mis au profit de la communauté, tous en profitaient.
Justin gérait le bled, Michael le défendait et Max l’alimentait. Personne ne pourrait se plaindre de leurs prestations. Peu amie de rester á se tourner les pouces, comme certains, et surtout pour mitiger l’attente, Samantha avait mis, elle aussi, la main à la pâte avec un peu plus que des cours de défense et, occasionnellement, de cuisine. Ce fut justement cela qui lui donna l’idée.
Ouvrir un restaurant au Village s’avéra novateur et productif. Les gens, avides de changement, y trouvèrent un dérivatif à leur routine et même si on rencontrait invariablement les mêmes personnes croisées matin et soir, au moins c’était autour d’une table pour savourer des mets sublimes, concoctés avec les moyens de bord, qui à la surprise de tout le monde étaient plus variés que supposés, surtout quand, poussés par l’exemple d’uns se mirent à la pêche, d’autres à la chasse.
 
*Intéressante façon de passer le temps…Il revient quand le pigeon avec des nouvelles ?*
 
Des langoustes frétillantes, un beau mérou, coquillages divers, huîtres très fraîches. Sam révisait la livraison mais avait la tête ailleurs.  Justin se livrait à un curieux manège depuis quelques jours, en grand secret, tant et si bien que même pas ses potes ne semblaient savoir ce qu’il mijotait.
 
*Bizarre, depuis un temps ces trois-là sont plus complices que jamais…*
 
Elle était bien consciente d’être mise un peu à l’écart de certaines situations mais n’en voulait à personne, surtout pas à Justin qui jouait des pieds et des mains pour lui rendre la vie plus supportable, de toute façon, s’occuper des enfants, de la maison et du restaurant ne lui laissait pas trop de temps pour d’autres tracasseries.
 
*Je deviens commode…ou indifférente, ou les deux !*
 
Garder le secret sur le pigeon-messager lui pesait chaque fois que le beau Cromwell croisait son chemin, c’est-à-dire, assez souvent.  Elle aurait voulu pouvoir lui dire que sa Maya allait bien à Londres à jouer le rôle de Lady Davenport et s’occuper d’un restaurant étoilé alors qu’elle ne savait rien de haute cuisine.
 
*S’il se trouve on reste à jamais ici et elle sera moi désormais…*
 

Navrante idée rejetée au bout d’un moment à broyer du noir, préférant occuper son esprit à plus positif. Les enfants étaient heureux, ils grandissaient  entourés d’attentions, chéris gâtés de tout le monde mais surtout très normalement, hors d’atteinte des étranges lois de croissance qui affectait animaux et plantes.
 
Tu imagines que Vic prenne 5 ans d’un coup ?
 

L’idée était si débile qu’on en pouvait qu’en rire, même si parfois Sam se trouvait à observer attentivement  ses rejetons, guettant n’importe quel changement, qui Dieu merci, ne se produisit pas.
Ce qu’on observait aussi, sans en faire trop état, était le ciel nocturne, sans être pour autant devenus férus d’astronomie. Parfois, réunis avec Michael et Max sur la terrasse, la conversation tombait en point mort et tous se retrouvaient, le nez en l’air, à scruter le firmament. Et s’ils étaient seuls, c’était pareil.
 
*On va devenir dingues…*
 
Soirée paisible, les enfants étaient déjà au lit. Accommodés dans le séjour, les Davenport repassaient gentiment leur journée, en écoutant de la musique. La paix sereine fut rompue par un Max surexcité déboulant chez eux sans même avoir sonné à la porte.
 
Hey, salut, toi…ça te prend souvent d’entrer chez les gens comme ça !?
 

Il se ficha de la remarque sur son manque de manières.
 
Vous n’avez rien entendu !?...Regardez le ciel…un avion arrive…Michael assure que c’est Erik !!!
 
QUOI !?, elle avait bondi et sortait à la terrasse aiguisant oreille et vue, mon Dieu, Justin, c’est vrai…
 

Le phénomène  céleste se reproduisait, très semblable à celui suscité avec le pigeon sauf que c’était fois l’ouverture au centre du vortex lumineux était plus large…et au lieu de Hope, c’était un Cessna bimoteur qui approchait.  Et voilà que Justin partait au pas de course, suivi indéfectiblement par Sam et Max.
 
*Tiens…il a l’air de savoir exactement où aller, mon chéri !*
 

Michael ne tarda pas à les rejoindre et c’est ensemble qu’ils parvinrent au champ. Signaux, et puis…
 
Une piste balisée…m’est avis que quelqu’un a joué aux cachottiers, là…

Mais le moment se prêtait mal aux explications, on s’en  occuperait plus tard...Beaucoup plus tard, bien après la fin de l’extraordinaire soirée qui suivit à cet atterrissage, à la découverte ébouriffante des effets d’un paradoxe en folie dû à la présence simultanée de deux personnes en tout identiques : Opal et Lindsay. Il fallut prendre des résolutions d’urgence. Quelques heures de sursis passées dans un brainstorming effréné, avec Opal transformée en chat. Lind et Reardon endormis. Résultat : les Nielsen devaient repartir au plus vite et tant qu’à faire, puisque tel était leur souhait, avec Sissi, Hélène et Isabel…
Encore étourdie par les évènements, Sam se laissa choir dans un fauteuil.
 
J’ai du mal à croire que tout ça se soit passé…
 
Elle n’était pas la seule. Michael et Max semblaient au bord de la plus sombre déprime alors que Justin analysait les informations fournies par Erik qui avaient été assez édifiantes et même illustrées.
 
"En bleu, voici notre ligne temporelle à tous ici ; en rouge celle de la belle endormie, de Chesterfield, de Maya. Elles sont rigoureusement parallèles et ne doivent jamais se croiser. Là (un cercle vert en superposition des lignes) c’est Ginnungagap. Il permet l’échange mais les lignes doivent rester parallèles ou alors… vous avez vu ce que ça donnerait… Notre 20ème siècle et le leur ne se supportent pas…"
 

La feuille passa de main en main.
 
Plus clair que ça, difficile
, soupira Sam, on ne peut pas changer ce fait… faudra attendre pour savoir comment on s’y prend pour quitter cet endroit…et je vous remercierais, messieurs, si vous arrêtiez de faire vos trucs en secret, c’est-à-dire, qu’à partir d’aujourd’hui on travaille en équipe, ok ?
 

Le demande les prit un peu de court mais au moins ils n’essayèrent pas de jouer les finauds.
L’explication que trouva Sir Richard pour la subite disparition des trois femmes historiques sembla convenir à tout le monde et l’affaire se tassa gentiment alors que la vie poursuivait son cours.
Sam hachait des oignons avec grande science tout en réfléchissant. La veille au soir, Hope, la pigeonne messagère  avait fait une de ses remarquables apparitions, porteuse d’une longue missive explicative.
 
*Oui, une plaque de téléportation…facile à dire, faut encore trouver une qui se laisse programmer et encore faudrait savoir comment s’y prendre…loin du village serait le mieux…Il en a des bonnes, Erik…on la trafique avec de la magie…si ça marchait comme voulu, va et passe…et puis…*
 
Bonjour, Sam…je voudrais parler avec toi !
 
Sursaut, seule une longue pratique lui évita de s’émincer un doigt.
 
Lind ! Quelle surprise…mais bien sûr, tu me diras !, elle se rinça les mains et la convia à s’assoir à la table de la cuisine, de…quoi veux tu me parler ?
 

Sur vous…sur Neil et Maya…enfin, sur cette embrouille impossible ! Je ne comprends pas plein de trucs mais quelque chose est clair…vous n’êtes pas comme nous !
 

*Oups !*…Pas comme vous ? Je ne comprends pas…*elle est plus dégourdie qu’en a l’air !* que te fait dire cela, ma chérie ?
 
J’ai remarqué des trucs, entendu des choses…Pas de souci, je ne veux pas faire des problèmes, seulement piger…j’ai vu les lumières dans le ciel…ce sont les mêmes qui sont apparues quand Neil est parti…C’est quoi ?...et puis, l’autre soir, lors de la tempête…cette fille…
 

*Oubliette foireuse ? Et maintenant...ben faudra lui faire des petits aveux, ça ne saurait nuire, après tout !* Écoute, Lindsay…je vais te raconter quelque chose mais il ne faudra pas aller le crier sur les toits, le plus probable, de le faire, est qu’on te prenne pour folle…, et de lui débiter quelques vérités inattendues sur les sorciers, la magie et l’état général des choses.
 
Lindsay apprécia la mise en confiance mais ne resta pas moins estomaquée avec les dires de Sam.
 
C’est pour ça alors que vous vous êtes retrouvés ici et que Neil est…là-bas ?
 
On ne peut pas le savoir avec exactitude, tu sais, les paradoxes temporels ne sont pas des phénomènes courants…même pour nous, mais on fait tout le possible pour remédier ce problème…tout ce que je peux te dire est que tu auras ton mari de retour…, l’ineffable question posée, il fallut soupirer en secouant la tête, non, Lind…il ne peut pas rester là-bas ni toi le rejoindre…comprends, notre réalité ne correspond pas à la vôtre…ce serait une erreur catastrophique…Il va revenir avec Maya…et c’est ici que vous devrez chercher la solution à votre situation… *Vite dit…tu fous le camp avec ton chéri, tes gosses et elle reste condamné à ce monde étrange !*
 

Mais contre toute attente, Mrs. Chesterfield prit bien la chose. Selon elle, depuis le temps qu’on pensait à une expédition pour retrouver une certaine Forteresse itinérante, d’où, supposait-on, des entités supérieures contrôlaient leur monde.
 
*Hein ?...quoiqu’en y pensant bien…* Mais en attendant, Lind…tu pourrais peut-être nous aider…plus vite on trouve une solution pour notre départ, plus vite Neil sera de retour…que sais-tu sur les plaques de téléportation ?
 

Elle savait où les trouver, déjà ça…et puis, laissa tomber comme si rien.
 
Alpha nous a appris à les programmer…selon lui, c’est très facile…pour moi, un peu compliqué mais dès qu’on pige le principe…
 

Tu nous montrerais ?

 
La jeune femme n’y vit aucun inconvénient, ce qui leur épargnerait des longues et fastidieuses recherches dans les papiers de Neil Chesterfield. Mais bien sûr, avant, Sam préféra en parler d’abord à son chéri.
 
Magnifique que tu arrives tôt… on doit parler, si possible avant que Michael et Max n’arrivent…J’ai eu une intéressante conversation avec Lindsay, elle est venue me voir au restaurant, ce matin…, et de raconter tout ce qui avait été dit, ben oui, elle n’est pas née de la dernière pluie et se doutait déjà que quelque chose…je me suis dit, autant lui dire la vérité…Oh, elle l’a très bien pris…cette pauvre fille avait besoin d’explications, Justin, ce qui lui arrive est déjà assez moche comme pour, en plus, ne rien piger…mais il y a encore quelque chose…elle sait comment s’y prendre avec les plaques …
 
Michael et Max se pointèrent pile poil pour entendre la dernière partie, force fut de répéter l’histoire en tout détail. S’il n’avait tenu qu’á eux, ils seraient allés chercher Lind sur le champ.
 
Elle n’ira nulle part, on la verra demain…Erik doit envoyer Hope dans quelques jours pour savoir où on en est…pour alors nous devrions avoir quelque chose de plausible à communiquer.
 

La plaque idéale se trouvait assez éloignée du village comme pour ne pas attirer l’attention sur leur présence, et elle n’était pas parmi celles répertoriées, connues de Reardon, raison pour laquelle personne ne la surveillait.
 
C’est une plaque de départ…c’est-à-dire qu’elle ne marche que dans une direction…d’ici vers où qu’on la programme, expliqua Lind, c’est ce que disait Alpha en tout cas, de son temps, c’était assez commun, parait-il…
 

Le fonctionnement était plutôt simple. Un boitier permettait d’enregistrer les données voulues et il suffisait de donner le signal d’envoi, pour que le tour soit joué. Curieusement, tout essai de manipulation magique n’aboutit strictement à rien. Le système se révélait imperméable à la magie. Déconfiture générale.
 
Ne vous en faites pas…je peux vous aider…vais nulle part mais peux activer l’engin…
 
Vint le soir prévu pour faire les preuves de la fameuse plaque. Lindsay, promue complice en premier degré, tint à les accompagner. Le Ginnungagap se manifesta, calculer les coordonnées exactes de la fenêtre tint du jeu d’enfant grâce aux jumelles futuristes qu’Isabel leur avait remis avant de partir. On programma la plaque et Justin y déposa un carton contenant lettres et photos. La téléportation s’effectua.
 
*Mon Dieu, ça me rappelle les films de Star Trek !*
 
De retour à la villa, ils n’attendirent qu’un peu plus d’une heure pour recevoir Hope porteuse d’un succinct mais réjouissant message, le colis avait été reçu. Le rendez-vous était fixé pour une semaine plus tard.
Et du coup, le temps sembla trop court. Tous se rendirent compte qu’ils avaient beaucoup de choses à faire avant de disparaître comme si rien, tel comme ils étaient venus. Michael s’appliqua avec un manuel d’instructions pour la Milice, Max avec une espèce de traité détaillé sur exploitation et distribution, Justin fit un rapport complet sur ses faits et décisions à la Mairie. Sam laissait des instructions claires quant à qui devrait s’occuper du restaurant, plus un petit recueil de recettes et conseils. Le tout fut déposé à la Mairie avec Lind comme témoin, chargée de tout remettre en mains de son mari au retour de celui-ci.
Le soir convenu, on attendit près de la Plaque. On y avait installé une espèce de nacelle close qui permettrait le déplacement avec un minimum de confort, en pensant surtout aux enfants.  Quand les premières lueurs annonciatrices éclairèrent le ciel nocturne, on prit congé de Lindsay , qui pleura poliment, de même que Sam et on s’installa.
 
J’ai une trouille monstre !, reconnut Sam en accrochant le bras de Justin qui portait Vic endormie.
 
Les jumeaux confiés à Max et Michael dormaient pouce en bouche, heureux et confiants. Le moment venu, Lindsay fit sa part et l’expérience la plus extraordinaire en voyages temporels débuta et finit avec une rapidité déconcertante, avec à peine le court visionnement de l’extraordinaire phénomène traversé.
Sam se rendit compte qu’elle n’avait pas arrêté de prier quand d’une voix enrouée Justin lui signifia leur arrivée.
Déjà on se précipitait vers leur singulier équipage, que des visages connus…leurs amis ! Sam pleurait, de bonheur, soulagement…et récupéra ses jumeaux alors que Michael et Max filaient retrouver leurs familles.
 
C’est incroyable…tout a été incroyable…, répétait elle accrochée à son Justin, on est de retour…on est vraiment de retour…et…ce n’était pas un rêve…
 

Non cela ne l’était pas. Un court message les suivit de très près. Lindsay l’avait envoyé juste avant la fermeture de la porte.
 
Neil et Maya rentrés. Merci !, elle avait mis le bout de papier dans une sacoche en cuir remplie de cailloux, pour faire le poids.
 
Le rire de Samantha fusa, surpris, ravi, heureux.
 
Ben oui…pour faire le poids, ça le fait sacrée Lind...
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Message par Justin Davenport Dim Mar 15 2015, 08:38

Qu’avait-il fait de travers pour que Sa Sam lui en veuille à ce point ? Bon, oui il avait tu certaines choses au sujet du second pigeon ayant traversé mais pourquoi ne pigeait-elle pas que ce n’était qu’une simple précaution afin d’éviter un espoir inutile à tous? Aurait-elle préféré vivre les jours d’angoisses auxquels il se soumit, lui seul ?  L’avion était venu et était reparti avec 3 jeunes femmes endormies. Puis ce fut à nouveau l’attente. Il leur fallait trouver, de leur côté, un moyen de coïncider avec l’échange prévu pour… Dieu savait quand.  Le Village tournait rond, à part des problèmes mineurs liés à ceux d’invasions potentielles, tout baignait.
Intérieurement, Justin rageait. Quelqu’un ou quelque chose jouait avec ces gens, les avait déplacés à leur insu, loin de tout. Ressusciter des morts n’était pas à la portée de n’importe qui, quand même !
Les « rescapés », peut-être étaient-ils morts eux aussi ? Après tout comment savoir ?
Ça turlupina beaucoup Davenport. Questions potes, Michael et Max assumaient mais s’énervaient. Ils se virent peu.
Il vaqua aux tracas du quotidien, sans enthousiasme il est vrai. Puisque Sam réclamait un travail d’équipe, elle sut que la porte de sortie viendrait probablement d’une plaque de téléportation trafiquée. Le tout était de dénicher laquelle. Dieu qu’il fouilla les archives de ce foutoir de bureau.
 
*Chesterfield aurait intérêt à ranger de temps en temps*
 
Il en trouva deux qui pouvaient convenir. Sam, très fière, lui annonça le soir-même :  
 
 …J’ai eu une intéressante conversation avec Lindsay,… elle sait comment s’y prendre avec les plaques …

 Il lui laissa la primeur en la bouclant sur ses propres découvertes.  
Lindsay s’avéra précieuse car, par Alpha, elle connaissait des trucs qu’eux non.
 
*Hâte de rencontrer ce mec, moi !*
 
Après un essai, au moment dit, on s’embarqua sur la plaque programmée.
Tout se déroula comme prévu, trouille en sus of course.  
 
Ah, l’Australie ! Il aimait ces gens, pas trop les moutons. Michael et Max étaient fou de joie, lui… aussi mais pas trop. Bien sûr les Davenport n’avaient pas été séparés comme eux, ceci expliquant sans doute cela. Rencontrer Achille, Louis XIV et Alpha fut un choc pourtant.  Ses idées sur l’Histoire du monde en prirent un sérieux coup. Opal, Alix et Ysaline avaient déjà commencé l’écolage des historiques, façon de les adapter au modernisme. Néanmoins, Justin s’en ouvrit à Sam :
 
Là, ils sont en vase clos, donc ça va. Mais je ne pense pas que vivre parmi les kangourous leur soit favorable. De plus, ma chérie, j’ai quand même certaines responsabilités en Angleterre… On doit rentrer… oui, on les ramène avec nous… un temps.
 
Amen.
1 An plus tard, ils étaient prêts à voler de leurs propres ailes ?
 
Ils sont encore si fragiles, ignares !... tu as raison : je n’arrive pas à me détacher de ceux du Village.  
 
Pourquoi fallait-il qu’il soit ainsi ? N’avait-il pas assez de souci chez les siens sans culpabiliser vis-à-vis des autres ? Michael ne semblait pas embarrassé, lui. Il avait remballé sa famille complète et se la coulait douce, sûrement. Alpha était parti en Afrique avec son Isabel, Louis voulait emmener Hélène en France. Achille voguerait sur les océans… Lui… il riait des bêtises de ses enfants, ajustait le tir entre sorciers et moldus, et… craignait pour tous.    
La « cage » s’était ouverte, les oisillons envolés.  
 
Il venait de subir un savon pas piqué des vers de la part du 1er ministre, Blair.
Sam, pas encore partie au resto, vit son abattement.
 
… c’est peu de le dire : sale journée. Tony veut que l’on diminue nos émissions de CO, et pire il veut nous impliquer dans sa guéguerre avec l’Irak. Il voudrait que l’on truque des rapports sur des armes de destruction massive. J’en passe… J’ai besoin d’un verre… d’un vrai verre, Sam !
 
Marre du thé dans les carafes, marre de tout, ou presque.
Un scotch fut délivré. La brûlure quasi oubliée le raviva un peu.  
Elle prenait soin de sa santé. Il ne fumait plus, ne buvait plus, faisait du sport mais ça ne suffisait pas à guérir sa tête encombrée.
 
As-tu des nouvelles ? …
 
Oui, elle restait en contact avec les historiques. Achille avait requis des renseignements sur un comte de Richmond, Hélène sur Raoul d’Aubrac. Dans l’ensemble, ils allaient bien mais…
 
… QUOI ?
 
La vie était en route, Isabel et Hélène étaient enceintes. Se réjouir, oui mais…  
 
Merde ! Ils vont comprendre ce que je n’ai pas osé leur dire… ILS sont mortels, tous mortels !... ouais, comme nous, sauf si le fleuve en décide autrement…        
 
On verrait, on suivrait. En attendant, on effectua les recherches demandées.
 
L’immonde salaud, rugit Justin après avoir pianoté longuement sur le Net.
 
Du haut de ses quatre ans, Vic le toisa :
 
Maman interdit les gros mots. Salaud, c’en est un !
 
J’ai dit salade.
 
Non, non, je ne suis pas sourde ! Tu as dit salaud. Homme méprisable, qui agit de manière déloyale. Terme d'injure. On trouve aussi la forme salop. Au féminin on emploie la forme salope.
 
Mais d’où sortait-elle des trucs pareils cette mioche ?
Comme si elle lisait en lui, Victoria énonça :
 
Maman me laisse regarder les dictionnaires en ligne.
 
Euh… elle a raison. Là, ma chérie, faut que je parle à ta mère. Sam ? Saaam ?
 
Maman est au restaurant, papa.
 
Et toi, tu devrais être au lit depuis au moins…
 
Une heure, quarante minutes et dix secondes.
 
*NDD*
Un grododo plus tard, fille bordée, bisous au front des fistons, il téléphona :
 
Sam ? J’ai trouvé pour Le comte de Richmond… tu leur as donné du… quoi ? ( il rit ensuite) Magnifique que tu y aies pensé. Je leur en rappelle l’emploi au cas où mais, dis-moi un truc : c’est normal selon toi que Vic lise mes pensées ? Lise tout court, du reste … ah… ok. On en reparlera. Bisous.  
 
Tu vieillis mal, mon pote, dit-il en raccrochant. Calme-toi d’abord.
 
Au moins les Legrand n’avaient pas à s’en faire, les d’Aubrac étaient absolument clean.
 
Samantha rentra tard, il pionçait déjà. Il dormit mal très mal comme depuis quelque temps sans réellement avoir conscience de refaire souvent le même rêve. Au matin, il prépara le petit-déjeuner pour tous puis fila au bureau, pour changer…  En fait rien ne changeait vraiment dans ce bastion d’un autre âge. Justin avait tenté de familiariser les employés à l’usage du net, quelques-uns avaient marché, la majorité pas. Aussi ces stupides oiseaux en papier voletaient-ils encore partout où que l’on aille dans le bâtiment.  
Lui, au moins, était branché.
 
Le 1er ministre ligne 2, annonça Dorothy, sa secrétaire.
 
Je prends, soupira-t-il agacé d’avance.
 
Bien évidemment, on remettait le couvert de la discussion de la veille. Justin ne voulait pas se mettre à dos l’autorité anglaise dont il dépendait mais il est des choses auxquelles il se refuserait toujours d’adhérer. Mentir était l’une d’elle.  
 
… Tony, je veux bien moderniser ce monde-ci mais ne comptez pas sur nous pour votre combine en Irak… Ah, et parce qu’Applewithe a plusieurs sorciers dans son camp, vous aimeriez en avoir aussi, c’est ça ? C’est non ! Notez que je peux toujours proposer à une certaine élite de vous rallier mais promettre non… c‘est ça, réfléchissez ! Bonne journée !  
 
Pas de sa faute si l’école antique refusait les éoliennes et les panneaux solaires ! Que n’aurait-il donné pour disposer une source d’énergie propre !
 
*Alpha… lui, doit savoir, devrait en tout cas…* pensa-t-il en raccrochant sèchement.
 
La fraction de seconde suivante, il crut faire une nouvelle attaque car, un poil ironique, juste devant lui se trouvait Michael De Brent.
 
C’est Toi ? Mais qu’est-ce que tu fiches là ? Tu aurais pu t’annoncer !
 
 Ben oui, c’est moi…ça fait plus d’une heure que je galère pour arriver ici. Vais pas demander si ça va...t’as une mine à faire peur !  
 
Merci, ça fait toujours plaisir à entendre. J’y peux rien si je dois me farcir des incapables pendant que d’autres se dorent la pilule au soleil. C’est pas toi qui…
 
Ok, pas  besoin de monter sur tes grand chevaux, je reconnais être une vache de la pire espèce, un animal commode et ce que tu voudras…Oui, Justin, j’ai pas mon pareil en égoïsme…
 

Tu n’imagines pas un instant mon quotidien, NND ! Je suis mitraillé à boulets rouges de partout. Si ce ne sont pas sorciers qui m’en veulent de vouloir réformer, c’est le 1ère ministre qui me tape sur les doigts, et ainsi de suite.
 
Peu à peu, Justin se calma, proposa un verre à son pote et ils eurent une conversation des plus civilisées jusqu’au moment où Michael déclara :
 
… Mais ce n’est pas de ça que je voulais te parler… Ça fait un certain temps que je fais des rêves étranges…et entends une voix…  

 
*Merde ! Lui aussi ?*
 
Pâlit-il, se composa-t-il ? Michael pigea :
 
Tu…l’entends aussi, n’est-ce pas ?
 
Non sans réticence, Justin avoua s’être cru victime d’hallucinations dues au stress, mais que Michael ait eues les mêmes changeait complètement la donne. Au mot près, la « voix » leur disait pareil. C’était tout bonnement incroyable. Que Michael lui suggère de se faire porter pâle, voire de simuler sa mort, l’outra d’autant que l’autre semblait le traiter comme un imbécile dont les efforts étaient inutiles.
 
Allez, dégage ! J’ai du boulot, moi ! À la revoyure quand tu t’ennuieras mais… ne parle de rien de ça à Sam, s’il te plait.  
 
Il était las de ce cirque, c’est vrai. Cependant, il ne faillirait pas à la tâche endossée.  
Quoiqu’il en soit un tracas de plus lui tombait dessus avec cette « voix ». Que leur voulait-on ? Pourquoi eux ? Les autres étaient aussi affectés ? Qu’avaient-ils fait, ou pas fait, pour mériter ce traitement de faveur ?
 
Son boulot s’en ressentit, ses secrétaires devant souvent le ramener à la réalité tant son esprit voguait dans de multiples directions.  À 16h, il rendit les armes, et déserta.
Au jardin, Samantha achevait de donner leur goûter à leurs trois enfants qui, sitôt le menton essuyé, lui sautèrent dessus de même qu’Urs. Samantha parut surprise de le voir débarquer tôt mais s’en réjouit non sans lui lancer des regards interrogatifs. Il la boucla, se contentant d’une explication pas trop mensongère :
 
J’en avais ras-le-bol et voulais pouvoir tous avant que maman parte.  
 
On parla de choses et d’autres ; Justin avoua avoir reçu une visite éclair de Michael, sans plus.  
 
… oui, oui, tout va bien chez eux, pas de souci. Il a une mine superbe et trouve que j’en fais trop… Je le sais aussi. Ça finira bien un jour, non ? Et si on faisait une partie de cache-cache ?  
 
Grand enthousiasme ! On s’amusa franchement ou… fit semblant.
 
Après le départ de Sam, il ne lui resta plus qu’à raconter de belles histoires à la marmaille qui – la veinarde – ne tarda pas à s’endormir, elle tandis que lui…
Peur ? D’une certaine façon oui.  9 chances sur 10 que la « voix » revienne puisque des amis en avaient parlé entre eux comme demandé précédemment. Que risquaient d’être les autres « conseils », exigences ? Préférant éluder ces questions insolubles, Justin travailla tard puis se décida à avaler un cachet et monta dormir. Morphée l’avait à peine saisi, que le cauchemar revint.  
 
« Nul ne peut m’empêcher de venir à ma guise ! Je te hanterai jusqu’à pacte accompli. Le temps approche où il faut régler sa dette »
 
Roulant d’un côté à l’autre du grand lit, Justin s’agita beaucoup. À plusieurs reprises, il essaya de communiquer avec cette voix… sans succès.
Ce fut un linge humide posé doucement sur le front qui le sortit des limbes :
 
Sam ?
 
Penchée anxieusement sur lui, sa tendre épouse voulait le calmer d’abord, lui faire cracher le morceau ensuite.
 
… Je… je parle en dormant ? Qu’est-ce que j’ai dit ?... Sans queue ni tête ?*ouf* Ben, un cauchemar comme un autre, voilà tout.
 
À d’autres ! Sam était plus fine que cela, tenace aussi. Elle ne le lâcha pas jusqu’à ce qu’il crache le morceau.
 
… bon, si tu tiens à le savoir, une voix me hante dans mon sommeil. Je devrais dire NOUS hante car Michael subit de même.  
 
S’il pensait en être quitte : raté. Les questions plurent de plus belle.
Le pire était qu’il n’avait que des questions en réponse, aucune explication, détail, rien. Il ne savait pas qui, ni pourquoi ni comment un tel phénomène pouvait exister.
 
… Parler à Max ?... oui, la voix a dit « à tes copains », tu crois qu’elle est misogyne ?...  Et puis ma dette, quelle dette ? J’ai rien pris à personne.

Incroyable Sam, elle émit une théorie invraisemblable qui méritait cependant que l’on s’y attarde.
 
…Ok, je contacte Max et Erik tant qu’à faire… Ben, c’est un copain aussi, et il est venu là-bas également, non ?  
 
Dur de composer un tel message. Un patronus aurait était plus rapide, seulement Justin n’était pas d’humeur gaie.  À ses côtés, sur un autre ordi, Sam regardait ses mails.  Vu sa tête dès son propre envoi, il sut que quelque chose clochait :
 
Il se passe quoi ?... Ah, tes copines ? Que disent- elles ?
 
Elles racontaient leur grossesse extraordinaire mais, surtout, regrettaient l’absence de contact avec les Kazantzakis.
Moins de cinq minutes après, un message affolé d’Achille leur parvenait.  
 
… Ma chérie, tu avais raison, le monde du fleuve, cette ligne temporelle violée nous a retracés…

Le Chichille de Loulou appelle les sorciers au secours. On ne peut pas les laisser tomber !... Ah, mon boulot ? ( court moment de réflexion) Vais me trouver un remplaçant, t’inquiète pas !
 
Cette fois, un patronus de renard fila vers la résidence des Cavendish…
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